Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Hyménoptères (suite)

 C. Ferton, la Vie des abeilles et des guêpes (Chiron, 1923). / L. Berland, les Guêpes (Stock, 1939) ; Atlas des hyménoptères de France, Belgique, Suisse (Boubée, 1958 ; 2 vol.). / L. Berland et F. Bernard, « Hyménoptères », dans Traité de zoologie, sous la dir. de P.-P. Grassé, t. X (Masson, 1951 ; 2 vol.). / K. V. Krombein, Trap-Nesting Wasps and Bees (Washington, 1967).

hypertension artérielle

Élévation de la pression sanguine dans les artères au-dessus de la normale (ce qu’on appelle familièrement la « tension »).


La pression artérielle s’exprime en centimètres de mercure (cm Hg) et comporte deux chiffres, la pression maximale et la pression minimale.

La maximale, ou « pression systolique », est le chiffre de pression sanguine quand le cœur se contracte pour propulser le sang dans les artères.

La minimale, ou « pression diastolique », est le chiffre de la pression sanguine lorsque le cœur se dilate pour se remplir avec le sang provenant des veines.

Il n’y a pas de valeur « standard » de la tension artérielle. Par contre, il existe généralement une relation entre la maximale et la minimale :

Chez l’adulte jeune, des chiffres supérieurs à 16 cm de mercure pour la maximale et à 9,5 cm de mercure pour la minimale représentent une hypertension artérielle (conclusion de l’O. M. S.).

Au-dessous de trente ans, on retient les chiffres de 14/9 comme limites supérieures de la normale. La prise de la pression artérielle nécessite quelques précautions pour ne pas fausser les résultats : le sujet doit être allongé au repos, le bras dégagé de tout vêtement ; il faut se fier non seulement à la maximale, habitude encore fréquente, mais surtout à la minimale.


Circonstances d’apparition

L’hypertension artérielle est le témoin d’une maladie vasculaire parfois grave. C’est pourquoi il vaut mieux parler de « maladie hypertensive ».

Cette maladie est fréquente et touche entre 20 et 40 p. 100 de la population générale. Elle doit être considérée comme une maladie du sujet jeune, survenant aux environs de la quarantaine, contrairement aux idées anciennes qui en faisaient une affection du sujet âgé. Elle semble plus fréquente chez la femme que chez l’homme ; chez la femme, on la découvre souvent après la ménopause. L’hérédité joue un rôle certain : il existe des familles d’hypertendus.

Il est presque toujours impossible de connaître avec précision le début réel d’une hypertension artérielle ; on la découvre dans des circonstances variées, mais, le plus souvent, elle se décèle à l’occasion d’un examen systématique.

Parfois, l’hypertension artérielle entraîne une gêne amenant le malade à consulter : la céphalée siégeant ordinairement à la nuque et survenant souvent le matin est un signe fréquent ; la sensation de doigt mort est fréquente. Les bourdonnements d’oreilles, les vertiges, les « mouches volantes » (points noirs se déplaçant dans le champ visuel) sont des signes d’alerte de l’hypertension ; toutefois, ces signes peuvent aussi s’observer dans l’insuffisance circulatoire cérébrale de l’artériosclérose, en dehors de toute hypertension artérielle.

Enfin, ce peut être à l’occasion d’un brutal accident évolutif qu’on est amené à découvrir une hypertension artérielle jusque-là méconnue.

Parmi les autres symptômes pouvant faire découvrir une hypertension artérielle, il faut aussi citer les besoins nocturnes d’uriner et les saignements de nez, mais ces symptômes, eux aussi, peuvent être dus à d’autres affections (lésions urinaires, affections hémorragiques).


Étude clinique des hypertendus

La maladie hypertensive nécessite un bilan complet pour apprécier son retentissement sur les trois principaux organes (cerveau, cœur, reins). L’examen du fond de l’œil et la prise de la pression rétinienne effectués par l’ophtalmologiste concourent au bilan encéphalique. La radiographie thoracique et l’électrocardiographie constituent les éléments principaux du bilan cardiaque. La recherche des protéine (ou albumine) dans les urines, le dosage sanguin de l’urée, l’épreuve dite « de clearance de la créatinine » explorent la fonction rénale. Ce bilan rénal est fondamental, car de lui dépend la poursuite des examens complémentaires. Au terme de cette étude, on peut connaître la gravité d’une hypertension artérielle (bénigne, sévère, voire maligne).

Chez la femme enceinte primipare (vers le 6e mois), l’éclampsie associe une albuminurie, des œdèmes et une hypertension artérielle, et provoque le plus souvent la mort du fœtus.


Causes des hypertensions


Les causes rénales

L’hypertension se rencontre au cours des néphrites consécutives aux angines (glomérulonéphrites).

Les infections urinaires (pyélonéphrite) sont souvent à l’origine d’une hypertension. Elles peuvent être dues elles-mêmes soit à un calcul urinaire, soit à la tuberculose rénale (surinfection), ou bien à des anomalies congénitales (rein en fer à cheval par exemple), ou encore à des grossesses répétées.

Enfin, on sait que le diabète est un facteur favorisant l’infection urinaire.

On a aussi rendu responsables d’une maladie hypertensive certaines lésions des artères rénales à type de rétrécissement, voire d’obstruction.


Les causes surrénales

Elles sont plus rares que les causes rénales.

• Le phéochromocytome. C’est une tumeur de la portion médullaire des glandes surrénales ; elle sécrète l’adrénaline, qui détermine une hypertension par ses propriétés vaso-constrictrices. Classiquement, quoique rarement, le phéochromocytome cause une hypertension paroxystique.

• L’hyperaldostéronisme primitif (syndrome de Conn). Il s’agit d’une tumeur de la partie corticale des glandes surrénales qui sécrète une hormone, l’aldostérone, élevant la tension par ses propriétés physiologiques (rétention d’eau et de sodium).

• Le syndrome de Cushing. Il est dû à un excès de sécrétion corticosurrénale (souvent dû lui-même à une tumeur de l’hypophyse). À l’hypertension s’associent d’autres signes (obésité, hirsutisme, diabète par exemple).