ohm (suite)
Les étalons de résistance de 1 ohm sont importants parce qu’on sait leur conférer une stabilité permettant de conserver la valeur de l’ohm pendant plusieurs années. Ils sont faits avec un fil de manganine (alliage de cuivre, de manganèse et de nickel) qui, après un traitement thermique, a un coefficient de température très petit et une faible force thermo-électrique par rapport au cuivre. Ce fil est enroulé en double de façon à réduire sa self-induction, et enfermé dans un étui protecteur formant bain d’huile d’où émergent les deux entrées de courant et les deux prises de potentiel. À intervalles de trois ans, les laboratoires d’étalonnage des plus grands pays, au nombre d’une dizaine, envoient au Bureau international des poids et mesures deux ou trois étalons de 1 ohm choisis parmi les meilleurs dont ils disposent, afin qu’ils soient comparés les uns aux autres et à ceux qui sont conservés au Bureau international. Depuis 1968, date à laquelle tous ces laboratoires ont révisé légèrement la valeur qu’ils leur attribuaient, tous ces étalons de résistance sont en accord entre eux à mieux que 10–6 ; leur valeur est conforme à la définition théorique avec une inexactitude estimée à 1 × 10–6.
Avant la méthode électrostatique, la détermination absolue de l’ohm utilisait une self-inductance ou une inductance mutuelle calculable au moyen de bobinages de forme géométrique simple, de dimensions mesurables avec précision. Les mesures de longueur et l’emploi de la formule de Neumann suffisent pour calculer l’impédance pour un courant alternatif de fréquence connue. Elle est comparée ensuite à une résistance au moyen d’un pont d’impédance, et le résultat est conservé par des étalons de résistance de 1 ohm, dont la valeur exacte est ainsi déterminée. Cette méthode ne permet pas une exactitude aussi bonne que la méthode électrostatique.
J. T.
➙ Ampère / Poids et mesures (Bureau international des) / Unités (système international d’).