Le pourcentage des admis a été sensiblement supérieur à celui de 1966 : 43 %, contre 32, en zone A, et 37,6 %, contre 30, en zone B. Les résultats des sections scientifiques, meilleurs qu'en 1966, sont plus faibles en zone B qu'en zone A. Math. élém. : 39,8 %, contre 49,3 ; sciences expérimentales : 40,6 %, contre 47,2.

Les commissions d'études

La dernière année du règne de Christian Fouchet, remplacé rue de Grenelle par Alain Peyrefitte, aura été marquée par la constitution de diverses commissions chargées de faire des suggestions de réformes sur des points précis.

Mathématiques

Réunie à la suite du colloque de Caen, la commission était présidée par André Lichnerowicz, membre de l'Institut. Elle a notamment préconisé :
– la création d'instituts de recherche sur l'enseignement des mathématiques auprès des universités, devant assurer la formation continue des maîtres à tous les niveaux et diriger l'expérimentation de programmes nouveaux dans des établissements pilotes ;
– la mise en place de ces programmes nouveaux par étapes quadriennales, dans l'enseignement secondaire.

Histoire et géographie

La commission a proposé d'axer les programmes du second cycle de l'enseignement secondaire sur l'étude du monde contemporain :
– en seconde. Histoire : développement des sociétés, des États et des relations internationales de 1848 à 1914. Géographie : prépondérance à la géographie économique et humaine ;
– en première. Histoire : de 1914 à nos jours, en accordant une large place aux événements jusqu'en 1945. Géographie : réduction de l'étude régionale et accent sur la démographie et la vie économique ;
– classes terminales : fusion de l'histoire et de la géographie. Étude des grandes civilisations du monde d'aujourd'hui.

La commission a également suggéré d'augmenter la part des travaux pratiques et de réduire les dimensions des manuels.

Aide aux étudiants

« Vérité des prix » dans les restaurants et les cités universitaires. Les subventions de fonctionnement seraient supprimées et les prix des repas et des loyers seraient augmentés, sauf pour les étudiants boursiers.

Accroissement du taux moyen des bourses et suppression des bourses trop faibles.

Suppression de la cogestion au sein du Conseil national des œuvres, mais maintien de la participation étudiante dans les centres régionaux.

L'activité des mouvements d'étudiants est en net recul

La plus importante organisation, l'Union nationale des étudiants de France, a, depuis plusieurs années déjà, de nombreuses difficultés, plusieurs tendances s'affrontent en son sein, et son audience s'est considérablement affaiblie.

Quant à la Fédération nationale des étudiants de France, si elle s'est ressaisie au cours de son dernier congrès, après une longue période de sommeil, son implantation est encore très localisée. Elle a pris position en faveur d'une large décentralisation universitaire.

Une certaine agitation a cependant eu lieu dans diverses villes universitaires pour protester contre les propositions de réforme du système d'aide aux étudiants, faites par une commission ministérielle.