Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
N

Nouvelle-Écosse (suite)

La pêche place la province presque à égalité avec la Colombie britannique pour la valeur des prises. L’entrée de la baie de Fundy, les bancs du South Shore et le golfe du Maine sont les lieux les plus productifs. Digby, Yarmouth, Shelburne, Mahone Bay et surtout Lunenburg rapportent morues, églefins, flétans, soles, harengs (ceux-ci en quantité croissante dans la baie de Fundy), homards, coquilles Saint-Jacques, palourdes.

La forêt du versant atlantique de la partie continentale de la province alimente environ quarante scieries importantes et cinq usines de pâte à papier.

Les touristes fréquentent surtout les régions littorales. Le Cabot Trail, route de corniche ceinturant les hautes terres de l’île du Cap-Breton, en attire un grand nombre.

P. B.

 G. G. Campbell, The History of Nova Scotia (Toronto, 1949). / W. S. Mac Nutt, The Atlantic Provinces (Toronto, 1965).

Nouvelle-Galles du Sud

En angl. New South Wales, État de l’Australie du Sud-Est ; 801 428 km2 ; 4 700 000 hab.


La Nouvelle-Galles du Sud est le plus peuplé de tous les États australiens, mais sa capitale, Sydney*, regroupe à elle seule près de 60 p. 100 de sa population totale.

Découverte par Cook en 1770, la Nouvelle-Galles a été le premier centre de colonisation de l’Australie : c’est sur les rives de la baie de Sydney que le capitaine Arthur Phillip s’installa en 1788. Très vite, des colons ont commencé à peupler la zone littorale, qui, à côté de sols gréseux couverts de forêts d’eucalyptus, renferme des petites plaines où, sous un climat subtropical doux et humide, est pratiqué surtout un élevage intensif de vaches laitières.

Vers l’intérieur, les colons se sont heurtés au rebord escarpé de la Cordillère australienne. Les grandes tables de grès de la partie centrale restent souvent encore occupées par des boisements d’eucalyptus, mais, au nord, la haute surface granitique de la Nouvelle-Angleterre (1 000 m environ) est devenue une belle région d’élevage des moutons, tandis qu’au sud, au-delà de l’enclave du territoire fédéral de Canberra, les lourdes Snowy Mountains (qui dépassent parfois 2 000 m) permettent une certaine transhumance des ovins et des bovins.

Au-delà de la Cordillère s’ouvrent les vastes plaines du Murray (qui forme la frontière avec l’État de Victoria) et de ses affluents, Murrumbidgee et Darling. À l’est, ces plaines sont suffisamment arrosées (600 mm environ) pour que des fermes de quelques centaines d’hectares puissent pratiquer un mixed farming, comportant à la fois la culture du blé et l’élevage des moutons.

Vers l’ouest, les précipitations diminuent et les exploitations deviennent de plus en plus vastes pour pratiquer un élevage extensif des mérinos à laine fine. L’utilisation de l’eau venue de la Cordillère a permis le développement de l’irrigation, en particulier entre le Murray et le Murrumbidgee : dans cette « riverina », des rizières ont les plus hauts rendements du monde, et de belles luzernières permettent l’élevage de nombreuses vaches laitières.

Grâce à son blé, à sa laine, à sa viande et à quelques ressources secondaires (vigne, fruits, riz, canne à sucre à l’extrême nord-est), la Nouvelle-Galles est le premier producteur agricole du Commonwealth australien. Mais, à ses ressources tirées du sol, elle ajoute d’importantes richesses minières.

De part et d’autre de Sydney, d’abondants gisements de charbon du Permien ont été mis en exploitation. Les veines sont assez épaisses, peu faillées, situées à faible profondeur, à proximité de la mer, et la qualité est souvent excellente (charbon à coke) : la Nouvelle-Galles est une des rares régions du globe où la production houillère a continué à s’accroître : 25 Mt en 1966, 35 Mt en 1971. Une partie du charbon est d’ailleurs exportée (Japon).

Le gisement du nord a permis le développement d’un port actif, Newcastle, et d’une puissante industrie lourde : en 1915, la Broken Hill Proprietary y installait son premier haut fourneau. Aujourd’hui, l’usine produit 2 Mt d’acier, dont une partie est utilisée sur place, dans des constructions de matériel ferroviaire et des chantiers navals. Des industries chimiques (superphosphates), des cimenteries complètent les activités industrielles de Newcastle, qui est par ailleurs un gros centre commercial : l’agglomération a 250 000 habitants.

Au sud, le bassin houiller d’Illawarra est à l’origine du développement de Port Kembla, où se trouve aujourd’hui la plus puissante usine sidérurgique australienne (3,6 Mt d’acier). D’autres industries lourdes y ont été installées (raffinerie de cuivre, usines d’acide sulfurique, de superphosphates), tandis que l’agglomération voisine de Wollongong concentre surtout des industries de transformation (textiles).

Dans l’intérieur, l’or, exploité à la fin du xixe s., est à peu près épuisé, mais un important gisement de plomb, de zinc et d’argent a été découvert en 1883 aux confins de l’Australie-Méridionale : Broken Hill est devenue une ville minière de 25 000 habitants. Les minerais sont expédiés en Australie-Méridionale, à Port Pirie, plus proche du gisement que Sydney.

Si la Nouvelle-Galles n’a pas, jusqu’à présent, de ressources importantes en pétrole et en gaz naturel, elle a pu équiper le massif des Snowy Mountains à la fois pour l’hydro-électricité et pour l’irrigation du bassin du Murray. Les centrales déjà installées fournissent 4,5 TWh. Le courant est envoyé vers Sydney, principal centre urbain et industriel.

A. H. de L.

➙ Sydney.

Nouvelle-Guinée

En angl. New Guinea, en néerl. Nieuw Guinea, grande île située au nord de l’Australie.


La Nouvelle-Guinée (environ 800 000 km2) est coupée par une frontière artificielle : l’Ouest, ancienne colonie hollandaise, fait aujourd’hui partie de l’Indonésie (Irian occidental, près de 400 000 km2). L’Est, longtemps sous administration australienne, autonome de 1973 à 1975, est devenu en 1975 l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Couvrant 475 000 km2, il comporte non seulement la moitié orientale de la Nouvelle-Guinée (environ 415 000 km2), mais également l’archipel Bismarck avec la Nouvelle-Bretagne, la Nouvelle-Irlande et les îles de Buka et de Bougainville (v. Mélanésie).