Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
J

Japon (suite)

(Tōkyō 1928). Journaliste, puis documentariste et réalisateur de films pédagogiques. Principaux films de fiction : les Mauvais Garçons (Furyō Shōnen, 1961), Elle et lui (Kanojo to kare, 1963), la Mariée des Andes (Andesu no hanayome, 1966), Premier Amour version infernale (Hatsukoi jigoku-hen, 1968), Aido l’esclave (Aido, 1969).


Ichikawa Kon

(Mie 1915). Débute comme « cartoonist », puis comme réalisateur de comédies. Révélé par la Harpe birmane (Biruma no tategoto, 1956). Son style évolue alors vers un réalisme plus cruel. Auteur notamment de l’Étrange Obsession (Kagi, 1959), de Feux dans la plaine (Nobi, 1959), de Seul sur l’océan Pacifique (Taiheiyō hitoribotchi, 1963), de Tōkyō Olympiades (Tōkyō Orimpikku, 1964).


Imai Tadashi

(Tōkyō 1912). Donne après la Seconde Guerre mondiale une vive impulsion au néo-réalisme japonais. Principaux films : Nous sommes vivants (Dokkoi ikiteru, 1951), Eaux troubles (Nigorie, 1953), le Riz (Kome, 1954), Ombres en plein jour (Mahiru no ankoku, 1956), Histoire d’un pur amour (Junai monogatari, 1957), Kiku et Isamu (1959), le Serment d’obédience (Bushidō zankoku monogatari, 1963).


Kinoshita Keisuke

(Hamamatsu 1912). D’abord photographe, puis assistant-réalisateur dès 1936. Auteur du premier film japonais en couleurs, le Retour de Carmen (Karumen kokyō ni kaeru, 1951). Aborde des genres très différents : satire, drames sociaux, néo-réalisme, chronique sentimentale. Parmi ses films citons le Matin de la famille Osone (Ōsone-ke no asa, 1946), la Tragédie du Japon (Nihon no higeki, 1953), Vingt-Quatre Prunelles (Nijūshi no hitomi, 1954), la Légende de Nayarama (Nayarama bushi-kō, 1958), l’Odeur de l’encens (Kōge, 1964).


Kinugasa Teinosuke

(Mie 1896). Commence sa carrière en interprétant au théâtre et au cinéma des rôles féminins. L’un des grands fondateurs du cinéma japonais avec Mizoguchi et Uchida. A tourné plus de 100 films, dont Une page folle (Kurutta ippeiji, 1926), Routes en croix ou Ombres sur Yoshiwara (Jūjiro, 1928), Avant l’aube (Reimei izen, 1931), les 47 Ronins (Chūshingura, 1932), l’Actrice (Joyū, 1947), la Porte de l’enfer (Jigoku-mon, 1953), le Héron blanc (Shirasagi, 1958).


Kobayashi Masaki

(Otaru 1916). Entre à la Shōchiku en 1941. Prend part à la Seconde Guerre mondiale. Assistant de Kinoshita en 1946. Principaux films : la Chambre aux murs épais (Kabe atsuki heya, 1953), Quelque part sous le ciel immense (Kono hiroi sora no dokoka ni, 1954), la Condition de l’homme (Ningen no jōken, 1959-1961 ; en 3 films : Il n’y a pas de plus grand amour, le Chemin vers l’éternité et la Prière du soldat), Harakiri (Seppuku, 1962), Kwaidan (Kaidan, 1964), Rébellion (Jōi-uchi, 1967).


Kurosawa Akira.

V. l’article.


Mizoguchi Kenji.

V. l’article.


Naruse Mikio

(Tōkyō 1905 - id. 1969). Premier film en 1930. À partir de 1934, date ou il rejoint les studios PCL (embryon de l’actuelle compagnie Tōhō), sa carrière prend une tournure plus personnelle. A décrit avec beaucoup de sensibilité la condition du petit peuple japonais et particulièrement celle des femmes dans une multitude de films intimistes et tendres. Principaux films : Sois comme une rose ma femme (Tsuma yo, bara no yōni, 1935), la Mère (Okōsan, 1952), Chrysanthèmes tardifs (Bangiku, 1954), Nuages (Ukigumo, 1955), Chronique de la vie vagabonde (Hōrō-ki, 1962), la Vie d’une femme (Onna no rekishi, 1963).


