James (William) (suite)
La psychologie de James et surtout les fondements philosophiques ont servi à justifier sur le plan de la théorie une étude expérimentale de la psychologie humaine, étude essentiellement comportementaliste (v. béhaviorisme). Dépassée, cette théorie a eu ainsi sa place dans l’histoire des idées et de la science. Le mérite de James est d’avoir formulé en termes clairs une conception de l’attitude de l’homme face à la connaissance, et qui subsiste au moins à titre de référence : le pragmatisme.
Quelques œuvres de William James
The Principles of Psychology (1890) ;
The Varieties of Religious Experience (1902) ;
Pragmatism (1907) ;
The Meaning of the Truth (1909) ;
Some Problems of Philosophy (posthume).
D. C.
E. Boutroux, William James (A. Colin, 1911). / T. Flournoy, la Philosophie de William James (Fischbacher, 1911). / H. Reverdin, la Notion d’expérience d’après William James (Georg, Genève, 1913). / M. Le Breton, la Personnalité de William James (Hachette, 1929). / A. J. Reck, William James (trad. de l’angl., Seghers, 1967).
Quelques notions utiles
empirisme,
doctrine philosophique qui n’admet pas que l’homme ait en lui (de façon innée) de principe de la connaissance et qui fonde la connaissance sur l’expérience. À l’empirisme, on rattache généralement les noms des philosophes J. Locke* et Herbert Spencer (1820-1903).
intellectualisme,
doctrine selon laquelle tout ce qui existe, et notamment aux yeux de James tout ce qui est vécu ou éprouvé par l’homme dans son comportement, est réductible à ses idées, c’est-à-dire à des représentations de l’esprit et à des opérations logiques entre ces représentations.
nominalisme,
doctrine philosophique du début du xxe s., aux termes de laquelle la notion de vérité, conçue comme adéquation entre la réalité extérieure et la représentation que s’en fait l’homme, est remplacée par celle de convention, où la part d’arbitraire entre le réel extérieur et le perçu par l’homme est mise en avant au nom de la commodité momentanée, de la réussite actuelle et toujours révocable de cette convention. (Cette doctrine est généralement rattachée au philosophe français Édouard Le Roy [1870-1954])
positivisme,
ensemble de doctrines qui se rattachent plus ou moins étroitement à Auguste Comte*, selon lesquelles seule compte la connaissance des faits par l’expérience, et selon lesquelles l’esprit humain ne peut atteindre de vérité qu’au travers de relations et de lois entre des faits qu’il a tous repérés, analysés, voire reproduits, au sein d’une expérience scientifique. Au positivisme ainsi conçu peuvent se rattacher Stuart Mill*, Littré*, Taine* et Renan*.