Un nouveau catéchisme national, en trois cycles, avec fond commun et parties adaptées aux différents milieux, est adopté dans son principe. En pratique, seul le deuxième cycle est déjà réalisé.

Poursuivant la réforme liturgique, l'Assemblée de l'épiscopat adopte une série de textes bibliques, traduits en français, qui trouveront désormais leur place dans la liturgie du mariage, de la confirmation et des funérailles. Elle se refuse, par ailleurs, à déplacer du dimanche au samedi l'obligation hebdomadaire d'assister à la messe.

En ce qui concerne les mariages mixtes sont adoptées les dispositions d'une instruction romaine du 18 mars. L'Assemblée épiscopale a tenu à en discuter, au préalable, par l'intermédiaire de Mgr Gouyon, avec les autorités protestantes et orthodoxes. Les évêques font obligation au curé d'adopter une attitude compréhensive à l'égard des foyers mixtes, en accord avec le ministre compétent de l'autre confession.

Autre décision, la suppression, à partir du 1er janvier 1967, à l'exception du temps de carême, de l'obligation de faire maigre le vendredi. Les fidèles sont invités à trouver eux-mêmes d'autres formes de pénitence plus appropriées à la vie moderne.

La région parisienne

La réorganisation administrative de la région parisienne devait naturellement avoir comme corollaire le découpage de l'énorme et presque ingouvernable archidiocèse de Paris. C'est le 11 octobre 1966 qu'a été rendue officielle cette importante opération.

Le diocèse de Paris, qui comptait plus de 6 millions de fidèles, se trouve désormais réduit à la ville de Paris, dont Mgr Veuillot est archevêque depuis le 21 décembre. Le cardinal Feltin, ancien archevêque de Paris, reste membre de plein droit de la Conférence épiscopale.

Autour de ce diocèse sont organisés trois autres diocèses urbains : le diocèse de Nanterre, correspondant au département des Hauts-de-Seine, dont le premier évêque est Mgr Delarue ; le diocèse de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), confié à Mgr Le Cordier ; le diocèse de Créteil (Val-de-Marne), dont le premier titulaire est Mgr Robert de Provenchères.

Si le diocèse de Meaux (Seine-et-Marne) reste intact, l'éclatement du département de Seine-et-Oise est doublé de l'éclatement du diocèse de Versailles : au sud, un nouveau diocèse est créé à Corbeil (Essonne), avec Mgr Malbois comme premier évêque ; à l'ouest, le diocèse de Versailles correspond désormais au département des Yvelines, mais son évêque, Mgr Renard, est nommé à Lyon ; au nord, un nouveau diocèse est créé à Pontoise (Val-d'Oise), confié à Mgr Rousset.

Ainsi, huit évêques administrent désormais la région urbaine et suburbaine de Paris. Pour éviter la déperdition des forces, un grand nombre d'organismes administratifs et d'équipements seront communs : séminaires, maison de retraite, direction d'œuvres de jeunesse et d'apostolat.

La jeunesse catholique

Afin de mettre fin à une rivalité qui gênait considérablement le développement de l'Action catholique dans les milieux scolaires et universitaires, a été créée, le 11 septembre, la Mission étudiante, issue de la fusion de la Fédération française des étudiants catholiques et de la Jeunesse étudiante chrétienne universitaire.

Les avatars de la JEC, démembrée naguère sous l'influence de la hiérarchie, ne sont pas étrangers à l'évolution. C'est également la doctrine mise en lumière au Concile et rappelant à toute l'Église sa vocation missionnaire qui a déterminé les étudiants et leurs aumôniers à prendre une décision en faveur de l'unité d'organisation.

Belgique

Le cardinal Suenens, archevêque de Bruxelles-Malines, qui passe pour un familier du pape Paul VI, a fait l'éloge, le 23 août, des sciences psychologiques, en présence des délégués de l'Association catholique internationale d'études médico-psychologiques.

Devant un auditoire composé en grande partie de prêtres, de médecins, de psychiatres, de psychanalystes et de psychologues, il a exprimé le souhait que les savants contribuent, par les techniques psychologiques, à la formation des prêtres.

Italie

Le problème du divorce est pour les Italiens, depuis les accords du Latran (1929), l'un de ceux qui bouleversent le plus la conscience. Le Parlement italien a résolu de l'aborder avec franchise : le 19 janvier, une proposition de loi favorable au divorce a été déclarée compatible avec la Constitution italienne de 1947 par la Commission des lois de l'Assemblée italienne.