Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
N

Nasser (suite)

Gromyko au Caire (29 mars). Interdiction du golfe d’‘Aqaba à la navigation israélienne (22 mai) ; Nasser reçoit les pleins pouvoirs de l’Assemblée nationale (29 mai). Guerre des six jours avec Israël. Nasser annonce sa démission (9 juin), puis la reprend (10 juin) ; il reçoit les pleins pouvoirs pour restaurer la puissance militaire égyptienne. Il déclare que son pays ne cessera jamais de mener la lutte contre Israël (23 juill.). Suicide du maréchal Amer (14 sept.), inculpé d’une tentative de coup d’État.

1968

Nasser, de plus en plus proche des Soviétiques, suit un traitement en U. R. S. S.

1970

Négociations soviéto-égyptiennes à Moscou à propos du conflit israélo-arabe (29 juin-17 juill.) ; mort de Nasser au Caire (28 sept.) ; ses obsèques, suivies par une foule immense, témoignent de sa popularité en Égypte et dans les pays arabes et du vide creusé par sa disparition.

P. P.

nastie

Nom donné à des mouvements d’organes végétaux provoqués par un excitant externe ; l’orientation de ces mouvements dépend de la forme de l’organe, très généralement pourvu d’un plan de symétrie, tels les pétioles, les feuilles, les folioles, les étamines.


Les principaux facteurs qui peuvent provoquer ces mouvements sont les chocs (séismonasties), de simples contacts (thigmonasties ou haptonasties), des variations de température (thermonasties), l’action de substances chimiques (chimionasties), des variations de lumière (photonasties et nyctinasties).


Quelques exemples

Le Mimosa pudica, d’origine brésilienne, possède des feuilles formées d’un pétiole principal portant quatre pétioles secondaires sur lesquels sont implantées des folioles ; on trouve à la base des pétioles et des folioles des renflements qui sont responsables des mouvements. Des variations de pression osmotique au niveau de ces zones sont observées entre le jour (folioles étalées) et la nuit (folioles appliquées les unes sur les autres) — veille et sommeil ; la turgescence diminue le soir, ce qui fait plier les folioles et baisser tout l’ensemble de la feuille ; le matin, le phénomène s’inverse. Chez la même plante, on peut aussi obtenir ce même mouvement en donnant quelques secousses sur la tige. Un simple contact effectué sur les filets des étamines de certaines plantes (Épine-Vinette, Opuntia, de nombreuses Composées — Cynara, Centaurées) les fait se courber et s’appliquer contre le pistil ; c’est aussi la turgescence qui est rendue responsable du raccourcissement des étamines de la Centaurée et fait glisser les anthères le long du pistil en dégageant le style. Chez les plantes carnivores*, ce sont des contacts d’Insectes ou des excitations artificielles sur certains poils qui provoquent la fermeture des feuilles-pièges. Le simple contact est souvent insuffisant à expliquer le fonctionnement des feuilles des végétaux carnivores (Dionée, Nepenthes, Drosera...). On peut également invoquer les actions chimiques ; en effet, ces mouvements peuvent être obtenus sous l’action de diverses substances azotées (ammoniac, jus de viande, albumine...).


Caractères

On a observé que, dans le cas des séismonasties et des thigmonasties, la réponse est obtenue avec un certain retard par rapport à l’instant de l’excitation ; ce retard (temps de latence) est d’une seconde dans le mouvement des étamines d’Épine-Vinette ; chez cette même plante, on a pu mettre en évidence, après un premier mouvement, une période réfractaire pendant laquelle une nouvelle excitation est inefficace ou presque. D’autre part, l’excitation portée en un endroit se propage d’un point à un autre de la feuille de Sensitive à une vitesse de 1 à 20 mm/s. Chez la Dionée, on trouve une vitesse de 20 cm/s. La conduction peut se faire à travers une colonne d’eau chez la Sensitive (conduction chimique) ; par contre, dans le cas de la Dionée, la conduction serait assimilable à celle de l’influx nerveux ; en effet, on peut relever sur ses organes un véritable potentiel d’action au moment où se produit le mouvement, manifesté par des variations de charge électrique des membranes lorsque l’excitation est conduite jusqu’à l’organe effecteur.

On peut également considérer comme des nasties périodiques les mouvements d’ouverture et de fermeture de certaines fleurs le soir ou le matin lors des variations d’éclairement. Le rythme de ces mouvements est d’environ 24 heures, mais on remarque dans plusieurs espèces qu’il subsiste même à l’obscurité ou avec un éclairement continu pendant un certain temps au moins.

Des auteurs enfin considèrent les mouvements révolutifs de croissance (plantes volubiles) comme apparentés à ces derniers ; ils ont été traités aux articles croissance* et auxine*.

J.-M. T. et F. T.

Natal

Province de la république d’Afrique du Sud ; 87 000 km2 ; 4 246 000 hab. Capit. Pietermaritzburg (160 000 hab.).



La géographie

Le Natal est la moins étendue, mais la plus densément peuplée des quatre provinces du pays. Située entre 27° et 31° de lat. S., cette province a une façade maritime d’environ 250 km sur l’océan Indien. Sa limite, du côté interne, est constituée par le Grand Escarpement et correspond à peu près à la ligne de partage des eaux entre le bassin du fleuve Orange (et l’Atlantique) et le drainage vers l’océan Indien.

Le Natal a un relief accidenté. À l’intérieur, le Grand Escarpement présente un relief de montagnes très escarpées, surtout au sud dans le Drakensberg, qui culmine ici à 3 283 m. La zone littorale possède un relief de collines, allant jusqu’à la mer au sud de Durban ; il existe une très étroite plaine d’accumulation littorale, qui ne prend un certain développement que beaucoup plus au nord, dans le Zoulouland septentrional, près de la frontière avec le Mozambique.

La zone littorale a un climat subtropical, chaud et humide (température moyenne annuelle de Durban : 21,5 °C ; pluviosité moyenne annuelle de 1 147 mm). Légèrement inférieure à 1 m dans certaines parties de l’intérieur, la pluviosité moyenne annuelle dépasse 1,5 m sur les pentes du Grand Escarpement. La végétation forestière originelle a disparu à peu près partout, laissant la place à des formations herbeuses de savanes plus ou moins arborées.

De 2 980 000 habitants en 1960, la population est passée à 4 245 675 habitants en 1970 (dont 442 499 Blancs, 514 810 Indiens, 66 836 Coloureds et 3 221 430 Bantous. La population de la province s’est ainsi accrue de plus de 40 p. 100 en dix ans. Le Natal regroupe presque le cinquième de la population de la République sur moins du dixième de sa superficie.

Les deux principales villes sont Durban* et Pietermaritzburg. Il existe, d’autre part, un grand nombre de petits centres régionaux comme Ladysmith, Estcourt, Greytown, Dundee, Newcastle, Vryheid, etc.