Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

Antilles (Petites) (suite)

Les îles Vierges britanniques
(en angl. British Virgin Islands)

Très petites et peu peuplées, elles vivent dans l’ombre des îles Vierges américaines. Elles ne produisent qu’un peu de coton, des légumes, des bananes, du bétail et du sel marin.

Tortola possède le chef-lieu, Road Town, et la majeure partie des habitants. Elle est très montagneuse, tandis qu’Anegada est un îlot corallien de 35 km2. Virgin Gorda (21 km2) est montagneuse et presque déserte, de même Jost Van Dykes.

J.-C. G.

➙ Antilles / Guadeloupe / Martinique / Trinité et Tobago.

Antilopes

Ensemble de Mammifères herbivores ruminants qui, s’ajoutant aux sous-familles des Bovinés, Ovinés et Caprinés, forme la grande famille des Bovidés.


Les Antilopes mâles sont munies de cornes frontales permanentes en forme d’étuis, parfois très longues et enchâssées sur un axe osseux (cornillon). Ces cornes ont une forme très variable : elles sont parfois droites ou lyriformes et souvent enroulées en une spirale plus ou moins longue et plus ou moins étirée. La femelle ne porte des cornes que dans quelques espèces. Les Antilopes ont des glandes cutanées, préorbitaires, frontales, pédieuses, interdigitales ou inguinales. Leur denture présente 32 dents ; la mâchoire supérieure n’a ni incisives ni canines ; les molaires, de section prismatique, sont à croissance continue. La formule dentaire est :

Le tube digestif présente un estomac à quatre poches. La robe, très variable suivant les espèces, est en général fauve clair en région désertique, mais beaucoup plus foncée en région forestière. Les jeunes Antilopes ont souvent un pelage moucheté ou rayé.


Habitat

Ces animaux fréquentent les grandes étendues herbeuses de tout l’Ancien Monde. Mais c’est en Afrique que ce groupe a littéralement foisonné : on y rencontre des Antilopes, en troupeaux parfois énormes, depuis la région forestière équatoriale jusqu’aux immenses régions semi-désertiques, voire désertiques, des tropiques.

La zone équatoriale est peuplée de quelques petites Antilopes Céphalophes, d’Antilopes Pygmées et de Bates. On y trouve aussi le très rare « Bongo ».

Au nord et au sud de cette zone se trouvent, parallèlement à l’équateur, des zones caractérisées par un faciès végétal spécial.

Pour l’hémisphère Nord, on trouve d’abord une zone préforestière bien moins humide, avec 1 800 mm de pluie par an, présentant des savanes entrecoupées de forêts-parcs et de forêts-galeries. Elle abrite des animaux de grande taille, Koudous et Élands, ainsi que des Guibs, des Cobs, des Céphalophes à flancs roux, des Damalisques.

La zone soudanienne, arrosée pendant cinq mois et demi, de mai à octobre, avec 1 000 mm d’eau, a une végétation dont la densité permet de nourrir encore des animaux lourds et nombreux pendant un certain temps : les Hippotragues, Bubales, petits Koudous, Damalisques, Cobs onctueux et de Buffon.

Plus au nord, une zone de transition avec le désert, la zone sahélienne, ne reçoit que 500 mm d’eau en deux mois. La végétation y est très pauvre. Dès la fin des pluies, les buissons épineux, les palmiers doums, les acacias reverdissent, et un tapis de graminacées permet de nourrir des Gazelles rufifrons et dama. Les Antilopes de plus grande taille y passent avant de se rabattre vers des régions plus favorables.

La zone saharienne enfin, avec des pluies rares (100 mm), au sol sableux et caillouteux, ne peut plus entretenir que des Gazelles dorcas, leptoceros, ainsi qu’une Antilope de taille moyenne : l’Addax, qui paraît ne boire jamais...

La zone australe est peuplée d’espèces extrêmement variées. Pour étudier leur faune et la protéger, les Sud-Africains ont créé de bonne heure, vers la frontière du Mozambique, une des plus belles réserves d’animaux sauvages existant au monde : le parc Kruger.


Ennemis naturels

Les Antilopes ont l’instinct grégaire. Mais la formation des immenses troupeaux observés parfois en Afrique est favorisée à certaines époques par la rareté des points d’eau, nécessaires à leur existence. Leurs ennemis naturels sont les grands fauves, Lions et Panthères, ainsi que les Lycaons. L’homme aussi, pour se nourrir ou pour se divertir, est amené à les tuer. Cependant, le pire fléau pour ces animaux est la peste bovine, maladie à virus endémique en Asie et en Afrique, considérée comme l’affection ayant la plus grande contagiosité et provoquant des épizooties à l’échelle du continent. Celle de 1882 a fait des victimes par millions, aussi bien chez les Bovidés domestiques que chez les Buffles et les Antilopes.

L’Europe est protégée des risques de la contagion par une très sévère mise en quarantaine des animaux importés d’Afrique ou d’Asie pour peupler nos jardins zoologiques.

P. B.

 P. L. Sclater et O. Thomas, The Book of Antelopes (Londres, 1894-1900 ; 4 vol.). / R. Lydekker, The Game Animals of Africa (Londres, 1908 ; 2e éd., révisée par J. G. Dollmann, 1926). / R. Malbrant et A. Maclatchy, Faune de l’équateur africain français, t. II (Lechevalier, 1948). / G. Bourgoin, Animaux de chasse d’Afrique (Nouv. Éd. de la Toison d’or, 1956). / P.-P. Grassé (sous la dir. de), Traité de zoologie, t. XVI : Mammifères (Masson, 1967).

antimoine

Corps simple solide, de numéro atomique 51.



Découverte

L’antimoine fut un des constituants de certains bronzes antiques, d’ailleurs peu communs. On a trouvé un vase chaldéen de l’an 3000 av. J.-C. en antimoine pur. C’est en 1050 que le nom d’antimoine fut utilisé. Paracelse introduisit des sels d’antimoine comme médicaments dans l’arsenal pharmaceutique. On fit par la suite un grand abus de telles préparations, au point qu’elles furent interdites en 1566 par décret du parlement. En 1604 parut le Char triomphal de l’antimoine, de Basile Valentin, où il est question de divers composés de l’antimoine.