Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

arboriculture fruitière (suite)

Les structures de commercialisation

• Les circuits. L’écoulement de la production destinée à la consommation en frais est assuré de trois façons différentes : par les négociants, par l’expédition directe aux grossistes et par les coopératives et S. I. C. A. L’importance relative de ces trois solutions varie avec les régions de production.

• Les modes de vente. Entre le stade d’expédition (négoce, coopérative) et la distribution de gros, les transactions sont réglées surtout par des ventes fermes. La vente à la commission, la plus ancienne, est actuellement en régression, et il s’instaure le compte à demi, qui fait partager les risques de l’expéditeur avec l’acheteur.

Les circuits de commercialisation tendent à se simplifier : concentration au niveau de la production, apports directs hors marchés et vente ferme, que facilite la normalisation des produits.

L’industrie des conserves de fruits et confitures se développe d’année en année, et, de nos jours, son chiffre d’affaires est de 400 millions de francs, soit 1 p. 100 de celui des industries alimentaires et agricoles, et 10 p. 100 de celui des seules industries alimentaires. Elle traite 3 types de produits : conserves appertisées, pulpes et confitures.

G. de R. d’E.

 G. de Ravel d’Esclapon et R. Ballot, Traité pratique d’arboriculture fruitière méridionale (chez l’auteur, Avignon, 1960). / H. Boulay, Arboriculture et production fruitière (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961). / M. Coutanceau, Arboriculture fruitière (J.-B. Baillière et fils, 1962). / J. Bretandeau, Atlas d’arboriculture fruitière (J.-B. Baillière et fils, 1964). / A. Lugeon, Arboriculture fruitière moderne (la Maison rustique, 1964). / L. J. Dussert (sous la dir. de), la Production fruitière française (Centre national d’études techniques et de recherches technologiques pour l’agriculture et les forêts et l’équipement rural, ministère de l’Agriculture, 1969).

arbre

Végétal ligneux vivant de nombreuses années et généralement de grande taille.



Dimensions

On connaît en Californie des Sequoia gigantea qui dépassent 100 m de hauteur, alors que la circonférence de leur tronc est de 40 m. L’Eucalyptus globulus, en Australie, atteint 130 m, voire même 165 m, et sa circonférence est de 30 à 35 m. En Europe, de très beaux exemplaires de Chênes, de Châtaigniers et d’Ormes peuvent dépasser 35 m de hauteur, tandis que leur circonférence est de l’ordre de 10 à 12 m.

On distingue des arbres de première grandeur (au-dessus de 30 m), des arbres de deuxième grandeur (de 15 à 30 m) et des arbres de troisième grandeur (de 7 à 15 m).

On réserve le nom d’arbrisseau à des végétaux dont la tige lignifiée est ramifiée dès la base et atteint de 1 à 7 m ; le terme d’arbuste s’applique à des plantes également lignifiées, à tronc unique comme celui des arbres, mais dont la taille est au-dessous de 7 m.

Malgré ces définitions rigoureuses, on peut appeler arbres des individus nains qui possèdent tous les autres caractères habituels. Ainsi, les « arbres » des jardins dits « japonais » ne dépassent pas quelques décimètres. C’est en utilisant des méthodes de sélection et des procédés de culture appropriés, en particulier en mettant ces végétaux en état de carence, que l’on obtient de tels individus. La nature elle-même produit des arbres nains : ainsi, la forêt du Grand Nord (taïga) est constituée d’individus petits, poussant lentement, qui s’apparentent à des espèces bien développées sous d’autres climats (Bouleaux, Genévriers). En haute montagne, certaines espèces de Saules sont de taille réduite et souvent rampantes. La croissance de tels végétaux est très lente (1 cm en moyenne par an), ce qui s’explique par leur faible ravitaillement en matière carbonée, la photosynthèse étant considérablement ralentie par le froid.


Tiges et parties aériennes

L’arbre, solidement fixé par des racines puissantes très ramifiées, terminées par un important chevelu, élance au-dessus du sol une tige nue, non divisée à la base et supportant des branches dans sa partie supérieure. On appelle tronc la base de la tige, depuis le départ des racines jusqu’à la partie élevée où les matériaux extraits à l’abattage ne peuvent plus servir que de bois de chauffage. Le fût est seulement la base du tronc en dessous du houppier, qui est formé de l’ensemble des branches et des feuilles et de la flèche, partie sommitale de l’arbre.

Les ramifications sont caractéristiques de l’espèce : l’angle formé par le tronc et les grosses branches détermine le port de l’arbre. Le Peuplier d’Italie doit son aspect typique à l’angle aigu formé par les branches et la partie supérieure du tronc. Les branches du Chêne partent à 90° de l’axe principal, alors que l’Épicéa a des rameaux tombants. Dans certaines espèces, tous les bourgeons se développent (Orme), tandis que, dans d’autres, seuls certains entrent en végétation, laissant ainsi des intervalles non garnis qui modifient le port.

L’aspect du même arbre sera cependant très différent selon qu’il est isolé, au milieu d’un pré par exemple, ou en peuplement dense, comme dans une forêt. Ainsi, le Chêne, de forme naturellement régulière et large, garni de grosses branches assez bas, prend un aspect plus élevé en forêt, où seules les plus hautes branches continuent à vivre. La tige, qui, naturellement, pousse en s’élevant verticalement, monte de plus en plus, à la recherche de l’indispensable lumière, et quelquefois s’incline pour contourner un voisin par trop envahissant. Cette concurrence vitale donne donc des fûts plus hauts, très appréciés s’ils sont restés droits.

Si l’homme taille régulièrement les arbres, il peut en modifier l’aspect. Un Chêne émondé régulièrement, comme il est de règle dans les bocages, prend un aspect élancé ; ses grosses branches sont remplacées par un faisceau de petits rameaux d’égale importance. Les Saules acquièrent alors une forme dite « en têtard », qui caractérise certains paysages marécageux. De ces « têtards » partent de nombreuses pousses flexibles qui peuvent servir de liens (Osier).