Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
O

oléagineux (suite)

 A. E. Bailey, Industrial Oil and Fat Products (New York, 1945 ; 3e éd. par D. Swern, 1964). / A. Juillet, J. Susplugas et J. Courp, les Oléagineux et leurs tourteaux (Lechevalier, 1956). / Institut technique d’études et de recherches des corps gras, Journées d’information sur les produits dérivés de l’huilerie (Iterg, 1964) ; Journée d’information sur l’huilerie (Iterg, 1967). / P. Gillier et P. Silvestre, l’Arachide (Maisonneuve et Larose, 1969). / L. Appelquist, Rapeseed (Amsterdam, 1972).

Oligochètes

Classe d’Annélides groupant des Vers vivant dans le sol (Lombrics ou « Vers de terre ») ou dans l’eau douce (Tubifex) et dont les anneaux portent des soies peu nombreuses.



Introduction

Les Oligochètes rassemblent environ 3 000 espèces dont la longueur varie entre 1 mm (Chætogaster) et 3 m (Megascolides australien). Chez les Lumbricidés, on compte huit petites soies par segment ; elles interviennent dans la reptation en prenant appui sur le substrat ; dans d’autres familles, leur nombre est plus élevé et elles ceinturent chaque anneau ; plusieurs formes aquatiques ont de longues soies servant à la nage.

C’est par le tégument que s’effectuent en général les échanges respiratoires ; cependant, quelques espèces ont des branchies.

Tous les Oligochètes sont hermaphrodites ; lors de l’accouplement, ils se fécondent réciproquement, puis pondent quelques œufs dans un cocon que sécrète le clitellum ; cette formation apparaît lors de la maturité sexuelle, comme un épaississement du tégument bien développé chez les Lombrics et localisé sur certains segments (du 33e au 38e chez Lumbricus terrestris). La segmentation est de type spiral ; le développement, direct, ne montre pas de larve trochophore libre, mais aboutit à un jeune analogue à l’adulte.

La multiplication asexuée existe dans quelques genres aquatiques (Aeloma, Dero), mais cesse à la maturité sexuelle. Le pouvoir de régénération est souvent bien développé ; ses modalités varient d’une espèce à l’autre et, pour un individu, selon la région du corps ; il est très exceptionnel qu’un Ver de terre, coupé en deux, puisse donner deux Vers complets et viables.


Oligochètes terrestres

Les Vers de terre constituent la part dominante de la faune du sol ; seules les terres arides en sont dépourvues, et celles dont la composition chimique est par trop défavorable. Dans les pays tempérés, les Lumbricidés (Lumbricus, Allolobophora, Eisenia) abondent : on en compte plusieurs millions par hectare, ce qui représente une biomasse de l’ordre de la tonne. Les Enchytréidés sont encore plus nombreux en individus, mais, en raison de leurs dimensions plus faibles, leur biomasse est moins élevée.

En creusant des galeries, ils aèrent et brassent le sol (on a calculé qu’en Europe, ils remuent plusieurs dizaines de tonnes de terre par hectare et par an) et modifient ses caractères physico-chimiques ; ils jouent un grand rôle dans la dégradation des matières organiques et facilitent l’activité des Bactéries. Dans leurs trajets souterrains, ils avalent la terre et digèrent les substances qu’elle contient ; la nuit, ils viennent en surface, collectent et enfouissent des feuilles mortes, sans dédaigner d’ailleurs les débris d’origine animale. Sans doute a-t-on pu accuser les Lombrics de propager des germes microbiens dangereux — Pasteur le montra dans le cas de la Bactéridie charbonneuse —, mais cet aspect néfaste de leur activité reste insignifiant par rapport au rôle bénéfique qu’ils jouent dans les équilibres naturels, à tel point qu’on a récemment créé des « fermes de Vers de terre », capables d’en livrer d’impressionnantes quantités pour repeupler des sols insuffisamment pourvus.


Oligochètes aquatiques

À part quelques espèces marines, qui restent près des côtes (Pachydrilus) ou vivent dans la vase littorale (Clitellio), tous les Oligochètes aquatiques vivent dans les eaux douces calmes. Parmi les plus caractéristiques, on peut citer Tubifex et Lumbriculus, Vers rouges d’environ 5 cm de long, qu’on trouve dans la vase, au fond des mares. Les Tubifex préfèrent les eaux souillées et peuvent supporter l’anaérobiose pendant plusieurs heures ; ils se groupent par milliers, chaque individu enfoncé par l’avant dans un tube muqueux et faisant osciller sa région postérieure ; au moindre trouble, les larges taches rouges qu’ils forment disparaissent soudainement, chacun se rétractant dans son tube. Beaucoup d’espèces peuvent nager, ou du moins évoluer par ondulations, au milieu des Algues filamenteuses, où on les découvre souvent au microscope. Les Chætogaster sont prédateurs et se nourrissent de Rotifères, d’Infusoires et autres minuscules habitants des eaux douces.


Oligochètes à habitat particulier

Eisenia fœtida, le Ver zébré du fumier, se rencontre dans l’humus et dans le fumier, sous toutes les latitudes. On connaît quelques cas de commensalisme, un Chætogaster, par exemple, vit sur les Limnées et autres Gastropodes d’eau douce. Branchiobdella, qui ne mesure que quelques millimètres et ressemble à une petite Sangsue, vit en parasite sur les branchies des Écrevisses.

M. D.

➙ Annélides / Ver.

Olivier (Laurence)

Acteur et metteur en scène de théâtre et de cinéma anglais (Dorking 1907).


Fils d’un ecclésiastique, Laurence Olivier s’intéresse très tôt à l’art du théâtre. Il a quatorze ans à peine lorsqu’il apparaît pour la première fois sur une scène, celle de la Saint Edward’s School d’Oxford, où son interprétation du Jules César de Shakespeare éblouit l’assistance. L’année suivante, ayant appris quelques-uns des secrets de l’art scénique à l’école d’Elsie Fogerty, il renouvelle sa performance à Stratford on Avon. Son invention et sa fougue le font engager à la Compagnie du Birmingham repertory, dont il suivra la destinée de 1926 à 1928. C’est en 1929 qu’il accepte de paraître une première fois sur un écran, dans Temporary Widow (Hokuspokus), film allemand de Gustav Ucicky. Cette expérience, qui le passionne, le mène à Hollywood, où, durant dix ans, il tiendra un grand nombre de rôles de second plan sans jamais interrompre sa carrière théâtrale, affermie dès 1935 par sa rencontre avec sir John Gielgud, qui est alors le principal interprète shakespearien du moment. Période faste pour Laurence Olivier, dont les créations dans Henri V (Old Vic Theatre, 1937) et dans Coriolan (Old Vic Theatre, 1938) demeurent dans les annales du théâtre comme des modèles de sensibilité et d’intuition.