nickel (suite)
• Les alliages nickel-chrome-fer ont de nombreuses compositions avec 30 à 80 p. 100 de nickel, 10 à 20 p. 100 de chrome, 5 à 50 p. 100 de fer et des additions d’aluminium, de tungstène, de titane, de cobalt, de manganèse, de molybdène ; ils sont utilisés soit pour leurs propriétés réfractaires en construction aéronautique et thermique (alliages type Hastelloy, Nimonic), soit pour leur excellente tenue aux agents chimiques (Inconel), soit encore pour leur module d’élasticité invariable avec les variations de température, en horlogerie (Elinvar).
• Les cupro-alliages au nickel ont des applications variées : de 20 à 30 p. 100 en nickel, les cupronickels présentent une bonne malléabilité, une bonne conductivité thermique et résistent à la corrosion, particulièrement en milieu marin, d’où leur emploi pour ustensiles culinaires, monnaies et surtout tubes de condenseurs et pièces de construction navale ; à 50 p. 100 de nickel, l’alliage Constantan, malléable mais de faible conductivité électrique, est utilisé sous forme de fils pour fabriquer des résistances électriques.
Élaborés directement par traitement des minerais canadiens, les alliages de type Monel à 67 p. 100 de nickel, 30 p. 100 de cuivre, 3 p. 100 de fer et des additions de silicium possèdent une excellente tenue à la corrosion marine, à la vapeur surchauffée et à l’attaque de certains acides, d’où leur emploi en construction navale et en chaudronnerie d’industrie chimique (pompes, hélices, soupapes, condenseurs, éléments de cuves et robinetterie).
Dérivés des cupronickels, avec addition de zinc pour abaisser leur prix, les alliages de type Maillechort ont des compositions très étendues suivant leur destination : de 10 à 30 p. 100 de nickel, 55 à 65 p. 100 de cuivre et 15 à 30 p. 100 de zinc. Malléables, ce qui facilite leur mise en forme, résistants aux corrosions atmosphériques et marines, susceptibles de recevoir un bon poli, ces alliages ont des applications dans les pièces de mécanique fine, objets décoratifs, vaisselle et ustensiles culinaires (alliages Ruolz, Platinoïde, Argentan).
Additionné aux cupro-alliages à des teneurs inférieures à 10 p. 100, le nickel augmente leurs caractéristiques mécaniques et leur tenue à la corrosion (laitons et cupro-aluminiums spéciaux).
• Les alliages nickel-molybdène de type Chlorimet à 60 p. 100 de nickel, 20 à 30 p. 100 de molybdène et des additions de chrome, de fer, de silicium, de manganèse possèdent une excellente résistance aux acides ainsi qu’aux produits chlorés (acide chlorhydrique, chlore humide, chlorure de sodium).
• Les alliages d’aluminium voient leurs structures affinées et leurs caractéristiques améliorées par l’addition de 0,5 à 2 p. 100 de nickel.
R. Le R.
➙ Acier / Alliage / Chrome / Cuivre / Fonte / Métallurgie / Revêtement de surface / Traitement thermique.
J. Dhavernas, Histoire du nickel. Le nickel dans l’industrie (Centre d’information du nickel, 1938). / G. Cohen, le Cuivre et le nickel (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1952 ; 2e éd., 1962). / L. Colombier et J. Hochmann, Aciers inoxydables, aciers réfractaires (Dunod, 1955 ; nouv. éd., 1965). / M. Rey, « Introduction à la métallurgie extractive » dans Métallurgie, t. III (Techniques de l’Ingénieur, 1956). / J. R. Boldt Jr. et P. Queneau, The Winning of Nickel (Toronto, 1967). / J. Grilliat, « Propriétés des alliages de nickel résistant à la corrosion » dans Métallurgie, t. I (Techniques de l’Ingénieur, 1970). / J. Dennis et T. Such, Nickel and Chromium Plating (New York, 1972).