impôt (suite)
Les impôts sur le capital
L’État fédéral, en principe, n’impose pas le capital. Les exceptions représentent 2 p. 100 des droits fédéraux ; elles concernent les droits de succession et les droits de donation.
Cependant, il n’en est pas de même pour les États de l’Union, qui, par la property tax sur la fortune, assurent l’essentiel de leurs ressources fiscales.
Les impôts indirects
Ils sont très restreints. Il s’agit, pour l’Union, de l’excise tax sur des produits ou services, et, pour les États, de divers impôts sur les ventes d’immeubles ou au détail.
L’Union Soviétique
Le caractère fédéral de cet État concerne peu son système fiscal, en fait fortement centralisé et ne laissant aucune place à la fiscalité des États. Certains principes expliquent le régime fiscal de l’Union soviétique. Tout le secteur de la production industrielle est étatisé et dépend étroitement du Plan. La fiscalité cède donc la place aux nécessités de la production planifiée. L’État prélève sur l’entreprise les bénéfices faits en dépassement du Plan, déduction faite de la part nécessaire à l’autofinancement. En cas de déficit par rapport au Plan, il y a, au contraire, subvention de l’État. Ces prélèvements ou subventions ne sont pas faits au niveau de l’entreprise, mais au niveau de la branche.
Depuis 1930, les entreprises d’État sont soumises à l’impôt sur le chiffre d’affaires. D’un rendement élevé, il est perçu sur les marchandises vendues. Il est payé en une seule fois, au dernier stade de la production. Son régime complexe est aussi étroitement lié aux impératifs du Plan.
Quant aux profits nés d’activités privées, ce secteur est lui aussi soumis au Plan, ce qui explique la multiplicité des taxes et des taux de l’impôt sur le revenu. Mais il répond en plus à des nécessités politiques ; c’est pourquoi, malgré leur caractère d’appoint, ces impôts subsistent encore.
L’impôt sur le revenu
Il date de la réforme fiscale de 1930. L’impôt dit « de population » frappe les habitants des villes, donc les ouvriers et les professions libérales. Il est perçu sur les salaires ou rémunérations, assorti de réductions pour charges de famille, à un taux variable.
L’impôt agricole, atteignant les populations rurales, est, lui, établi par foyer à un taux progressif élevé lorsque le profit provient d’une exploitation individuelle.
Enfin, il existe un impôt sur les célibataires ou mariés sans enfants.
Les coopératives non agricoles et les organisations sociales
Elles acquittent la patente, nécessaire pour permettre l’exercice de l’activité, et l’impôt sur le revenu, perçu sur le bénéfice net à un taux fixe (organisations sociales, coopératives de consommation) ou différentiel (artisanat).
Le régime des « kolkhozes »
Ils assurent l’exploitation des terres d’État ; leur régime fiscal est particulier : ils sont soumis à l’impôt sur le revenu, considéré en nature ou en numéraire. Ce système apparenté au forfait s’explique par la difficulté d’une évaluation comptable exacte.
L’impôt sur le capital
Il n’existe pas nommément, mais diverses taxes d’État s’y apparentent comme dans d’autres pays. Elles ont cependant un caractère de service rendu en contrepartie par l’État ; on peut citer les taxes judiciaires et les taxes notariales afférentes aux testaments ou à des opérations de crédit.
Les impôts indirects
Il s’agit de la taxe sur le chiffre d’affaires (vue plus haut) et de l’impôt sur les services frappant les coopératives et organisations sociales. Ces taxes sont indirectement supportées par la population. D’autres l’atteignent directement, comme la taxe sur les transports privés (automobiles, bicyclettes) et d’autres taxes agricoles.