Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

Mauss (Marcel) (suite)

Textes de M. Mauss publiés et rassemblés

Marcel Mauss n’a pas écrit de livre : son œuvre réside tout entière dans des articles, des monographies, des contributions à des ouvrages collectifs, des cours, des communications dans les colloques.

• Mélange d’histoire des religions, par H. Hubert et M. Mauss (Paris, Alcan, 1909 ; 2e éd., 1929).

• Sociologie et anthropologie, précédé de « Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss » par C. Lévi-Strauss (Paris, P. U. F., Bibliothèque de sociologie contemporaine, 1950 ; 3e éd. augmentée en 1966).

• Manuel d’ethnographie, sténotype de cours donné à l’Institut d’ethnologie de l’université de Paris, rédigé par Denise Paulme (Paris, Payot, 1947 ; 2e éd., 1967).

• Œuvres de Marcel Mauss, rassemblées en trois volumes ; édition présentée par Victor Karady (Paris, Éd. de Minuit, 1968 et suiv.) :
t. I : les Fonctions sociales du sacré ;
t. II : Représentations collectives et diversité des civilisations ;
t. III : Cohésions sociales et divisions de la sociologie.

C. G.

➙ Anthropologie / Magie / Sociologie.

 M. Merleau-Ponty, Éloge de la philosophie (Gallimard, 1953). / J. Cazeneuve, Sociologie de Marcel Mauss (P. U. F., 1968) ; Mauss (P. U. F., 1968).

maxillo-faciale (région)

Région antérieure et inférieure de la tête, constituée par la face et les maxillaires. (La partie supérieure et postérieure est représentée par le crâne et son contenu, l’encéphale.)


La région maxillo-faciale constitue le centre de la vie de relation, tant en ce qui concerne l’expression du sentiment (mimiques) que la perception des sensations (gustatives, affectives, visuelles et auditives). Elle porte l’empreinte des caractères raciaux et ethniques et est la base des classifications d’anthropologie* physique. Exposée au regard d’autrui sans dissimulation, elle constitue pour le sujet un souci de préoccupation esthétique ; les malformations ou les simples disgrâces y seront particulièrement ressenties et justifient l’importance actuelle de la chirurgie réparatrice et plastique à ce niveau.


Anatomie


Le squelette

Le squelette maxillo-facial comprend une partie fixe, appendue à la partie antéro-inférieure du crâne, et une partie mobile, représentée par un seul os : le maxillaire inférieur, ou mandibule.

• Portion fixe. Elle est formée de 13 os, dont le vomer constitue la partie médiane verticale, de part et d’autre duquel se disposent les maxillaires supérieurs, qui participent à la formation des orbites, des fosses nasales et de la voûte palatine. Les maxillaires supérieurs s’articulent avec le frontal (os crânien) et constituent, en raison de leur pneumatisation (leur évidement), l’essentiel du sinus maxillaire. Leur bord inférieur est creusé d’alvéoles qui supportent les dents* supérieures (arcade dentaire supérieure).

Les palatins, situés en arrière du maxillaire supérieur, forment la partie postérieure des fosses nasales et contribuent à limiter la fosse ptérygo-maxillaire.

Les malaires assurent le relief de la pommette et s’articulent avec les temporaux par l’apophyse zygomatique.

Les os propres du nez forment l’auvent nasal et correspondent à la racine du nez. Les cornets inférieurs s’intègrent à la paroi externe des fosses nasales, tandis que l’inguis participe à la constitution de l’orbite.

• Portion mobile. Elle ne comprend qu’un seul os, la mandibule, ou maxillaire inférieur. Cet os est en forme d’un fer à cheval, dont les extrémités sont prolongées vers le haut par les branches montantes du maxillaire. La mandibule s’articule avec la portion fixée au niveau de l’articulation temporo-maxillaire et porte les alvéoles des dents inférieures (arcade dentaire inférieure). La mobilité permet l’ouverture de la bouche et la mastication*.

• Les cavités faciales. Ainsi se trouvent limitées un certain nombre de cavités faciales, auxquelles les os du crâne participent conjointement.
1. Les orbites contiennent les globes oculaires et les éléments musculaires, vasculo-nerveux et glandulaires qui y sont annexés (v. œil).
2. Les fosses nasales (v. nez) se continuent avec la cavité du pharynx. Seule la partie postérieure est osseuse. La partie antérieure est cartilagineuse, sauf dans sa portion haute.
3. La cavité buccale enfin est limitée sur le plan osseux par le massif facial proprement dit, qui constitue le palais osseux et le maxillaire inférieur (v. bouche).

• Les sinus. Les sinus de la face, espaces aériens creusés dans les os, allègent le massif facial et lui donnent du volume.
1. Les sinus frontaux sont creusés dans l’épaisseur du frontal, mais s’ouvrent dans les fosses nasales. Ils n’apparaissent que vers l’âge de 15 ans.
2. Les sinus maxillaires, encore appelés antres d’Highmore, occupent la partie centrale des deux maxillaires supérieurs. Ils débouchent dans les fosses nasales par l’hiatus maxillaire au niveau du méat moyen du nez.

En arrière du sinus maxillaire, qui en constitue la voie d’abord chirurgicale, se situe la fosse ptérygo-maxillaire, qui contient des éléments vasculo-nerveux d’importance considérable (terminaison de l’artère maxillaire interne et nerf maxillaire supérieur).


Les muscles

• Les muscles masticateurs — masseters, temporaux, ptérygoïdiens interne et externe — interviennent dans l’ouverture de la bouche et la mastication.

• Les muscles peauciers assurent l’expression du visage et la mimique. Ils sont particulièrement localisés au voisinage des orifices des paupières, du nez et de la bouche. Leur innervation par le nerf facial constitue l’unité essentielle des différents groupes.

• Les muscles du plancher de la bouche forment une sangle qui intervient dans la mastication et dont le développement joue un rôle dans la morphologie du visage.

Le mylohyoïdien représente le plan essentiel. Il est doublé superficiellement par le digastrique et profondément par le géniohyoïdien. Cette disposition contribue, avec les muscles de la langue et la mandibule, à la formation des loges sous-maxillaires et sublinguales qui contiennent les glandes salivaires correspondantes.