Deux rubriques principales : la messe, qui concerne tout le peuple chrétien ; l'office divin, qui concerne plus spécialement les prêtres. Le bréviaire, demande le synode, doit être simplifié, adapté au rythme réel de la vie sacerdotale et non plus calqué sur le rythme monacal. Ainsi, tandis que laudes et vêpres, tout en étant maintenues, seraient réduites à trois psaumes seulement, les matines ne seraient plus qu'un « office des lectures ».

À la demande du pape est proposé aux votes du synode un projet de messe normative, ou messe type, devant servir à toutes les liturgies eucharistiques. Cette messe comprend :
– un rite d'entrée, dominé par le Confiteor abrégé ;
– la liturgie de la Parole, avec trois lectures tirées de l'Ancien Testament, des épîtres et de l'évangile, le cycle des lectures étant étalé sur trois ans ; le Credo de Nicée est remplacé par le Symbole des apôtres ;
– la prière eucharistique (ex-canon), dite entièrement à voix haute.

Une messe normative est célébrée en la chapelle Sixtine par le P. Bunigni, secrétaire du Conseil de liturgie, en présence des membres du synode. Cette célébration provoque, lors des votes, un nombre important d'amendements.

D'autant que d'autres problèmes restent en suspens : les traductions de textes sacrés, les pouvoirs attribués aux conférences épiscopales en ce qui concerne l'adaptation de la liturgie aux besoins des divers peuples, la substitution du pain de tous les jours au pain azyme, la réception de l'Eucharistie dans la main, etc.

Le dialogue nécessaire

C'est sur un message de paix aux hommes que se clôt, le 28 octobre, la 24e et dernière séance du premier synode épiscopal. Le bilan est, dans l'ensemble, positif ; mais il est bien évident que si l'on ne veut pas voir se perdre dans le sable les vœux des pères, des « structures de dialogue » doivent être établies, à l'état permanent, entre l'épiscopat et le Saint-Siège d'une part, entre les laïcs et leurs pasteurs, d'autre part.

Cette préoccupation, Paul VI l'a faite sienne ; elle a certainement dominé l'audience que le pape, le 10 février 1968, a donnée aux présidents du synode.

Le troisième congrès mondial des laïcs

Quand s'ouvre, dans la grande salle du Palazzo Pio, le 3e Congrès mondial pour l'apostolat des laïcs (2 500 participants de 110 pays différents, dont 200 experts et une centaine d'observateurs non catholiques, réunis à Rome du 11 au 18 octobre 1967), là où l'on attendait une assemblée de « doux enfants », c'est une foule vibrante et passionnée que l'on découvre.

Volonté de participation

D'emblée, elle manifeste sa volonté de voir l'Église pousser jusqu'à son terme logique l'analyse des problèmes de l'homme contemporain, de voir se substituer au romanisme et à l'occidentalisme une vraie catholicité. Les congressistes expriment avant tout le désir que les laïcs participent réellement au renouveau de l'Église. Leur absence des centres de décision, tel est un des griefs les plus fréquents dans la bouche des laïcs ; cette amertume engendre parfois un anticléricalisme latent.

Moins assemblée législative que vaste et fraternelle rencontre autour du père commun, ce 3e Congrès a comme thème général : « le peuple de Dieu dans l'itinéraire des hommes ». Ainsi sont repris deux des thèmes essentiels du concile : l'Église comme peuple de Dieu (Lumen gentium), et la mission de l'Église solidaire de toute l'humanité dans le monde d'aujourd'hui (Gaudium et spes).

Le Congrès mondial pour l'apostolat des laïcs ne peut, faute de temps, aborder tous les problèmes qui se posent à l'homme d'aujourd'hui.

Le respect de l'homme

Les huit résolutions adoptées mettent en lumière quelques-uns des aspects vitaux de l'épanouissement humain : respect de l'homme, par l'élimination de l'oppression et du racisme, par le culte de la justice et de la paix, par la liberté de la presse ; respect de la femme, au foyer (problème de la contraception) et aussi dans l'Église, où sa place est trop réduite ; respect du chrétien par l'élargissement démocratique et géographique du Conseil des laïcs et par sa participation accrue au renouveau de l'Église ; respect de l'enfant, dans les cas de mariages mixtes.

L'ouverture à l'Est

Depuis plus de vingt ans, le Vatican déplore la situation de l'Église dans les républiques socialistes de l'Europe de l'Est. De patients efforts, de secrètes tractations ont abouti parfois à un modus vivendi acceptable ; mais les relations officielles avec l'Église romaine restent sinon tendues, du moins difficiles.