D'autre part, la multiplication des sections et des options dans le second cycle rend l'enseignement plus coûteux et plus difficile à organiser. Elle impose, en particulier, que les effectifs des établissements soient suffisamment importants pour que toutes les sections puissent être offertes aux élèves, dans des conditions normales de fonctionnement.

Les parents ont souvent protesté violemment contre l'annonce de transformations qui entraînaient pour leurs enfants des déplacements importants, parfois même un changement de ville et la mise en internat à partir de la seconde. Ce fut le cas à Narbonne, à Lyon, à Corte et Sartène (Corse), à Pons (Charente-Maritime), au Vigan (Gard)...

L'effacement du rôle des parents dans l'orientation de leurs enfants à partir de la seconde a également inquiété les familles. Une grève scolaire lancée à ce propos par une association de parents, un jour où plusieurs syndicats de professeurs lançaient un mouvement pour leurs propres revendications, a rencontré un succès significatif.

Des réserves

La nécessité d'orienter mieux les enfants entre les différentes branches de l'enseignement est incontestable. Cependant, la mise en place d'un système trop autoritaire paraît difficile dans l'état actuel des choses.

Il suppose, en effet, que l'observation des élèves au cours du premier cycle soit assurée de façon suffisamment solide pour que leurs aptitudes soient clairement discernées, ce qui n'est pas le cas.

L'institution dans les CES de sections trop rigides, l'absence de contacts réels entre professeurs, l'insuffisance de leur formation en matière de psychologie et de pédagogie, la trop faible place accordée aux matières favorisant l'expression, une pédagogie trop dogmatique rendent aléatoires les diagnostics qui peuvent être faits.

D'autre part, les différentes voies du second cycle sont encore mal définies et leurs débouchés trop incertains pour que l'on puisse, sans craintes sérieuses et justifiées, vouloir y diriger impérativement les élèves.