On estime généralement que le rejet à l'Assemblée générale de l'ONU, le 5 juillet, du projet de résolution présenté par la Yougoslavie et défendu par l'URSS (et la France), exigeant le retrait complet des troupes israéliennes, sans garanties d'aucune sorte, constitue un succès pour la diplomatie américaine. En réalité, la résolution modérée proposée ensuite par les Latino-Américains et appuyée par Washington n'a pas eu plus de succès pour autant. Et n'ayant pas pu ou pas voulu imposer leurs vues au cours du conflit, les Russes comme les Américains se sont déchargés du soin de son règlement auprès de l'ONU.

Le 5 juillet, les seules résolutions adoptées par l'Assemblée générale sont pleines de bons sentiments : l'une concerne une aide aux réfugiés, l'autre condamne la réunification de Jérusalem.

À la mi-juillet, les observateurs s'accordaient à penser que le règlement du conflit serait long. L'intransigeance dont l'un et l'autre camp faisaient preuve ne céderait qu'avec le temps et devant l'accumulation des difficultés économiques. La guerre ayant aggravé les rancœurs, elle rendait plus hypothétique une solution de la question palestinienne.