OTAN

Dans l'attente de l'échéance de 1969

Affaiblie par le départ de la France de son organisation militaire, l'Alliance atlantique traverse en 1968 une délicate période de conversion.

La disparition d'un danger en provenance de l'Est européen et les crises financières britannique et américaine ajoutent à son malaise. Londres réduit ses effectifs stationnés en Allemagne ; Washington, en proie à la guerre du Viêt-nam, fait de même, tandis que Bonn réduit de 60 000 hommes les effectifs de la Bundeswehr.

Le retrait de la France, qui entraîne, en octobre 1967, l'installation à Evre, en Belgique, des bâtiments de l'Alliance autrefois installés à Paris, porte Dauphine, permet aux États-Unis de faire approuver leurs thèses favorables à une riposte graduée au lieu des représailles massives. La France s'était toujours opposée à une telle stratégie, qui suppose un commandement très centralisé.

Trois crises ont posé, en 1967-68, de sérieux problèmes au sein de l'Organisation : le coup d'État en Grèce, les événements de Chypre et la guerre du Viêt-nam, qui accentue la vocation asiatique des États-Unis.