CHRYSLER 180. Berline : 5 places, 4 portes. 1 812 cm3, 10 CV, 97 ch (DIN). Freins à disque AV et AR. Vitesse : 190 km/h. Prix : 15 550 F.

CITROËN G S. Berline : 5 places, 4 portes. 1 050 cm3, 6 CV, 61 ch (SAE). Freins à disque AV et AR. Vitesse : 147 km/h. Prix : 12 100 F.

PEUGEOT 304. Break : 4/5 places, 5 portes. 1 288 cm3, 7 CV, 65 ch (DIN). Freins à disque AV. Vitesse : 150 km/h. Prix : 13 400 F.

Révolution chez Volkswagen

Volkswagen fait sa petite révolution en dévoilant la K 70, qui, pour la première fois dans l'histoire du premier constructeur d'outre-Rhin, se présente comme une tout-à-l'avant, alors que jusqu'ici il était un farouche partisan du tout-à-l'arrière. Révolution de façade, puisque cette Volkswagen n'est, en fait, qu'une NSU qui devait être présentée au Salon de Genève 1969. L'entrée de NSU à cette époque dans le groupe Volkswagen avait différé la sortie de ce modèle, qui est apparu dix-huit mois après sous le sigle VW. C'est une réussite ; la K 70 est une voiture attrayante tant par sa ligne que par son comportement et ses performances. Une usine a été construite à Salzgitter pour la fabrication de la K 70. Avec une surface vitrée exceptionnelle, un coffre appréciable (600 dm3), un moteur de 1 605 cm3 disponible en deux puissances (75 et 90 ch DIN), dont les vitesses de pointe sont respectivement 148 et 158 km/h, des freins à disque à l'avant, la K 70 se présente comme une voiture parfaitement homogène, groupant un ensemble de qualités que ne vient ternir aucun défaut majeur.

Ford Allemagne a renouvelé totalement sa gamme Taunus, dont la nouvelle série est présentée en trente-quatre versions, pas moins ! À partir de quatre carrosseries de base, il est possible de se livrer au petit jeu du Meccano pour construire sa voiture sur mesure avec trois moteurs au choix :
– un 1 300 développant 59 ch DIN ;
– un 1 600 de 72 ch (88 ch dans la version GT) ;
– un 2 litres, à six cylindres celui-là ; et quatre degrés dans l'équipement : L, XL, GT et GXL.

Ford, une nouvelle fois, a utilisé une recette qui lui a déjà valu des succès commerciaux enviables : mettre sur le marché des voitures séduisantes à des prix de combat. La moins chère des Taunus est offerte au prix de 10 830 F. Version austère, sans doute, mais qui est appréciée de l'usager recherchant une voiture spacieuse.

Étant donné qu'à quelques détails près, ces Taunus sont fabriquées en Angleterre sous le nom de Cortina, l'opération Taunus a toutes les chances de connaître le même succès commercial que celui des Capri ou des Escort.

L'autre filiale d'un grand constructeur américain, Opel, a lancé à Paris un coupé qui a précédé de quelques jours la présentation des berlines. Le premier s'appelle la Manta ; les secondes, Ascona, n'ont fait leur apparition qu'à Turin. Le coupé Manta a été conçu par Opel pour faire face à l'offensive des Ford Capri. Moins accrocheur que ces dernières, avec des formes plus arrondies, ce coupé se présente comme une élégante version d'apparence un peu plus sportive et offrant cependant deux places à l'arrière. Trois moteurs sont prévus, mais deux seulement sont importés : le 1,6 l S, de 80 ch DIN, et le 1,9 l S, de 90 ch. Quatre modèles : le 1 600 avec une version luxe, le 1 900 avec une version rallye, à des prix concurrentiels pour une voiture soignée : de 14 340 à 16 210 F.

Le Salon 1969 avait été marqué par une confrontation aiguë entre le commercial et la technique, au détriment de cette dernière. Cette tendance s'est accentuée au Salon 1970. Très rares, en effet, demeurent les constructeurs qui font passer au premier plan les solutions mécaniques avancées. Si Citroën est de ceux-là, Ford constitue l'archétype contraire. Qui a tort, qui a raison ? La clientèle sera finalement juge, mais elle risque d'être mauvais juge et de se laisser séduire par des formes attrayantes visibles, au détriment de solutions mécaniques appréciables. Sans forcer beaucoup, on pourrait dire que certaines voitures se regardent, d'autres se conduisent.