En octobre 1968, le gouvernement a décidé, compte tenu des objectifs ainsi définis, la réalisation en priorité de trois opérations :

– construction avant 1970 de l'autoroute Givors - Rive-de-Gier ;

– renforcement de l'équipement téléphonique de l'agglomération, notamment par le financement de la première tranche (Saint-Étienne - Rive-de-Gier) du câble coaxial Saint-Étienne - Lyon ;

– participation du FIAT pour l'acquisition de nouveaux et importants équipements à l'École des mines et au CETIM (Centre technique des industries mécaniques), qui poursuivront ainsi le développement de leur programme d'« assistance réciproque ».

Enfin, le projet grandiose et discuté de l'aménagement de la vallée des Belleville. L'immensité des étendues skiables va permettre de créer dans cette vallée 5 ou 6 stations de 5 000 lits chacune. Le programme d'aménagement, qui s'établit sur 30 années, prévoit la construction de 30 000 à 40 000 lits dans des stations étagées de 1 800 à 2 100 m, séparées les unes des autres de 3 à 4 km. L'ouvrage sera confié à la Société civile immobilière de la vallée des Belleville (SCIVABEL), au sein de laquelle sont associées la SCIC, la SCET et la SODEVAB (Société d'équipement de la vallée des Belleville).

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : + 219 372

1962-1968 : + 210 000

Un solde migratoire très favorable, un taux de natalité passé de 0,6 % l'an à 0,9 % entre les deux recensements viennent confirmer le dynamisme de la région et le rajeunissement de sa population. Cependant, la Loire (avec le bassin stéphanois) et le Rhône n'ont pas participé à cette croissance. Tous les autres départements ont un solde migratoire nettement positif (y compris l'Ardèche, passée de — 5 750 entre 1954 et 1962 à + 3 484 entre 1962 et 1968). Les trois pôles de la métropole régionale ont un taux de croissance annuel fort différent : Grenoble + 4,4 %, Lyon + 2,5 % et Saint-Étienne + 0,9 %.

Région parisienne

Le marché d'intérêt national de Rungis a été inauguré le 3 mars 1969. L'opération a été menée à bien dans des conditions satisfaisantes.

L'événement essentiel a consisté dans les modifications apportées au schéma directeur en fonction de deux objectifs :

– élargissement des possibilités de construction, en limitant au strict nécessaire les réserves de toute nature qui y sont inscrites ;

– utiliser au mieux les grandes infrastructures existantes. L'autoroute du Nord n'étant utilisée à pleine capacité qu'aux environs de Paris, on cherche à dégager des zones d'urbanisation dans quelques secteurs très bien desservis.

En fait, les résultats du recensement et la croissance spectaculaire des villes de la couronne du Bassin parisien ont amené les experts de la Région parisienne à revoir sinon leurs hypothèses de départ, en tout cas quelques-unes des implications qu'elles supposaient. Cela se traduit notamment par l'abandon ou la réduction de zones d'urbanisation précédemment prévues à Herblay, à Trappes, au nord de Meaux, et par de nouveaux projets à Vélizy, Chanteloup, Melun, au sud de Meaux et de Lagny.

Dans les transports, les travaux du périphérique se poursuivent, sans rattraper le rythme important de croissance du trafic.

Des difficultés financières retardent d'un an la mise en service de la liaison Saint-Germain-Auber du métro express régional. En revanche, l'ouverture des tronçons Nation - Boissy-Saint-Léger et Étoile - Défense reste prévue pour octobre 1969.

Trois lignes transversales sont retenues pour le réseau express régional. La première, nord-sud, va de Cergy-Pontoise à Versailles et Trappes d'une part, et à Saclay d'autre part. La deuxième, également nord-sud, va de l'aéroport Paris-Nord à Évry et Tigéry. La troisième, est-ouest, va de Saint-Germain ou Cergy à Boissy-Saint-Léger ou Noisy-le-Grand. 12 lignes de métro seront prolongées. Autre décision importante : le régime de l'agrément et des redevances pour les implantations industrielles a été rendu moins sévère.

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : 706 408