Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Mammifères (suite)

Thorax ou cage thoracique

Le thorax* est une cavité osseuse constituée d’avant en arrière par le sternum, les côtes, les cartilages costaux. Le sternum est un os médian formé de plusieurs pièces indépendantes, les sternèbres, superposées les unes sur les autres à la manière des vertèbres. Il reçoit l’appui d’un certain nombre de côtes par l’intermédiaire de cartilages dits « costo-sternaux ».


Squelette des membres

Les membres* antérieurs et postérieurs des Mammifères sont construits sur un même plan. Ce sont des membres à 5 doigts.

Le membre antérieur est rattaché au thorax par la ceinture scapulaire, primitivement composée de 3 paires d’os : omoplates, coracoïdes et clavicules. Chez les Euthériens, le coracoïde est incorporé à l’omoplate, dont il forme l’acromion. (La clavicule n’existe pas chez les Ongulés.)

La ceinture pelvienne, où s’articulent les membres inférieurs, est représentée par le bassin*, fusion de 3 paires d’os : ilions, ischions, pubis. Les rayons osseux des membres sont pour l’antérieur : l’humérus (bras), le radius et le cubitus (avant-bras), le carpe (poignet), formé de huit os, la main*, constituée de 5 séries d’os représentant les doigts, qui sont le résultat de l’articulation d’un métacarpien, d’une phalange, d’une phalangine et d’une phalangette.

Le membre postérieur a pour squelette : le fémur, le tibia et le péroné. Le tarse est formé de 7 os, et les doigts ont la même constitution que ceux du membre antérieur : métatarsiens et phalanges. Il existe souvent un talon.


Les muscles

L’appareil musculaire (v. muscle) est composé de trois éléments distincts :
— les muscles lisses, indépendants de la volonté, se trouvant dans les organes de la vie végétative ;
— les muscles striés moteurs, prenant leurs insertions sur les os qu’ils sont destinés à mouvoir ; sous la dépendance de la volonté, ils sont destinés à la locomotion et aux mouvements de toutes les parties du corps ;
— le muscle cardiaque, qui forme la paroi du cœur, est strié et se contracte indépendamment de la volonté.


L’appareil circulatoire

L’appareil circulatoire (v. circulation) comprend trois parties : le cœur* (muscle creux), un système de vaisseaux sanguins, un appareil lymphatique*. Les 4 cavités du cœur sont les 2 oreillettes et les 2 ventricules. Chaque oreillette et le ventricule du même côté communiquent par un orifice auriculo-ventriculaire muni d’une valvule. Du ventricule gauche part l’aorte, qui se ramifie dans le corps et porte le sang aux organes, tandis que l’artère pulmonaire, issue du ventricule droit, se divise en deux branches pour porter le sang aux poumons. Le sang revient de toutes les parties du corps vers le cœur par les 2 veines caves : la supérieure et l’inférieure, ainsi que par la veine azygos ; des poumons, il revient par un nombre variable de veines pulmonaires.

Le sang* est un liquide formé de plasma contenant des éléments figurés : des globules colorés en rouge par l’hémoglobine, les hématies, et des globules blancs. Les globules rouges sont biconcaves, sans noyau. Seuls les Camélidés ont des globules elliptiques. Les globules blancs, incolores, sont nucléés.

L’appareil lymphatique est un réseau de vaisseaux à parois minces et présentant sur leur trajet des renflements, ou ganglions*. Ces vaisseaux se jettent dans 2 grands collecteurs centraux : le canal thoracique et la grande veine lymphatique, qui s’abouche sur l’origine de la veine cave antérieure. La lymphe est un liquide transparent, incolore, blanchâtre et opaque quand l’alimentation est riche en graisse. Elle contient aussi beaucoup de globules blancs et joue un rôle dans la défense de l’organisme contre les bactéries pathogènes (phagocytose).


L’appareil respiratoire

L’appareil respiratoire (v. respiration) est composé d’un conduit aérifère — formé par le larynx*, la trachée* et les bronches* — et de l’organe principal : le poumon*. La longueur de la trachée et la forme du larynx sont très variables suivant les espèces. Les poumons peuvent être simples ou lobés.


L’appareil digestif

L’appareil digestif (v. digestion) des Mammifères est naturellement constitué de l’ensemble des cavités et des organes qui brassent les aliments et les transforment en matières assimilables. Ces substances servent à nourrir les animaux ou à leur procurer des réserves qui se répartiront dans tout le corps pour être utilisées ultérieurement.

Les organes préparateurs et conducteurs sont la bouche* et l’œsophage*. Les organes digestifs proprement dits sont l’estomac*, où s’effectue le brassage mécanique et les réactions chimiques qui modifient la composition chimique des aliments, puis l’intestin*, qui fait suite à l’estomac et qui est divisé en deux parties, l’intestin grêle et le gros intestin. C’est dans l’intestin grêle que s’effectue la plus grande partie de l’absorption*, c’est-à-dire le passage des matières nutritives dans le sang. Tous ces organes existent chez tous les Mammifères, mais avec des variations portant sur leur taille ou sur leur capacité.

Les glandes salivaires sont par exemple peu développées chez les Carnivores, mais très développées chez les Ongulés. Elles sont très volumineuses chez les Fourmiliers, obligés d’avoir à tout moment à leur disposition de la salive pour attraper leurs proies à l’aide de leur longue langue.

L’estomac est pluriloculaire chez les Ruminants (4 poches : la panse, ou rumen ; le bonnet, le feuillet ; la caillette) ; il est encore plus compliqué chez les Siréniens (Lamantin) et chez les Cétacés.

L’intestin est très court chez les carnivores, très long chez les herbivores. Un Lion a de 6 à 7 m d’intestin, un Mouton 28 m, un Bœuf 40 m. Il existe une annexe du gros intestin : le cæcum, qui a, chez certains herbivores, un rôle analogue à celui qui est joué par la panse chez les Ruminants (Équidés, Hippopotames). Il s’y produit des phénomènes de fermentation libérant, à partir du glucose, de l’acide lactique, de l’acide pyruvique et des acides gras. Ces phénomènes sont liés, de même que l’hydrolyse de la cellulose, à la présence, dans le rumen ou dans le cæcum, d’une très riche flore bactérienne. Le rumen ne sécrète d’ailleurs aucun ferment digestif.

Les organes annexes du tube digestif sont les glandes* salivaires, le foie* et le pancréas*. Le foie est divisé chez l’Homme en 2 lobes (3 lobes chez certains Carnivores : Belette, Chien). Quant à la vésicule biliaire, elle fait défaut chez le Cheval, la Girafe ainsi que chez beaucoup de Rongeurs et d’Ongulés.