Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

Hyderābād

V. de l’Inde, capit. de l’État d’Andhra Pradesh ; 1 798 000 hab.


Hyderābād est, avec la cité voisine de Sekunderābād, la cinquième agglomération de l’Inde. La ville est située sur le plateau du Deccan (à 17° 22′ de lat. N.), qui présente à cet endroit une topographie ondulée, aux environs de 500 m d’altitude. L’agglomération moderne s’est développée autour d’un lac artificiel, le Husain Sāgar, dans un cadre de collines granitiques d’aspect sauvage, qui lui assure le site le plus grandiose de toutes les villes indiennes.

Hyderābād fut fondée en 1589 par Muḥammad Qulī, souverain du royaume de Golconde. Ce n’était originellement qu’une petite ville située à 8 km à l’est de Golconde. Après la chute de celle-ci en 1687, elle hérita de son importance. Elle devint une capitale d’État lorsque Niẓām al-Mulk se comporta en prince indépendant à partir de 1724. Elle fut ainsi la capitale d’un État musulman, le plus vaste et le plus important des États princiers de l’Inde, jusqu’en 1948. Intégré dans l’Union indienne en 1948, l’État de Hyderābād fut démembré en 1956 afin de constituer des États linguistiques homogènes. Hyderābād devint alors la capitale du nouvel État d’Andhra Pradesh, groupant en grande partie des populations de langue telugu.

La fonction politique et administrative est la cause essentielle de la croissance de la population : 367 000 habitants en 1881, 448 000 en 1901, 1 million en 1951, 1 798 000 en 1971. L’ancienne cité, entourée d’une muraille de pierre flanquée de bastions, s’élève sur la rive droite de la Mūsi, affluent de la Krishnā (Kistnā). Elle a la forme d’un parallélogramme de 10 km de périmètre et est restée le quartier populeux, qui a débordé sur la rive droite de la Mūsi dans le Chadarghāt. Ce centre ancien, qui est complètement bâti et inclut le noyau commercial de l’agglomération, englobe plusieurs monuments anciens, notamment : les célèbres Chār Minār (Quatre Minarets), qui s’élèvent à 55 m et occupent une position centrale d’où partent quatre avenues ; le Purānā Pul (Vieux Pont), qui relie la cité à la route de Golconde ; la mosquée Mecca, vaste édifice du xviie s. pouvant accueillir dix mille fidèles ; la Purānī Havelī, ancienne résidence des niẓāms construite au xviiie s. ; le palais Chaumahalla du niẓām, luxueusement meublé, et diverses autres résidences. Dans la croissance de l’agglomération, des faubourgs se sont accolés à la vieille cité ; mais surtout une ville nouvelle, à peuplement moins dense, Sekunderābād, s’est développée au nord sous l’influence britannique, comportant un centre ancien (1800-1874) avec ses quartiers indigènes et son General Bazar, un quartier récent près de la gare (1874-1940), enfin une zone extérieure. Il en résulte que l’agglomération est maintenant formée de deux cités jumelles, Hyderābād et Sekunderābād, que relient des constructions récentes autour de Husain Sāgar. Ancienne capitale d’un État multilingue, Hyderābād est aussi multilingue. La majorité des habitants parle telugu. Mais l’influence exercée par une dynastie musulmane pendant plus de deux siècles explique que les musulmans soient particulièrement nombreux et que la langue urdū, la plus importante après le telugu, continue à jouer le rôle de langue de relation.

La fonction économique de Hyderābād a toujours été celle d’une capitale politique, dans laquelle vivaient un grand nombre de personnes attachées aux services administratifs et de propriétaires fonciers, notamment de ces féodaux appelés jāgīrdārs, qui dépensaient des revenus d’origine agraire. Située au cœur d’un pays pauvre, cette agglomération n’a qu’une faible activité industrielle, mais un secteur tertiaire hypertrophié. Depuis 1948, l’élimination des privilèges fonciers des jāgīrdārs a réduit la quantité des revenus dépensés dans la ville. L’industrie ne s’est développée que lentement. Il s’agit surtout d’une grande variété d’artisanats. Les plus importants établissements sont des ateliers de transports routiers et ferroviaires, des filatures de coton, des fabriques de cigarettes (les célèbres Chār Minār), une cimenterie et une verrerie, des usines de petite métallurgie et d’industrie chimique légère (peinture, pharmacie). Aussi Hyderābād conserve-t-elle généralement l’aspect d’une ville pauvre ; les constructions sont basses, le développement suburbain est faible, la circulation motorisée reste médiocre. Son développement est gêné par le fait qu’elle exerce sa fonction administrative et intellectuelle (Osmania University) comme capitale d’un État dont les activités économiques essentielles sont situées dans la région éloignée des Sarkārs (ou Circars).

J. D.

➙ Andhra Pradesh.

 G. Haberland, Gross-Haiderabad. Wachstum und Wandel einer indischen Stadt (Hambourg, 1960). / Shah Manzoor Alam, Hyderabad-Secunderabad (Twin Cities). A Study in Urban Geography (Bombay, 1965).

Hydraires ou Hydroïdes

Groupe d’animaux aquatiques, représenté en eau douce par les Hydres et dans la mer par de nombreuses formes coloniales comme Obelia, Hydractinia ; les Hydraires sont les plus simples de Cœlentérés Cnidaires.



Hydraires d’eau douce

Très répandues dans les eaux calmes, les Hydres sont des êtres difficiles à y découvrir, tant à cause de leur petitesse (1 à 2 cm de long) que du fait de leur extrême sensibilité : elles se contractent en une masse informe à la moindre agitation. On distingue une Hydre brune (Pelmatohydra oligactis) et une Hydre verte (Chlorohydra viridissima) ; celle-ci doit sa couleur à la présence de Zoochlorelles symbiotiques (v. Chlorelles). Fixées aux plantes aquatiques par leur pied adhésif, les Hydres se présentent comme de simples polypes solitaires : le corps cylindrique s’ouvre en haut par un unique orifice, la bouche, qu’entoure une couronne d’environ huit tentacules souples ; une paroi mince, formée de deux assises cellulaires, ectoderme et endoderme, entoure la cavité gastrique ; très nombreux sur les tentacules, les cnidoblastes, ou cellules urticantes, paralysent les Daphnies et autres menues proies qui les frôlent ; en se rétractant, les bras amènent la victime vers la bouche, qui l’ingère.