Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
L

Labiées ou Labiacées (suite)

Le Romarin, qui est un arbuste également originaire du Bassin méditerranée, à feuilles persistantes, résiste assez bien dans la région parisienne, mais doit être protégé des froids hivernaux plus au nord. Les fleurs, d’un bleu pâle, sont groupées en petites grappes axillaires ou terminales. Cette plante, employée souvent dans les jardins de rocaille ou les bordures des massifs, possède une essence utilisée en parfumerie ; les feuilles servent de condiment et en pharmacopée, ainsi que les fleurs.

Une seule espèce d’Origan, O. vulgaris, ou Marjolaine bâtarde, ou encore Thé rouge, vit dans les lieux secs et incultes de toute la France. Les fleurs, purpurines, sont groupées en panicules odorantes, courtes et denses. Les jeunes pousses fleuries sont seules employées ; elles constituent un médicament tonique amer et excitant. D’autres espèces sont à signaler, en particulier le Dictame de Crète, qui fournit l’essence de carvacrol ; la Marjolaine, cultivée dans le midi de la France, a une odeur pénétrante due à une essence jaune verdâtre contenant plus de 4 p. 100 de terpinène.

Les Stachys, ou Épiaires, sont répandues sur presque tout le globe ; beaucoup sont cultivées comme plantes médicinales (S. officinalis) ou d’ornement (S. lanata de la région méditerranéenne, S. grandiflora du Caucase et de la Sibérie, S. coccinea du Mexique). Mais une espèce est surtout à signaler : c’est S. Sieboldii, ou Épiaire tubéreuse ; originaire de Chine, elle fut introduite en France en 1882 et fut rapidement propagée grâce aux travaux de Pailleux et Bois sous le nom de Crosne. Les parties comestibles, les tubercules, sont composées d’une succession de renflements qui ont un goût rappelant celui du fond d’Artichaut et du Salsifis.

J.-M. T. et F. T.

laboratoire d’analyses médicales

Établissement qui, doté d’installations physiques, chimiques, biologiques et microbiologiques, a pour but d’apporter une aide au médecin dans l’établissement ou la confirmation des diagnostics et des pronostics, et à lui permettre de contrôler les effets des traitements médicaux, chirurgicaux et radiologiques.



Généralités

Ainsi, l’étude du métabolisme du glucose peut-elle contribuer d’abord à poser le diagnostic du diabète, à fixer les doses de médicaments hypoglycémiants et à en contrôler les effets. Qu’ils soient implantés en milieu hospitalier ou gérés par des particuliers (personnes physiques ou morales), les laboratoires d’analyses médicales (L. A. M.) sont réglementés par la loi du 18 mars 1946, complétée par les décrets du 18 mai 1946 et du 16 juin 1967, qui déterminent les conditions nécessaires à l’enregistrement du laboratoire et celles de son agrément. La direction du L. A. M. est obligatoirement confiée à un praticien muni du diplôme de docteur en médecine, pharmacien ou vétérinaire, assisté d’un suppléant muni d’un de ces mêmes diplômes. Le directeur du L. A. M. peut utiliser les services d’un certain nombre de techniciens (laborantins), habituellement formés par des écoles professionnelles, qui travaillent sous sa surveillance et sous sa responsabilité, et de secrétaires, qui ne peuvent recevoir aucune délégation de signature. Les locaux utilisés par les L. A. M. doivent être séparés de tout autre local, professionnel ou privé. Ils comprennent obligatoirement deux pièces ou séries de pièces destinées l’une à la réception du public et à la pratique des prélèvements, l’autre au travail analytique proprement dit. Chaque examen de laboratoire fait l’objet d’un compte rendu remis au malade et communiqué au médecin ainsi que d’une transcription sur un registre coté et paraphé par le maire ou le commissaire de police. Certains examens — sérologie de la syphilis, diagnostics de grossesse, déterminations des groupes sanguins — sont, en outre, obligatoirement transcrits sur des registres spéciaux. Le laboratoire doit disposer des instruments et des appareils propres à l’exécution des travaux pour lesquels il a vocation (décret du 16 juin 1967), soit au moins un microscope, un appareil de production d’eau pure, le petit matériel de verrerie courante (fioles, tubes, pipettes...). Il doit disposer en outre : pour l’anatomie pathologique, microtomes, matériel à inclusions ; pour la microbiologie, étuves et bains-marie réglables, autoclave, centrifugeuse devant donner au moins 6 000 tr/mn, platine chauffante, agitateurs mécaniques, cages et bocaux pour animaux ; pour la cytologie et l’hématologie, cellules à numérations, pipettes hématimétriques, matériel pour la mesure de l’hématocrite et de la sédimentation sanguine ; enfin pour la biochimie et la biophysique, balance de précision au 1/10 mg, réfrigérateur, burettes et microburettes, spectrophotomètre, photomètre à flamme, pH-mètre, etc. En fait, cette liste d’instruments, déterminée par décret, constitue un minimum ; certains laboratoires importants disposent, pour les mesures hématologiques et pour les analyses chimiques les plus courantes, de compteurs électroniques et de machines dites « auto-analyseurs » qui exécutent certains travaux avec une grande rapidité et une précision convenable. Les travaux pratiqués par les L. A. M. font appel à des disciplines qui se rattachent à diverses sciences : la physiologie, l’anatomie, la microbiologie, l’hématologie, la cytologie, la biochimie, la biophysique.


Physiologie

La mesure du métabolisme* basal, ou énergie minimale nécessaire à l’organisme en absence de tout travail, renseigne sur l’activité de la glande thyroïde. La mesure du temps de relaxation après excitation du réflexe achilléen, ou réflexogramme, fournit des indications comparables.


Anatomie pathologique

La pratique de cette discipline est réservée aux seuls médecins. Elle consiste en l’examen microscopique des tissus préalablement découpés en tranches très minces, convenablement déshydratés et colorés (v. histologie) ; les échantillons proviennent soit du tissu vif (biopsie), soit d’un tissu résultant d’une ablation au cours d’une opération chirurgicale ; la nature du fragment de tissu ainsi examiné fournit au clinicien des renseignements précis sur la nature des lésions observées sur son malade.