Le voyage Paris-Londres pourra être effectué en moins de quatre heures et demie. Un matériel roulant sera spécialement conçu pour charger les camions sur des plates-formes adaptées à leurs dimensions ; les voitures seront chargées sur des wagons à deux étages. Les rames pourront contenir jusqu'à 300 voitures ; elles circuleront à une vitesse de 140 km/h, les départs pouvant, en périodes de pointe, se succéder toutes les trois minutes.

Le débit maximal pourrait ainsi atteindre 4 000 voitures par heure, ce qui exigera, évidemment, aux deux gares d'extrémité un grand nombre de quais parallèles pour assurer l'embarquement et le débarquement.

Le parcours complet, long de 70 km, sera effectué en 40 mn. (À titre de comparaison entre les systèmes routier et ferroviaire, on note que le tunnel routier sous le Mont-Blanc débite 600 voitures dans les deux sens.

Douane et péage

Enfin, il faudra adapter les installations de perception de péage et de douane à la capacité du tunnel. 60 guichets sont prévus à chaque gare. De même, des investissements sont à prévoir pour les raccordements des réseaux routiers et ferroviaires de chaque pays aux deux extrémités du tunnel.

Deux organismes franco-britanniques distincts seront créés, l'un pour la construction et l'autre pour l'exploitation de l'ouvrage.