Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

métallurgie (suite)

société allemande créée en 1897 et aujourd’hui l’une des toutes premières affaires de sidérurgie et de transformation de l’acier en demi-produits. À la suite de sa mise en liquidation après 1945, ses différentes installations industrielles sont regroupées en entités juridiques indépendantes, puis réorganisées en 1952 au sein d’une seule affaire qui reprend en 1954 la dénomination de Klöckner-Werke AG. Les anciennes sociétés, qui sont à l’origine de la reconstitution du groupe, sont à l’heure actuelle des filiales ou de simples divisions de la société mère. Klöckner-Werke fabrique toute la gamme des produits et demi-produits sidérurgiques : acier, tôles minces, barres, profilés, tubes, câbles, clous, réservoirs et diverses pièces moulées ; le groupe, constitué par une dizaine d’usines appartenant à la société mère et par une vingtaine de filiales, produit plus de 3 Mt d’acier brut et 2,5 Mt d’acier laminé. Près du tiers de la production est destiné à l’exportation.


Mannesmann AG.,

société allemande créée en 1890 à Berlin. En 1893, elle transfère son siège social à Düsseldorf et adopte en 1908 la raison sociale de Mannesmannröhren-Werke. Dissoute après 1945, puis reconstituée en 1952, Mannesmann AG. regroupe toutes les anciennes filiales de Mannesmannröhren-Werke AG. par prise de participation ou par voie de fusion. Dix-sept ans plus tard, Mannesmann AG. réorganise ses actifs : cession d’actifs à la société Ruhrkohle GmbH de Essen, prise de participation dans les affaires du secteur oléohydraulique, enfin et surtout nouvelle répartition des secteurs d’activité avec Thyssen-Hütte. Les établissements spécialisés dans la fabrication de l’acier plat sont transférés à Thyssen-Hütte, et les tubes sont récupérés par le groupe Mannesmann AG. Aujourd’hui, celui-ci continue de produire son propre acier, mais dans la limite de ses besoins pour la fabrication des tubes et autres pièces moulées. Le groupe construit également des machines, livre des installations complètes et s’intéresse à des secteurs extérieurs à la métallurgie : transformation des plastiques, transports et commerce (41 p. 100 de l’ensemble de l’activité), recherche et services divers (publicité, assurances) créés pour ses propres besoins. L’importance de sa production et l’étendue de ses services, répartis entre la société mère et 70 filiales, dont une vingtaine sont situées à l’étranger, pays d’Europe occidentale, Canada, États-Unis, Brésil, Argentine, en font l’une des toutes premières affaires de l’industrie allemande après Volkswagenwerk, Siemens, Daimler-Benz, Bayer, Farbwerke Hoechst, BASF-Wintershall, AEG-Telefunken et VEBA-Chemie.

Metallgesellschaft AG., société allemande créée en 1881 et devenue l’une des premières affaires industrielles allemandes en même temps qu’une affaire spécialisée dans les opérations de banque et de crédit. La Dresdner Bank et la Deutsche Bank détiennent plus du tiers de son capital. Parmi les autres actionnaires importants figurent le groupe Siemens, le groupe Henkel et la Schweizerische Gesellschaft für Metallwerke. Sur le plan industriel, le groupe est organisé autour de trois secteurs principaux d’activité : métallurgie et traitements des métaux, notamment traitements chimiques, transports et services divers, engineering. La société mère coordonne l’activité des 40 filiales allemandes et des 30 filiales étrangères dans le cadre d’une activité de holding. L’exploitation du groupe est réalisée par l’ensemble des sociétés Lurgi, orientées en particulier vers la réalisation d’usines, d’équipements d’usines, et de divers matériels de traitement des produits chimiques et du charbon. La commercialisation des produits est réalisée par un second ensemble de filiales, tandis que la production et l’extraction des différents minéraux, dont les produits non ferreux, sont assurées par un troisième groupe de filiales. En revanche, le groupe ne s’intéresse pas à la construction mécanique plus élaborée, mais il a étendu ses activités aux traitements chimiques des métaux et, par complémentarité, à certains matériaux : abrasifs, liants, colorants, mélanges de latex prêts à l’emploi, soudure chimique, etc. Au cours des dernières années, il a largement augmenté son potentiel de production et développé ses recherches dans le domaine de l’approvisionnement en matières premières, devenant le premier fournisseur de la République fédérale d’Allemagne en métaux non ferreux. Deux sociétés qui exerçaient leur activité dans la même branche ont été absorbées en 1971 : Vereinigte deutsche Metallwerke et Schlesische Aktiengesellschaft für Bergbau und Zinkhüttenbetrieb.


Rheinstahl Hüttenwerke AG.,

société allemande du groupe Rheinstahl AG., créée en 1870 à Essen. Petite aciérie, l’affaire cherche à se développer au cours des premières semaines de son existence par l’acquisition de mines de fer et de charbon qui lui permettent d’accroître sa capacité de production. Après s’être orientée en 1904 vers la transformation de l’acier, la société participe en 1926 à la création de la Vereinigte Stahlwerke AG. par l’apport de ses mines de fer et de ses activités de sidérurgie de transformation, se réservant les seules mines de houille qui lui permettent d’alimenter l’I. G. Farbenindustrie jusqu’à sa dissolution. En 1945, Rheinstahl AG. remodèle ses activités autour de la transformation des métaux et devient l’une des premières affaires européennes de métallurgie. Dans une structure très intégrée, cinq secteurs d’activités sont créés : charbon, acier, fonderie, construction métallique, machines et véhicules. En 1970, le groupe organise ses activités par produits en 15 divisions. Toute la gamme des semi-produits et produits finis se retrouve dans ses fabrications : lingots d’acier, tôles, barres, pièces de fonderie moulées, chaudières, machines-outils, véhicules de travaux publics commercialisés sous la marque Hanomag, grues hydrauliques, locomotives commercialisées sous la marque Henschel, navires de moins de 120 000 t, ponts roulants. Les exportations représentent plus de 20 p. 100 du chiffre d’affaires. Avec 45 usines, le groupe est l’un des plus importants de l’Allemagne de l’Ouest.


Salzgitter AG.,