Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
I

implantation (suite)

Types d’implantation

Il existe deux types d’implantation : l’implantation en ligne et l’implantation fonctionnelle. Dans le premier type, les postes sont regroupés par nature d’activité (ateliers des tours, pool dactylographique) ; dans le second, ils le sont dans l’ordre chronologique des opérations, l’exemple limite étant le travail à la chaîne. Il n’existe pas de règle impérative de choix pour l’une ou l’autre implantation, chacune présentant des avantages et des inconvénients inversés. L’étude conduit en général à des solutions mixtes. L’implantation en ligne prend plus de place, est moins souple, mais elle permet d’employer un personnel moins qualifié ; les manutentions sont diminuées et les travaux réduits. L’implantation fonctionnelle facilite l’encadrement, le matériel de production peut être mieux utilisé, mais les circuits sont mal définis.


Méthodes d’études

L’étude peut être présentée sous forme de plans ou sous forme de maquettes.


Plans

Les différentes solutions possibles sont établies sur des tirages différents des plans de base comportant les structures fixes (murs, fenêtres, escaliers, piliers, etc.). On peut les tracer sur des contre-calques, à partir desquels il est plus facile de tirer des copies et qu’on peut superposer pour comparer entre elles les diverses solutions.


Maquettes

Cette présentation est plus souple ; il peut s’agir de maquettes simples à deux dimensions ou plus complexes à trois dimensions. Les maquettes à deux dimensions sont constituées par des découpages (papier, carton, plastique) reproduisant à l’échelle la surface occupée par les différents éléments. On fait des tirages des différents essais afin de les comparer. Ce procédé évite de tout redessiner à chaque essai. Les maquettes à trois dimensions sont constituées par des modèles réduits généralement en bois, parfois en plastique. Elles sont utilisées par exemple pour des implantations sur plusieurs niveaux.


Méthodes des chaînons

En fait, la présentation par plans ou maquettes donne une vue statique de l’implantation, et le choix entre les différentes possibilités se fait par tâtonnements successifs. La méthode des chaînons permet d’éviter cet inconvénient. Elle consiste à analyser dans une première phase les différentes formes d’opérations, chaque déplacement d’un poste de travail à un autre constituant un chaînon. L’implantation sera d’autant meilleure que les chaînons seront plus courts. On mesure les différents déplacements et manutentions entre postes avec la même unité de mesure afin de pouvoir les comparer. L’étude ainsi préparée est représentée de façon graphique sur un canevas de droites équidistantes se coupant à 60°, chaque intersection constituant un nœud d’où partent six chaînons. Un nœud du canevas est choisi pour représenter le poste le plus chargé en chaînons, et on place près de ce nœud les postes les plus chargés, liés au poste de départ. On procède alors par tâtonnements en plaçant tous les postes sur des nœuds libres et de façon telle que les chaînons correspondent à la longueur minimale de déplacement.


Règles spécifiques à observer


Bureaux

La question primordiale a toujours été le choix entre des bureaux individuels et des bureaux collectifs. On réserve généralement les bureaux individuels aux responsables, à ceux qui ont à effectuer des travaux nécessitant une concentration. Le bureau individuel exige plus de place et ne facilite pas les liaisons ainsi que la surveillance. On pallie parfois cet inconvénient en utilisant des cloisons soit à mi-hauteur, soit entières, mais vitrées. Au-delà de 5 à 6 personnes, le bureau collectif devient vite fatigant. Les bruits sont importants (conversations, téléphone, déplacements, machines diverses) et l’attention peut se disperser. Les bureaux-paysages, de création relativement récente, tentent de concilier les avantages des bureaux individuels et ceux des bureaux collectifs. Dans un grand espace libre, les postes de travail sont répartis de façon rationnelle et harmonieuse, les cloisons sont remplacées par de légères séparations de faible hauteur (paravents mobiles, plantes vertes, meubles de rangement). Chacun bénéficie de l’espace total et possède son aire de travail personnelle. Pour être réussis et efficaces, les bureaux-paysages doivent être très soigneusement aménagés, et toute l’infrastructure très insonorisée. On gagne en espace et en facilité de liaison. Cependant, on ne peut éviter entièrement la dispersion et il est assez difficile de s’isoler pour un travail intellectuel sérieux ou pour des conversations confidentielles.

Même si on choisit la solution des bureaux individuels ou à quelques personnes, l’implantation doit être faite en éléments suffisamment souples pour être aisément modifiée.


Ateliers

Dans le cas de constructions neuves, avant l’implantation des postes de travail eux-mêmes, les responsables doivent opter soit pour l’implantation à un niveau (de plain-pied), soit pour l’implantation à plusieurs niveaux (en étage). La construction de plain-pied peut être plus légère, donc moins coûteuse, mais elle nécessite plus de terrain. La construction en étages entraîne des difficultés de manutention.

Quelques règles simples sont à observer, telles que celles de placer les éléments lourds au rez-de-chaussée, de délimiter des zones de travail, de stockage et de circulation, d’utiliser des éléments facilement démontables, de regrouper des machines servies par le même ouvrier, d’isoler les ateliers bruyants ou les stocks dangereux, etc.

F. B.

➙ Aménagement des établissements industriels / Approvisionnement / Direction / Fabrication / Simplification du travail / Stocks (gestion des).

imposition

Dans le travail d’impression, assemblage des pages devant être imprimées ensemble, de façon que le cahier qui sera obtenu en pliant le papier présente une pagination suivie.