Du reste, quelque temps auparavant, un deuxième gouvernement en exil, sous la présidence d'André Kassinda, s'était constitué à Kinshasa et se proposait « la réorganisation totale de la lutte révolutionnaire ».

En mai 1967, au cours de la session de la commission de décolonisation de l'ONU qui s'est tenue à Kinshasa, les dirigeants du GRAE et du MPLA ont refusé de se rencontrer.

Mozambique

En dépit des démentis de Lisbonne, les agences de presse font état depuis un an de l'importance accrue des transports de troupes entre le Portugal et les ports de Lourenço-Marques et de Beira. On parle d'une quarantaine de milliers de soldats portugais au Mozambique. On mentionne des combats difficiles dans le nord du territoire, où des zones entières seraient contrôlées par le Front de libération du Mozambique (Frelimo).

Bon gré, mal gré, le Portugal a officiellement accepté de respecter le blocus de la Rhodésie, et l'oléoduc Beira-Umtali, alimentant Salisbury en pétrole, est coupé depuis un an et demi. Mais, en fait, le Mozambique s'est secrètement associé à l'Afrique du Sud pour organiser la survie de la Rhodésie. Sans doute le trafic du port de Beira, du fait des sanctions, a-t-il diminué des deux tiers. En revanche, la voie ferrée du Limpopo, qui dessert le Malawi, le Congo et la Rhodésie, n'a jamais enregistré une aussi grande activité.

L'année a eu son héros : le chef rebelle Philippe Magaïa, tué en novembre dans le maquis par les Portugais.

Roumanie

(56) 17 489 450. 80. 0,8 %. Consomm. énergie : 1 863 kg e.c.
Transports. Rail : 13 331 M pass./km, 29 386 M t/km. Parc autos : 31 200 V U.
Information. Journaux : 33 quotidiens ; tirage global : 3 234 000. Récepteurs radio : 2 684 000. Téléviseurs : 357 000. Cinéma : 491 salles ; fréquentation : 181,7 M. Postes téléphone (64) : 426 502.
Santé (63). 25 900 médecins.
Éducation (63). Prim. 2 681 719. Sec. et techn. : 636 832. Sup. : 112 616.
Institutions. République démocratique populaire, proclamée le 30 décembre 1947. Constitution de 1965. Chef de l'État, président du Conseil d'État, Chivu Stoica ; succède à Gheorghe Gheorghiu-Dej le 24 mars 1965. Président du Conseil : Ion Gheorghe Maurer. Secrétaire général du Parti : Nicolas Ceausescu. Parti unique : Parti communiste.

Le champion de la politique d'indépendance de la Roumanie vis-à-vis de Moscou est un homme fort, qui teinte son communisme de nationalisme. Arrivé au pouvoir à quarante-sept ans (en mars 1965), secrétaire général du parti communiste, Nicolas Ceausescu est le plus jeune et le plus turbulent des chefs des démocraties populaires.

En juin 1966, il reçoit (un mois après Léonide Brejnev, venu précipitamment le mettre en garde) le Premier ministre chinois, Chou En-lai.

Amorcée par l'échec de la médiation roumaine entre Moscou et Pékin, marquée par la déclaration de Bucarest en juillet 1966, l'année qui suit est jalonnée des revendications répétées de Nicolas Ceausescu : dissolution de l'OTAN, mais aussi (malgré les démentis) réforme du pacte de Varsovie, refus de participer à la conférence des partis communistes européens à Karlovy-Vary, dénonciation des « ingérences étrangères », des infiltrations et de l'espionnage des partis frères au sein du PC roumain (« Chaque parti doit avoir le droit d'élaborer librement sa propre ligne générale, sa stratégie et sa tactique »).

Moscou entre dans la controverse en repoussant ouvertement, en avril 1967, les prétentions roumaines sur la Bessarabie, annexée par l'URSS.

Dans le même temps, Nicolas Ceausescu cherche à redonner à son pays la place qu'il tenait avant guerre dans le concert des nations. Il développe son industrie, son commerce avec l'Ouest, il noue, au début de 1967, des relations avec l'Allemagne fédérale, ce qu'aucun pays du camp socialiste n'avait encore osé faire. Il dépêche une délégation à Hanoi et vise, pour son délégué à l'ONU, la présidence de l'Assemblée générale. Pour la première fois, en octobre 1966, le secrétaire d'État américain Dean Rusk invite à déjeuner son collègue roumain. Jusqu'alors il s'était toujours contenté d'inviter le Soviétique.

Saint-Marin

(47) 12 100. 281. 2,8 %.
Information. Récepteurs radio : 2 900. Cinéma : 6 salles ; fréquentation : 183 000.
Institutions. République indépendante. Le pouvoir exécutif est exercé par deux régents, nommés, pour six mois, par le Grand Conseil général.

Saint-Siège

890. 2 055.
Transports. Rail : 13 734 M pass./km, 16 817 M t/km.
Institutions. Le traité de 1929 avec l'Italie garantit l'indépendance des États du Saint-Siège (palais du Vatican et du Latran et villa de Castel Gondolfo). Souverain pontife : Paul VI (Giovanni Battista Montini), élu le 21 juin 1963 ; succède à Jean XXIII, décédé. Secrétaire d'État : cardinal Amleto Cicognani.

Suède

(60) 7 495 316. 17. 0,6 %. Consom. énergie : 4 320 kg e.c.
Transports. Rail : 5 267 M pass./km, 12 919 M t/km. Parc autos : 1 665 800 + 122 000. Mar. march. (*65) : 4 290 000 tjb. Aviat. civ. : 1 419 610 000 pass./km.
Information. Journaux : 120 quotidiens ; tirage global : 3 865 000. Récepteurs radio : 2 947 000. Téléviseurs : 1 964 000. Cinéma (63) : 2 000 salles ; fréquentation : 52 M. Postes téléphone : 3 222 699.
Santé (63). 7 940 médecins.
Éducation (63). Prim. : 816 796. Sec. et techn. : 402 081. Sup. : 50 168.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1809, complétée par des lois fondamentales. Souverain : Gustaf VI Adolf ; succède à Gustaf V, décédé en 1950. Premier ministre : Dr Tage Erlander.

Suisse

(60) 5 429 061. 142. 2,1 % Consomm. énergie : 2 483 kg e.c.
Transports. Rail : 8 569 M pass./km, 5 022 M t/km. Parc auto : 839 400 + 88 600. Mar. march. (*65) : 180 000 tjb. Aviat. civ. : 2 142 949 pass./km.
Information. Journaux : 135 quotidiens ; tirage global : 2 187 000. Récepteurs radio : 1 626 000. Téléviseurs : 492 000. Cinéma (63) : 646 salles ; fréquentation (64) : 47 M. Postes téléphone : 2 131 521.
Santé (63). 978 médecins.
Éducation (63). Prim. : 462 992. Sec. et techn. : 423 563. Sup. : 34 674.
Institutions. République confédérale. Constitution de 1874. Président de la Confédération Roger Bonvin. Vice-président : Willy Spühler.