L'accroissement du trafic en Europe au cours de la décennie 70 sera tout aussi sensible sur les lignes courtes et moyennes. Ces perspectives ont incité l'Aéronautique française, en collaboration avec diverses firmes européennes, à lancer deux programmes d'avions adaptés à ces parcours, le Mercure et l'Airbus.

L'atterrissage par visibilité 00

Le transport aérien est encore limité par les mauvaises conditions météorologiques, qui entraînent parfois des déroutements et des annulations de vol. En outre, la moitié environ des accidents se produisent à l'atterrissage.

Système Sud Lear

L'avènement des avions de transport géants, avec lesquels les retards sont très coûteux, impose de s'affranchir de ces limitations. L'industrie des équipements radio-électriques s'est attachée à offrir des systèmes permettant des atterrissages dans des conditions de visibilité absolument nulle, horizontalement aussi bien que verticalement.

Jusqu'à présent, les meilleurs avions pouvaient atterrir avec un plafond de 15 m et une visibilité vers l'avant de 150 m. Tel était le cas des Caravelle équipées du système d'atterrissage automatique Sud Lear. Ce système utilisait un couplage de l'ILS (Instrument landing System) classique (qui matérialise la trajectoire par l'intersection d'un plan vertical et d'un plan incliné sur l'horizontale) avec le pilote automatique de l'avion et avec un radio-altimètre très précis. En théorie, un tel équipement devrait permettre des atterrissages entièrement automatiques. En fait, lorsque l'avion est très près du sol, l'ILS perd de sa sensibilité et introduit des erreurs.

Les échos parasites

Une des solutions proposées consiste à réduire les dimensions des pinceaux d'ondes radio ILS. Il faut donc recourir à des fréquences beaucoup plus élevées (jusqu'ici elles étaient de l'ordre de 100 mégahertz). Les progrès enregistrés dans le domaine des ondes ultracourtes, et notamment l'obtention de performances d'émission aussi bonnes qu'avec des ondes plus longues, ont permis de réduire les échos parasites. Le système Flarescan, en cours de développement aux États-Unis, superpose au faisceau ILS un balayage sur ondes micrométriques dans le plan vertical passant par l'axe de la piste, utilisable pour des altitudes inférieures à 100 m. Ce balayage fait appel à des impulsions de durée proportionnelle à l'angle du pinceau avec le sol, de telle sorte que l'avion, lorsqu'il intercepte le pinceau, en déduit immédiatement son altitude et sa distance à l'entrée de la piste.

D'autres systèmes sont depuis de longs mois en cours d'expérimentation qui tous devraient permettre d'effectuer l'arrondi final de l'atterrissage sans aucune visibilité.

Informatique

L'ordinateur à domicile

Née aux États-Unis, où elle a connu un rapide développement, la télé-informatique pénètre rapidement en France (Journal de l'année 1968-69). Le SICOB 1969 a témoigné de l'essor des installations permettant le dialogue à distance avec la machine, non seulement à partir des différents services d'une même entreprise possédant un ordinateur, mais à partir de n'importe quelle petite entreprise ou même d'un simple particulier, avec un ordinateur dont ils louent les services.

L'élément spécifique d'un réseau de transmission de données à distance est le terminal, qui peut être un clavier alphanumérique (semblable à un clavier de machine à écrire), un écran cathodique, un lecteur de cartes perforées ou de bandes magnétiques. Annexée au terminal, une mémoire tampon permet de stocker si l'on veut le message pour un contrôle éventuel avant transmission. Elle permet aussi de répéter le message à la demande du récepteur.

Entre les terminaux d'un même établissement, la transmission est assurée par des lignes téléphoniques à deux ou à quatre fils, ou par des câbles coaxioux. Les transmissions extérieures recourent au réseau des PTT : télex, télégraphe et téléphone. C'est le réseau téléphonique qui ouvre les plus larges possibilités à la télé-informatique. Toutefois, cet emploi n'est autorisé que sur les lignes spécialisées ou sur les lignes entièrement automatiques, ne passant en aucun cas par un central manuel.