Ce projet n'intéresse pas les professeurs de collèges d'enseignement général. Toutefois, ces derniers ont vu leur situation modifiée par la création d'un statut propre. Désormais, ils ne font plus partie du corps des instituteurs. Ils pourront être intégrés dans un corps nouveau : celui des professeurs d'enseignement général des collèges. La formation de ces professeurs — qui enseignent chacun deux ou trois disciplines — est de deux ans après le baccalauréat, plus une année de stage.

FEN Fédération de l'éducation nationale

Regroupe 39 syndicats représentant l'ensemble du personnel de l'Éducation nationale (enseignants, administrateurs, chercheurs, agents, ...). Elle compte près de 500 000 adhérents. Parmi les syndicats les plus importants figurent le SNI (Syndicat national des instituteurs), le SNES (Syndicat national des enseignements du second degré) et le SNE Sup (Syndicat national de l'enseignement supérieur).

Secrétaire général de la FEN : James Marangé.

Le SNI et le SNES sont constitués en tendances, qui reflètent les principaux courants du mouvement ouvrier : tendance A (autonome), proche de la SFIO ; tendance B (unité et action), où se sont regroupés notamment les militants du parti communiste ; tendance E (école émancipée), anarcho-syndicaliste et trotskyste.

Le SNI est dirigé par la tendance A. Il compte 285 000 adhérents.

Secrétaire général : Jean Daubard.

Le SNES est dirigé par la tendance B. Il compte 63 000 adhérents.

Secrétaire général : André Drubay.

Le SNE Sup n'a pas de tendances structurées. Toutefois, sa direction est assurée par un courant proche de la tendance B de la FEN, qui a renversé, au congrès de mars 1969, l'ancienne direction gauchiste. Ce syndicat a joué un rôle important dans la direction de la révolte étudiante de mai. Il compte 6 000 adhérents.

Secrétaire général : Georges Innocent.

SGEN Syndicat général de l'éducation nationale

Affilié à la CFDT (Confédération française démocratique du travail). Le SGEN regroupe des enseignants de toutes les catégories.

Secrétaire général : Paul Vignaux.

Syndicats affiliés à la Confédération générale des cadres

Les deux syndicats d'enseignants les plus importants parmi ceux qui sont affiliés à la CGC sont l'USNEF (Union syndicale nationale des enseignants de France ; secrétaire général : Claude Teboul) et le SNALC (Syndicat national des lycées et collèges ; président : Gérard Simon).

Fédération des syndicats autonomes de l'enseignement supérieur

Cette fédération regroupe des syndicats autonomes du personnel enseignant des diverses facultés (lettres, médecine, sciences, droit). Il déclare compter 7 000 membres.

Président : Georges Vedel.

SNC Syndicat national des collèges

Syndicat autonome non rattaché à une fédération. S'est constitué à la suite d'une scission des professeurs de collèges d'enseignement général qui ont quitté le syndicat national des instituteurs.

Secrétaire général : André Zilber.

UNEF Union nationale des étudiants de France

Organisation syndicale depuis avril 1946, est dirigée jusqu'en 1956 par les partisans de l'apolitisme. À cette date, les anciens minoritaires prennent la direction et amènent l'organisation à prendre des positions de plus en plus nettes sur le terrain politique, notamment à propos du problème algérien. De 1964 à 1968, une période de crises internes diminue son audience. Lors des événements de mai-juin 1968 prend la tête de la révolte étudiante. Depuis 1967 est dirigée principalement par les étudiants du PSU. Le Congrès de décembre 1968, à Marseille, confirme cette tendance, malgré l'opposition de l'UNEF-Renouveau et les réserves des Comités d'action.

Président : Luc Barret.

FNEF Fédération nationale des étudiants de France

Créée en 1960 à la suite d'une scission de l'Union nationale des étudiants de France lorsque celle-ci décide de soutenir la cause de l'indépendance algérienne. Longtemps déchirée entre les partisans de l'apolitisme intégral et les éléments d'extrême droite, n'a joué pratiquement aucun rôle dans les événements de mai-juin 1968. Elle a décidé par la suite de « jouer le jeu » de la réforme Edgar Faure, tout en conservant une « attitude critique ».