Ōshima Nagisa

(Kyōto 1932). Le plus représentatif des jeunes réalisateurs japonais. Fonde sa propre compagnie, la Sōzō-sha, en 1965, puis la Art Theater Guild en 1968. Leader de la génération des années 60 (avec Hani, Imamura, Kumai, Shinoda, Teshigawara, Urayama, Yoshida), qui cherche à échapper à l’emprise des grandes compagnies. Style très éclectique. Principaux films : Nuit et brouillard au Japon (Nihon no Yoru to kiri, 1960), l’Obsédé en plein jour (Hakuchū no tōrima, 1966), la Pendaison (Kōshikei, 1968), le Petit Garçon (Shōnen, 1969), la Cérémonie (Gishiki, 1971).


Ozu Yasujirō

(Tōkyō 1903 - id. 1963). Premier film en 1927 pour la Shōchiku. Après avoir réalisé quelques comédies, il se spécialise dans les chroniques douces-amères, qui lui apporteront, dans son pays du moins, une réputation tout aussi grande que celle de Kurosawa et de Mizoguchi. Il tourna 54 films, la plupart en collaboration étroite avec son scénariste Noda Kōgo, probablement responsable de la remarquable harmonie de toute l’œuvre du cinéaste. Parmi ses films, il faut citer le Chœur de Tōkyō (Tōkyō no gasshō, 1931), Je suis né mais... (Umarete wa mita keredo, 1932), Printemps tardif (Banshun, 1949), Histoire de Tōkyō (Tōkyō monogatari, 1953), Printemps précoce (Sōshun, 1956), Bonjour (Ohayō, 1959) Un après-midi d’automne (Samma no aji, 1962).


Shindo Kaneto

(Hiroshima 1912). Scénariste très réputé (notamment de Yoshimura Kōzaburō, il quitte la Shōchiku en 1950 et fonde une compagnie indépendante, la Kindai Eiga Kyōkai. Il est l’un des réalisateurs japonais les plus réputés en Europe. Parmi ses films citons : les Enfants d’Hiroshima (Genbaku no ko, 1952), l’Île nue (Hadaka no shima, 1967), l’Homme (Ningen, 1962), Onibaba (1964), Kuroneko (Yabu no naka no kuroneko, 1968).


Uchida Tomu

(Okayama 1898). Débute comme acteur. Puis assistant-réalisateur chez Nikkatsu (notamment de Murata Minoru et de Mizoguchi Kenji). Enseigne la mise en scène de 1945 à 1953 en Mandchourie. Principaux films : le Vent de ce monde (Shaba no kaze, 1928), Poupée vivante (Ikeru ningyō, 1929), la Ville nue (Hadaka no machi, 1937), la Terre (Tsuchi, 1939), la Brasserie (Tasogare sakaba, 1955), la Renarde folle (Koi ya koi nasuna koi, 1962).


Yamamoto Satsuo

(Kagoshima 1910). Entre en 1933 aux studios Shōchiku, où il est notamment assistant de Naruse et de Shibuya, puis en 1937 aux studios Tōhō. Évincé de la compagnie Tōhō après la guerre, il tourne des films sociaux progressistes, et antimilitaristes pour des compagnies indépendantes. Principaux films : la Symphonie pastorale (Denen kōkyōgaku, 1935), Tempête sur le mont Hakone (Hakone fūunroko, 1951), Vacuum Zone (Shinkū chitai, 1952), Quartier sans soleil (Taiyō no nai machi, 1953), Histoire du voleur (Nippon dorobō monogatari, 1965), la Grande Tour blanche (Shiroi kyotō, 1966).