animation (suite)
Pologne. L’école polonaise est, elle aussi, relativement homogène avec ses chefs de file Jan Lenica et Walerian Borowczyk, qui collaborèrent pour Il était une fois (1957) et la Maison (1958), avant de poursuivre une carrière individuelle. Lenica est l’auteur de Monsieur Tête (1959, avec H. Gruel), de Labyrinthe (1963), d’Adam II (1968). Borowczyk est venu s’établir en France, où son humour noir, son pessimisme, son illogique étrangeté ont fait le prix de Renaissarace (1963), du Jeux des anges (1964), du Théâtre de M. et Mme Kabal (1966). Les autres animateurs polonais de premier plan sont Władysław Nehrebecki (Chat et souris, 1958), Witold Giersz (le Petit Western, 1960 ; Ladies and gentlemen, 1965), Jerzy Zitzman (Mr. Trumpet, 1960 ; Une mouche et un général, 1961), Daniel Szczechura (la Lettre, 1962), Miroslaw Kijowicz (la Bannière, 1965), Stefan Janik, Wacław Wajser, Ryszard Czekala, Ryszard Kuziemski, les marionnettistes W. Haupe, H. Bielińska et Edward Sturlis.
Yougoslavie. L’animation en Yougoslavie a connu un grand développement à partir de 1956. Elle est principalement représentée par l’école de Zagreb et comprend une dizaine de spécialistes de l’humour noir. Satires, parodies, fables acerbes attirent particulièrement la verve de cinéastes dont le style graphique a été influencé par l’U. P. A. américaine. Dušan Vukotić (Concerto pour mitraillette, 1958) et Vatroslav Mimica (Petite Chronique, 1962) apparaissent comme les phares d’un mouvement homogène et qui comprend également Borislav Sajtinac, Nikola Kostelac, Boris Kolar, Zlatko Bourek, Vlado Kristl, Zlatko Grgić, Ante Zaninović, Nedeljko Dragić, Ivo Urbanić, Milan Blazeković, Radivoj Gvozdenović, Nikola Majdak.
• L’animation dans les autres pays. Rares sont les pays qui n’ont pas quelques animateurs de valeur : ainsi la Roumanie avec Ion Popescu-Gopo (Sept Arts, 1958 ; Homo sapiens, 1959), Bob Călinescu, Constantin Mustetea et Liviu Ghigort, la Hongrie avec Gyula Macskassy, Josef Nepp et Győrgy Kovasznai, la Bulgarie avec Todor Dinov, Christo Topouzanov, Ivan Vesselinov et Radka Batchvarova, l’U. R. S. S. avec Fedor Khitrouk et Anton Karanovitch, l’Italie avec Giulio Gianini, Emmanuele Luzzati, Pino Zac, Giulio Cingoli et surtout Bruno Bozzetto (West and Soda, 1965), l’Allemagne avec Helmut Herbst et Wolfgang Urchs, la Belgique avec Eddy Ryssack et Raoul Servais, le Danemark avec Ben Barfod, les Pays-Bas avec Joop Geesink, le Japon avec T. Yashubita et Yoji Kuri (Samourai, 1965), la Chine avec Yang Tei, Tsin Si et Chien Yu-Ta, Cuba avec Jesús de Arma et Harry Reade.
J.-L. P.
J. Régnier, la Technique du dessin animé (Nouv. éd. films et techniques, 1947). / Lo Duca, le Dessin animé (Prisma, 1948). / R. Manvell, The Animated Film (Londres, 1954). / P. Colin et M. Wyn, le Cinéma d’animation dans le monde (IDHEC, 1956). / M. T. Poncet, Dessin animé art mondial (Le Cercle du livre, 1956). / W. Alberti, Il Cinema di animazione (Turin, 1957). / J. Halas et R. Manvell, The Technique of Film Animation (Londres, 1959). / E. Gianeri, Storia del cartone animato (Milan, 1960). / R. Benayoun, le Dessin animé après Walt Disney (Pauvert, 1961). / D. Chevalier, J’aime le dessin animé (Denoël, 1962). / J. Karasová, les Créateurs du film d’animation (en tchèque, Prague, 1965). / R. Stephenson, Animation in the Cinema (Londres, 1967). / Numéros spéciaux : Cinéma 57 (no 14) ; Cinéma 65 (no 98) ; Positif (1963) ; Image et son (1965) ; Ecran 73 (1973).