Pour ne pas défavoriser les candidats qui auraient pu être malchanceux, ceux qui ont obtenu une mauvaise note à cette épreuve pourront passer une épreuve de contrôle à la session normale, c'est-à-dire en terminale. Il a été nettement précisé aux candidats qui ont passé pour la première fois cette épreuve en 1969, en vue du baccalauréat 1970, qu'elle ne constitue en aucun cas un examen de passage.

Le rôle du livret scolaire

La session principale du bac, à la fin de la classe terminale, a connu des aménagements. Le baccalauréat a eu lieu de nouveau aux mêmes dates pour toute la France ; la distinction entre les deux zones (A et B) n'existe plus. Par ailleurs, la session de rattrapage du mois de septembre a été supprimée.

Les épreuves de la session unique de juin se répartissent en deux groupes : le premier est composé d'épreuves écrites et orales, le second ne comporte, lui, que des épreuves orales. Les épreuves de ce second groupe portent, d'une part, sur chacune des disciplines n'ayant pas figuré parmi les épreuves du premier groupe, et, d'autre part, au choix du candidat, sur deux disciplines ayant fait l'objet d'une épreuve écrite (ou pratique) du premier groupe.

À l'issue des épreuves du premier groupe, le jury étudie les notes de chaque élève et les confronte avec les renseignements fournis par le livret scolaire, dont le rôle est accru. Les candidats qui obtiennent une note moyenne égale ou supérieure à 12 sur 20 peuvent être admis définitivement. Ce n'est pas automatique, et le jury peut exiger que les candidats concernés subissent (comme ceux qui ont obtenu une note située entre 8 et 12) les épreuves du second groupe.

Certificat de fin d'études

À l'issue des épreuves du second groupe sont déclarés admis les candidats qui y ont obtenu 10 ou plus. En outre, le jury, après examen du livret scolaire, peut remonter les notes moyennes d'un candidat et lui permettre d'atteindre le niveau exigé pour l'admission définitive.

Aux candidats malheureux, mais « dont la moyenne est proche de 8 », est délivré un certificat de fin d'études secondaires.

Les partisans de la sélection à l'entrée de l'enseignement supérieur n'auront pas eu gain de cause en 1969. Le baccalauréat continue à être le seul titre exigé pour entrer en faculté, et l'impossibilité qui était faite, depuis 1965, aux titulaires d'un baccalauréat non scientifique de s'inscrire dans les facultés des sciences est supprimée.

Résultats 1969

Sur 187 911 candidats, 121 953 ont été définitivement reçus à l'issue des deux groupes d'épreuves de la session unique de juin. La proportion des reçus (67,4 %), nettement inférieure à celle de 1968, reste supérieure à celle des années antérieures (60 %). Ces résultats sont aussi caractérisés par la plus forte proportion de reçus dans les séries littéraires (de 70 à 73 %) que dans les séries scientifiques ou techniques (de 50 à 66 %). Le risque demeure de voir grossir encore les sections du supérieur réputées plus faciles, mais aux débouchés incertains.

Le bac 1968

Vigoureusement contesté par les lycéens et leurs enseignants, le baccalauréat 1968 aura cependant échappé à la tourmente des événements. Initialement prévu pour être passé les 6 et 7 juin dans les académies de la zone A et les 13 et 14 juin dans les académies de la zone B, il a pu finalement être organisé et se dérouler sans incidents, mais avec trois semaines de retard. Un certain nombre d'aménagements avaient été apportés au déroulement des épreuves de ce cru très spécial. Sous la pression des élèves notamment, les épreuves écrites ont été annulées et remplacées par une seule journée d'épreuves orales. Le fort pourcentage de reçus constitue un record absolu. Après les deux sessions, 81,3 % des 210 000 candidats ont été reçus (contre 60 % les années précédentes). Cette véritable inflation de bacheliers a posé quelques problèmes à l'enseignement supérieur, qui a dû recevoir, à la rentrée 1968, encore plus d'étudiants qu'il n'en attendait.

Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public

La plus ancienne de toutes les fédérations, a été fondée en 1926. Jusqu'en 1960 elle était pratiquement la seule à représenter les parents d'élèves des lycées classiques et modernes. Affirme grouper 800 associations, soit environ 500 000 adhérents.