Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Oise. 60 (suite)

L’essor économique de l’Oise, attesté par son agriculture très évoluée et le développement de son industrie, est confirmé et aidé à la fois par une démographie montante. De 1968 à 1975, la population a augmenté de plus de 10 p. 100 autant par excédent naturel que par solde migratoire croissant. Aussi l’Oise est-elle un département de jeunes (36,3 p. 100 de moins de 20 ans) et désormais le premier département picard (troisième en 1962). Cette situation dynamique pose cependant des problèmes : celui de l’emploi de ces jeunes et celui de la proximité parisienne, qui marque très fortement toute la vie du département.

J.-P. M.

➙ Beauvais / Picardie.

 Atlas du département de l’Oise (Beauvais, 1969).

Oiseaux

Classe de Vertébrés bipèdes à température constante et élevée, caractérisés notamment par leur bec corné, leurs plumes, leurs ailes généralement capables de voler, enfin leur reproduction par des œufs à coquille.


Généralités


Caractères généraux

Le mot oiseau désigne collectivement tous les animaux possédant en commun un certain nombre de caractéristiques, dont les plus familières et les plus évidentes sont la présence de plumes et la faculté de voler. Sur le plan évolutif, il faut considérer l’inaptitude au vol de certains groupes (Manchots, Autruches, certains Oiseaux insulaires) comme une perte secondaire ne modifiant en rien le schéma d’organisation global, tout comme est secondaire l’acquisition du vol chez certains Mammifères comme les Chauves-Souris. Chaque fois qu’une espèce a perdu la faculté de voler, c’est parce que d’autres moyens de locomotion (course, nage) étaient plus avantageux, compte tenu de son mode de vie et de son habitat. En fait, chez les Manchots, le principal organe de locomotion reste les ailes, grâce auxquelles ils se meuvent sous l’eau. Par contre, chez les grands coureurs comme les Autruches, les ailes se sont atrophiées, de même que les structures de la musculature et du squelette qui les font fonctionner. Enfin, bien des espèces insulaires ne volent pas, cette perte étant en partie due à l’absence de prédateurs naturels. Les caractères essentiels que l’adaptation au vol a peu à peu façonnés chez les Oiseaux peuvent être classés dans cinq grandes rubriques.


Caractères morphologiques

La forme générale du corps est fusiforme et aérodynamique ; le squelette central est rigide, et les membres antérieurs sont transformés en organes de vol (les ailes). Les muscles pectoraux qui assurent le mouvement de l’aile sont très développés et solidement arrimés sur une forte crête du sternum appelée bréchet. Ces muscles atteignent près de 30 p. 100 du poids total du corps chez les bons voiliers comme les Pigeons.


Le plumage

Bien qu’une des fonctions essentielles du plumage soit d’assurer à l’organisme un isolement thermique efficace, la fonction la plus immédiate est de permettre le vol grâce aux grandes plumes des ailes et de la queue. Les Oiseaux sont les seuls animaux à posséder des plumes ; tous en ont, même les plus anciens fossiles connus.


La station et la locomotion terrestres

Elles sont devenues bipèdes du fait de la transformation des membres antérieurs, cas unique chez tous les Vertébrés sauf quelques Mammifères supérieurs. En conséquence la tête, généralement proéminente et très mobile, prolongée d’un bec bien dégagé, remplace les pattes antérieures dans bien des activités que d’autres Vertébrés accomplissent avec ces dernières : fouissement, préhension de la nourriture, toilette, etc.


Modifications de structure et physiologie

Elles ont été acquises pour que l’organisme soit le plus léger possible : pneumatisation de certains os du squelette, mode de reproduction fondé sur l’émission d’un seul œuf à la fois afin que la femelle gravide ne soit pas alourdie par plusieurs œufs.


Le développement embryonnaire et postembryonnaire

Il est accéléré afin que l’individu puisse le plus rapidement possible profiter des avantages du vol, car c’est durant cette période que le jeune Oiseau et ses parents sont particulièrement vulnérables.

Seuls avec les Mammifères, les Oiseaux sont des animaux à sang chaud (homéothermes), ce qui leur impose des contraintes physiologiques pour maintenir constante leur température interne, qui est de l’ordre de 41 °C. L’homéothermie, jointe à un métabolisme élevé, leur permet de mener une vie extrêmement active dans une gamme de milieux dont les conditions bioclimatiques sont très changeantes.


Le vol

Les mouvements de l’Oiseau dans l’air sont bien entendu réalisés d’abord par les ailes, dont la fonction est à la fois de contrebalancer la pesanteur et de propulser l’organisme, mais d’autres parties du corps jouent un rôle important, notamment la queue, qui peut faire office de gouvernail (de profondeur et de direction), de parachute et de frein. La face supérieure de l’aile est convexe, sa face inférieure concave, et elle est plus épaisse sur le bord d’attaque que sur le bord de fuite, ce que confirment les lois de l’aérodynamique appliquées par les constructeurs d’avions. L’importance de la courbure, de la convexité et de l’épaisseur des ailes, de même que leur forme et leur surface relative sont très variables d’un groupe à l’autre. Les Oiseaux peuvent d’ailleurs modifier la surface portante de leurs ailes comme le fait un avion à géométrie variable. Pour avoir une vitesse maximale au cours d’un piqué sur une proie, le Faucon Pèlerin plie ses ailes à demi et peut alors atteindre 280 km/h. Les Oiseaux rapides (Hirondelles, Martinets, Faucons) ont des ailes longues, étroites, raides et falciformes alors que les espèces forestières qui évoluent entre les arbres et doivent constamment changer de direction ont au contraire des ailes larges, souples, à grande surface portante (Chouettes, Éperviers). De telles espèces sont moins rapides, mais plus adroites, ce qui est un avantage quand elles doivent louvoyer pour rechercher leurs proies. Certaines espèces pratiquent surtout le vol battu, au cours duquel les mouvements ascendants et descendants des ailes sont continuels (Passereaux, Gallinacés) alors que d’autres utilisent plutôt le vol plané : les ailes paraissent immobiles, mais les grandes plumes de l’aile et de la queue sont animées de mouvements imperceptibles dictés par la force et la direction des courants d’air qui sont l’agent moteur de l’Oiseau (Albatros, Puffins, Cigognes). La plupart des espèces sont capables de pratiquer soit le vol battu soit le vol plané, et il y a bien des intermédiaires entre ces deux types. Le vol « sur place » est pratiqué par certaines espèces (Faucon Crécerelle, Sternes, Pies-Grièches, Gobe-Mouches) pour rechercher leurs proies, mais c’est chez les Colibris (Oiseaux-Mouches) qu’il est le plus développé, ayant même entraîné des modifications importantes de la structure de l’aile : raccourcissement des os du bras, développement exceptionnel des muscles pectoraux, qui assurent des mouvements d’ailes extrêmement rapides, tandis que la queue joue le rôle de balancier et de contrepoids quand l’Oiseau, immobilisé devant une fleur, plonge le bec dans la corolle.