Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
I

Izmir (suite)

Ce privilège ne disparaîtra plus. Échelle du Levant des plus actives dès la réouverture du pays au commerce occidental, Smyrne éliminera à la fin du xixe s., en 1886, grâce au détournement artificiel du Gediz vers le bras septentrional de son delta, la menace de colmatage que le fleuve, à l’entrée de la baie, faisait peser sur les accès du port, voire directement sur celui-ci. Un port artificiel a été construit depuis 1867.

La structure de la ville est de type méditerranéen. Au pied de la colline de la citadelle, vers le nord-est, s’étendent le quartier du bazar, puis le port. Près de celui-ci se situe une première concentration industrielle, constituée surtout par des industries de préparations alimentaires (tabac, raisins secs, figues sèches). La répartition des densités de population, fortes dans la zone en arrière du quartier portuaire et industriel, puis baissant brutalement dans celui-ci, marque bien déjà une spécialisation notable des zones d’activité et des zones résidentielles, qui est un trait d’évolution avancée. Mais la ville s’est, en outre, largement étendue vers le nord, dans la basse plaine du fond de la baie, et jusqu’à la rive septentrionale de celle-ci. C’est là que se situe, le long du rivage au nord du port, l’avenue résidentielle la plus aisée de la ville, en bordure de mer, le kordon, promenade traditionnelle de la société levantine. Une autre concentration industrielle s’est opérée dans le quartier de la gare (Alsancak), en arrière de la zone précédente, avec orientation vers les industries textiles et cotonnières autant et plus que vers les industries de préparations alimentaires. Au nord de la baie, le quartier de Karşı Yaka est une annexe balnéaire et estivale qui devient de plus en plus une banlieue résidentielle aisée. Une fonction analogue est tenue au sud de l’agglomération par le quartier d’İncir Altı.

X. P.