Kazakhstan (suite)
Cependant le développement économique se heurte à certaines difficultés. L’implantation de villes nouvelles, de villes-champignons se heurte aux difficultés résultant du ravitaillement, de l’équipement scolaire et sanitaire, de la mobilité de la main-d’œuvre, des nécessités de la climatisation des bâtiments. La distribution des gros centres urbains montre l’inégalité de répartition de l’industrie, de la population et des villes, situées autour de Karaganda, à la périphérie, de sorte que les liaisons entre ces différents foyers sont plus malaisées qu’entre l’un d’eux et les républiques voisines. Enfin, malgré l’importance des investissements, les transferts de matériel et de populations durant la Seconde Guerre mondiale et l’effort consenti par le plan 1966-1970, les objectifs quantitatifs et qualitatifs n’ont pas tous été atteints dans les domaines de l’industrie mécanique et légère. Ce sont les régions du Kazakhstan oriental (12 p. 100 de la production industrielle), avec Alma-Ata, une capitale excentrique (20 p. 100) et surtout Karaganda (le tiers), qui constituent les secteurs industriels les plus complets et les plus actifs. On doit s’attendre, dans la mesure où sont renforcées les régions proches de la Chine, que le rôle de la république dans l’Union ne cesse de s’accroître, et l’on ne saurait oublier que le grand centre « spatial » de l’U. R. S. S., Baïkonour, est situé au nord-est de la mer d’Aral.
A. B.
C. Beaucourt, H. Chambre et C. Miklasz, Tiers Monde soviétique ? Le Kazakhstan (Cahiers de l’I. S. E. A., 1963). / A. Blanc et H. Chambre, l’U. R. S. S. (P. U. F., coll. « Magellan », 1971).