Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
L

lexique (suite)

 J. Dubois, le Vocabulaire politique et social en France de 1869 à 1872 (Larousse, 1963) ; Étude sur la dérivation suffixale en français moderne et contemporain (Larousse, 1963). / H. Mitterand, les Mots français (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1963 ; 4e éd., 1972). / R. L Wagner, les Vocabulaires français (Didier, 1967-1971 ; 2 vol.). / L. Guilbert (sous la dir. de), le Lexique, numéro spécial de Langue française (Larousse, 1969). / B. Quémada, les Dictionnaires du français moderne (Didier, 1969). / A. Rey, la Lexicologie (Klincksieck, 1970). / J. Rey-Debove (sous la dir. de), la Lexicographie, numéro spécial de Langages (Larousse, 1970). / J. et C. Dubois, Introduction à la lexicographie : le dictionnaire (Larousse, 1971). / J.-B. Marcellesi, le Congrès de Jours, études socio-linguistiques (le Pavillon - Roger Maria, 1971). / J. Rey-Debove, Étude linguistique et sémiotique des dictionnaires français contemporains (Mouton, 1971). / L. Guilbert, la Créativité lexicale (Larousse, 1975).

Leyde

En néerl. Leiden, v. des Pays-Bas* (Hollande-Méridionale) ; 98 000 hab. (v. Randstad Holland).


Ancienne ville drapière, siège depuis 1575 d’une université qui lui valut en Europe un rayonnement intellectuel considérable, Leyde fut également un centre d’art.

La Burcht, l’ancienne citadelle dominant Leyde, la Pieterskerk (église Saint-Pierre, du début du xive s.) ainsi que la Hooglandsekerk (xive s.) comptent parmi les plus anciens édifices de la ville. De nombreux monuments témoignent du classicisme hollandais : le Meermansburg, hospice de vieillards (1681), le Lakenhal, ancienne halle aux draps construite en 1640 par Arent Arentsz Van’s Gravesande (v. 1600-1662), également architecte de l’église protestante de la Marekerk (1649).

Le premier en date des peintres leydois notoires, Cornelis Engebrechtsz (1468-1533), est l’auteur des triptyques de la Déploration du Christ et de la Crucifixion conservés au musée municipal du Lakenhal. Leur style est empreint d’un maniérisme gothique finissant auquel se mêlent les éléments décoratifs de la Renaissance italienne. C’est Lucas* de Leyde, élève d’Engebrechtsz, mais mort la même année que lui, qui fera accéder l’école hollandaise au nouvel humanisme (Jugement dernier, 1526-27, ibid.). La Renaissance septentrionale atteint alors son point d’équilibre, son âge d’or.

Au xviie s., de nombreux peintres travaillent épisodiquement à Leyde. Rembrandt*, tout d’abord, qui y naquit en 1606, s’y établit comme franc maître de 1625 à 1631. Jan Lievens (1607-1674), ami et rival de Rembrandt, partage son atelier à Leyde, puis séjourne en Angleterre (1632-1634) avant de s’installer à Anvers. Rembrandt, lui, fait carrière à Amsterdam*, où se crée une brillante école sous son influence. L’émulation entre Jan Lievens et Rembrandt, née dans le climat intellectuel leydois, a beaucoup enrichi les deux grands peintres. Tous deux fréquentaient l’humaniste Constantijn Huygens (1596-1687). Le style de la période leydoise de Rembrandt influencera longtemps Gérard Dou, originaire de Leyde (1613-1675) : ses tableaux de scènes intimes s’inspirent très largement des modèles et de l’éclairage en clair-obscur du maître.

À partir de 1650, Dou, s’éloignant de cet ascendant, crée à Leyde une école de peinture intimiste dont le style, d’une froide perfection, annonce déjà la décadence de la peinture hollandaise à l’aube du xviiie s. Gérard Dou possédait un vaste atelier, d’où émergent les Van Mieris et les Van der Werff. Frans Van Mieris (1635-1681) est doyen de la gilde de Leyde en 1665. La manière trop précieuse de ses petits tableaux de genre, comme l’Oiseau échappé (Amsterdam), est imité à satiété au xviiie s. par son fils Willem (1662-1747) et par son petit-fils Frans (1689-1763). Adriaen Van der Werff (1659-1722) et Pieter son frère (1665-1722) traitent des sujets mythologiques ou religieux dans ce style glacé et minutieux issu de l’école leydoise.

Bien qu’il ait peut-être été l’élève de Dou, Gabriël Metsu (1629-1667) échappe davantage à cette influence. Membre fondateur de la gilde des peintres de Leyde en 1648, il s’installe en 1657 à Amsterdam, où il subit l’influence de Rembrandt. Il a connu aussi le fécond et populaire Jan Steen (1626-1679), autre peintre de Leyde, qui travaille dans différents centres avant de rentrer dans sa ville natale et d’y tenir une auberge, ainsi que P. de Hoogh* et Vermeer*, dont Metsu se rapproche parfois par la distinction de ses thèmes et le raffinement de ses coloris. D’autres artistes sont mentionnés quelque temps à Leyde : Jan Davidsz de Heem (1606-1683/84), qui se fixa à Anvers après 1631, Jan Van Goyen*, Frans Post (1612-1680), connu pour ses paysages du Brésil. Au xviiie s., l’éclat artistique de Leyde cède le pas aux préoccupations scientifiques et littéraires. De grands libraires, dont les plus célèbres furent les Elsevier (ou Elzévir), partagent leur activité entre Leyde et Amsterdam. Leyde, enfin, a sa part dans le renouveau de l’art hollandais au xxe s. En 1917, Théo Van Doesburg (1883-1931), théoricien de l’abstraction, y crée avec Mondrian* la revue De Stijl*.

P. H. P.

Lézards

Vertébrés reptiles de la sous-classe des Lépidosauriens, de l’ordre des Squamates.



Généralités

Ils forment un sous-ordre comprenant des espèces généralement quadrupèdes, parfois apodes, souvent très agiles, qui habitent essentiellement les régions équatoriales, tropicales et tempérées chaudes. Les Lézards, Lacertiliens ou Sauriens, se subdivisent en six groupes, dont les types sont le Gecko, l’Iguane, le Lézard vert, l’Orvet, le Varan et l’Amphisbène.

Lézards, Serpents* et Rhynchocéphales (v. Hattéria) forment la sous-classe des Lépidosauriens (étymologiquement : Reptiles à écailles), connus depuis le Permien. On oppose ces Lépidosauriens aux Tortues d’une part, que caractérisent leur carapace et l’absence de fenêtres temporales, aux Crocodiles d’autre part, qui appartiennent au groupe des grands Reptiles fossiles de l’ère mésozoïque.