Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

Maxwell (équations de) (suite)

Si maintenant on considère les champs et en un point M, fixe pour R, les champs et mesurés en M par un observateur de R′ sont donnés par les relations suivantes :

dans lesquelles sont les composantes de parallèles à et les composantes normales à Ces transformations sont beaucoup plus compliquées qu’avec les quadrivecteurs, d’où l’idée de chercher à n’utiliser que ces derniers. Les potentiels et V en donnent la possibilité.

L’équation (16) s’écrit compte tenu de (15) et (18)

Or, si on pose u = jct, il vient

d’où

A apparaît comme un quadrivecteur, et on écrira

□ A se lisant : « d’alembertien de  ».
De même, l’équation (17) devient :

Vu (18), soit

On peut fondre en une seule équation (16′) et (17′). Soit en effet une charge volumique ρ0 fixe pour R′. Pour R, elle apparaît comme valant

et crée au point M(x, y, z, t) la densité de courant dont les composantes dans R sont

On peut introduire la 4e coordonnée de M ; u = jct, d’où la 4e composante de  :

Or, de (17′), il vient :

Par ailleurs, de (16′), il vient :

Finalement, si nous formons :
— d’une part le quadrivecteur potentiel dont les composantes sont Ax, Ay, Az et c’est-à-dire dont les composantes spatiales sont celles de et la composante imaginaire
— d’autre part le quadrivecteur source dont les composantes sont Jx, Jy, Jz et jcp (c’est-à-dire J et jcp), les équations 17″ et 16″ se fondent en

forme la plus condensée des équations de Maxwell. Elle implique (15) et (18).

Sous cette forme de quadrivecteurs, le passage d’un référentiel R à un R′ se fera plus facilement (G2). On reviendra à et par et


Potentiels retardés

Considérons une région de l’espace dépourvue de charges (16) et (17) deviennent

Ce sont des équations de propagation. Les potentiels se propagent à vitesse

Envisageons par exemple une charge ponctuelle q placée en un point O et capable de varier (fig. 7). Le potentiel qu’elle crée en M variera, mais avec un décalage dans le temps par rapport aux variations de q. Plus précisément, le potentiel à l’instant t en M sera

représente la charge en O à l’instant

Plus généralement, on vérifiera que toute fonction satisfait bien a
représente une propagation dans le sens des r positifs (O vers M sur la figure) ; une propagation dans le sens des r négatifs, qui n’a pas de signification dans l’exemple actuel.

La fonction VM est dite « fonction potentiel retardé ». Il en va de même du potentiel vecteur Si, dans le volume dv entourant O, il existe une densité de courant fonction du temps t, le potentiel résultant en M sera


Ondes électromagnétiques dans un milieu diélectrique infini non chargé

• Milieu parfait : μ et ε sont des constantes, et γ ≡ 0.
et V se propageant, il en est de même de et D’ailleurs, les équations (1) (2) (3) (4) devenant

on en tire

On retrouve bien les équations de propagation à vitesse
En cas particulier, on peut examiner une propagation en ondes planes, c’est-à-dire se faisant selon une seule direction (Oz par exemple sur la figure 8). En tout point d’un plan parallèle à Ox, Oy, on retrouve les mêmes états de vibration pour (et pour ). Autrement dit,
Or,
Par suite Ez = 0. Le champ est normal à Oz. Choisissons alors l’axe Ox parallèle à

De il vient

À une constante près (qui correspondrait à une absence de propagation).
Hx = 0, Hz = 0.
Le champ H est parallèle à l’axe Oy.

Finalement, les deux champs et se propagent perpendiculairement l’un à l’autre et sont de plus perpendiculaires à la direction de propagation Oz. Plus précisément, le trièdre est direct. En outre, le rapport est indépendant du temps en tout point et vaut impédance du milieu. Si E et H sont des fonctions sinusoïdales du temps, elles sont en phase.

Enfin, l’énergie volumique électromagnétique vaut

Elle se propage dans le sens de , c’est-à-dire du vecteur et a pour valeur instantanée

P est dit « vecteur de Poynting ».

• Milieu imparfait : ε n’est plus une constante, et l’équation (2) devient :

Dans le cas général, on ne sait pas résoudre les équations. Cependant, lorsque E est une fonction sinusoïdale du temps de la forme E = Em · cosωt, on peut écrire avec une approximation D = Dm cos (ωt + θ), ce qui revient à assimiler à une ellipse la courbe D = f(E), cycle d’hystérésis diélectrique. On peut alors utiliser les notations imaginaires D = ε · E, où ε est maintenant une constante, mais complexe. On est ramené à l’étude précédente avec une vitesse complexe

et une équation de propagation

La solution, pour une onde plane, est de la forme E = E0 e– ax e j (ωt + bx), avec  cos φ et

Parallèlement, H = H0 e– ax e j(ωt + bx).
Les ondes sont progressivement absorbées par le milieu, leur énergie se transformant en chaleur par pertes diélectriques.

C. T.

Mayas

Peuple indien de l’Amérique centrale.


Les Mayas parlent des langues diverses appartenant à une même famille linguistique. Ils occupaient au début du xvie s. une aire s’étendant du nord de la péninsule du Yucatán à la côte pacifique du Guatemala, et du Tabasco (Mexique) jusqu’au sud-ouest du Honduras. Leur répartition actuelle est plus limitée : on les trouve principalement concentrés dans les hautes terres du Guatemala et du Chiapas (Mexique) et dans la partie nord du Yucatán. D’après les données actuelles de la linguistique, leur habitat n’a guère varié depuis leur occupation progressive, probablement au cours du IIe millénaire et du début du Ier millénaire avant notre ère, de l’aire qu’ils peuplaient encore au xvie s. C’est vers la fin du IIe millénaire que les Huaxtèques se seraient séparés des autres groupes pour s’établir beaucoup plus au nord-ouest, sur la côte du golfe du Mexique, et connaître une évolution culturelle tout à fait distincte de celle des Mayas proprement dits.