Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

mimétisme (suite)

On avait longtemps pensé qu’il fallait distinguer entre le fait du mimétisme, fréquent et indiscutable, et son utilité, qui restait contestable. Mais les recherches expérimentales contemporaines ont pu apporter des preuves de son utilité et de son efficacité (recherches poursuivies en Grande-Bretagne par des généticiens : R. A. Fischer, E. B. Ford et H. B. D. Kettlewell, et aux États-Unis par des écologistes : F. C. Lincoln et J. et L. Brower).

Quant à l’interprétation des cas de mimétisme du point de vue de l’évolution, elle demeure encore très complexe.

R. H.

➙ Adaptation / Homochromie.

 L. Cuénot, la Genèse des espèces animales (Alcan, 1911 ; 3e éd., 1932). / R. Hardouin, le Mimétisme animal (P. U. F., 1946). / L. Chopard, le Mimétisme (Payot, 1948). / R. Caillois, le Mimétisme animal (Hachette, 1964). / E. B. Ford, Ecological Genetics (New York, 1964, 3e éd., 1970 ; trad. fr. Génétique écologique, Gauthier-Villars, 1972). / R. Husson, Glossaire de biologie animale (Gauthier-Villars, 1964 ; 2e éd., 1970). / W. Wickler, Mimikry, Nachahmung und Täuschung in der Natur (Munich, 1968 ; trad. fr. le Mimétisme animal et végétal, Hachette, 1968). / G. Pasteur, le Mimétisme (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1972).

Minas Gerais

État du Brésil. Capit. Belo Horizonte*.


D’une superficie légèrement supérieure à celle de la France (587 172 km2), le Minas Gerais occupe 7 p. 100 du territoire brésilien. Il groupe environ 12 p. 100 de la population du pays (11,5 millions d’habitants). C’est un État continental, qui se situe entre le Brésil peuplé littoral et le Brésil vide de l’intérieur. Le Minas Gerais est un pays de hautes terres : plus de la moitié de la superficie est au-dessus de 600 m. Il faut distinguer les secteurs est et sud-est, dont les hauteurs prennent l’allure de moyennes montagnes avec des crêtes et des vallées encaissées, la zone centrale, plateau légèrement découpé, et la partie occidentale, de plus en plus monotone. Le climat est tropical (le Minas Gerais est situé entre 15° et 22° de lat. S.), mais la chaleur est modérée par l’altitude ; la saison sèche est assez marquée, et sa durée dépasse fréquemment quatre à cinq mois pendant lesquels les précipitations sont inférieures à 20 mm par mois. Il existe une opposition nette entre la partie méridionale et centrale de l’État, relativement bien arrosée, et la zone septentrionale, plus sèche, qui s’apparente déjà au Nordeste*.

Le Minas Gerais a été occupé tardivement par les Portugais. Pendant le xviie s., le territoire, peuplé de tribus indiennes, n’était guère pénétré que par les raids des « bandeirantes » en quête d’esclaves. À la fin du siècle, on découvrit de l’or dans la zone centrale de l’État, qui acquit alors son nom de « Mines générales » (Minas Gerais). Cette recherche du métal précieux provoqua la création, pendant le xviiie s., de plusieurs villes qui furent des foyers d’art et de civilisation du baroque brésilien (v. Aleijadinho et Ouro Prêto). Après la décadence de l’or, l’État devint, durant le xixe s., le domaine de l’élevage extensif avant la pénétration, sous l’influence de Rio de Janeiro, de la culture du café. Au xxe s., le climat et les sols favorables, joints à une relative proximité des grands marchés de consommation urbains de São Paulo et de Rio de Janeiro, ont favorisé le développement d’une agriculture diversifiée et d’un élevage laitier moderne. Une autre source de richesse s’est développée avec l’exploitation, dans la zone centrale, de véritables montagnes de minerai de fer à haute teneur qui peut être extrait en carrières. La création planifiée d’une nouvelle capitale, Belo Horizonte*, qui remplaça la vieille ville d’Ouro Prêto au début du xxe s., a symbolisé cet essor de l’économie. La progression générale de l’agriculture, de l’élevage, des mines et l’accroissement d’une population assez caractéristique, le « mineiro », plus soucieux du travail et des affaires que les habitants des autres régions du Brésil, ont permis, à partir de la Seconde Guerre mondiale, le développement d’une industrie de biens d’usage et de consommation autour de Belo Horizonte ; 65 p. 100 de la population active se consacrent à l’agriculture, 22 p. 100 travaillent dans les mines et l’industrie, 12 p. 100 dans les activités tertiaires. Cette population est pour plus de moitié constituée de Blancs.

L’État occupe le premier rang pour la culture des bananes, le deuxième pour le riz et les haricots, le troisième pour le café, la canne à sucre et le maïs. Le Minas Gerais possède le premier troupeau de bovins du pays avec près de 20 millions de têtes, et le premier troupeau de porcins. Le sous-sol fournit 25 Mt de minerai de fer, du manganèse et divers autres minerais non ferreux.

Le centre est essentiellement minier et industriel ; c’est là que se situent Belo Horizonte et les vieilles villes du xviiie s. À l’est et au sud se trouvent les régions agricoles : dans le « Triangle », partie située à l’ouest-sud-ouest de l’État, prospère une économie agricole diversifiée avec la ville très dynamique d’Uberlândia ; dans le sud-est, l’élevage laitier destiné aux marchés de Rio et de São Paulo a remplacé le café, en déclin : Juiz de Fora, principale ville de cette zone, compte près de 250 000 habitants et doit partiellement son importance à l’essor des industries textiles. À l’opposé, le nord et le nord-est sont beaucoup moins peuplés, le climat semi-aride ne permettant plus qu’un élevage extensif.

M. R.

➙ Belo Horizonte / Ouro Prêto.

 Y. Leloup, les Villes du Minas Gerais (Institut des hautes études d’Amérique latine, 1970 ; 2 vol.).

mine

Charge explosive installée sous terre, sur le sol ou immergée et qui agit soit directement par son explosion, soit par effet de souffle.