Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

Hongkong (suite)

 S. G. Davis, Hong Kong in its Geographical Setting (Hongkong, 1950). / G. B. Endacott, A History of Hong Kong (Oxford, 1958). / E. F. Szczepanik, Economic Growth of Hong Kong (Oxford, 1958). / K. Maeding, Wirtschaftswachstum und Kulturwandel in Hong Kong (Munich, 1964). / C. S. Liang, Hong Kong. A Physical, Economic and Human Geography (Hongkong, 1965) ; Urban Land Use in Hong Kong and Kowloon (Hongkong, 1968).

Hongrie

En hongr. Magyar Nepkőztársagág, État d’Europe orientale ; 93 000 km2 ; 10 315 000 hab. (Hongrois). Capit. Budapest.



Le milieu

La Hongrie occupe le centre et la majeure partie de la plaine pannonienne, appelée encore bassin du Danube moyen ou bassin carpatique. Près des trois quarts de la superficie sont au-dessous de 200 m, et 2 p. 100 seulement à plus de 400 m d’altitude. Le point culminant, dans le massif de Mátra, atteint seulement 1 015 m. Dans ce pays de plaines, les moindres dénivellations, les moindres différences pédologiques provoquent des nuances dans les paysages ; les collines et les montagnes moyennes jouent un rôle économique plus important qu’ailleurs.

Vaste cuvette de subsidence (où le socle apparaît parfois à des profondeurs de plusieurs kilomètres) comblée par des dépôts marins et lacustres, tertiaires et quaternaires de plus de 1 000 m d’épaisseur, la plaine pannonienne apparaît plus variée qu’un coup d’œil rapide sur la carte ne le laisserait supposer. De même, le climat, typiquement continental, introduit de nombreuses variantes. Le total annuel des précipitations, qui atteint un mètre à l’ouest et sur les montagnes, tombe à moins de 500 mm au sud-est. Les maximums se placent au début de l’été, et les pluies tombent sous la forme de violents orages, dont les eaux s’évaporent et s’infiltrent : régime pluviométrique qui favorise la culture du maïs. Les amplitudes thermiques annuelles, de l’ordre de 25 °C, font apparaître des étés très chauds et des hivers rigoureux. L’irrégularité annuelle entraîne des fluctuations dans le rendement des céréales, et, à l’est du Danube au moins, l’irrigation d’appoint, et parfois même de nécessité, se révèle indispensable. Mais la longueur de la période végétative, la chaleur de l’été, la douceur d’un automne tardif favorisent les cultures céréalières, le vignoble (la Hongrie est le pays du célèbre cru de Tokaj), les fruits méridionaux ; des essais de plantes subtropicales ont donné quelques résultats, ainsi les oléagineux et les fruits (le ricin, quelques figuiers et amandiers, pêchers et abricotiers réussissent bien), tandis que le coton est presque abandonné ; le riz se cantonne sur les sols alcalins.


Les régions géographiques et leur aménagement

Les trois éléments du relief, plaines, collines, montagnes, se disposent de chaque côté du Danube.

• La Grande Plaine, ou Alföld, a été essentiellement remblayée par le Danube, la Tisza et ses affluents qui, jusqu’à une époque récente, ont divagué sur leurs propres alluvions. Ainsi, les plateaux sableux entre Danube et Tisza représentent un ancien cône de déjection du Danube où se sont formées des dunes. Le Nyírség est un énorme cône alluvial de la Tisza supérieure, où des dunes mouvantes sont séparées par de petits bassins marécageux. Ils forment tous deux les parties les plus élevées et (relativement) les plus sèches. La Tisza dessine ensuite, au contraire, une vaste plaine alluviale inondable. Son endiguement, l’assèchement des marais, la constitution de barrages-réservoirs en amont ont permis de réduire les dangers des crues. Ses affluents Körös et Maros fournissent les eaux nécessaires à l’irrigation. Des sables, des alluvions fines de nature argileuse, des placages de lœss recouvrent les plaines, dont les sols sont de qualité variable : terres noires, sols alcalins, ou solonietz, sols de terrasses plus sèches. Ainsi s’individualisent des régions : la Grande-Coumanie, ou Nagykunság, aux vastes exploitations agricoles ; le Hortobágy, resté longtemps sauvage, parcouru par les troupeaux de chevaux, de porcs, d’oies, constituant encore la puszta (le « désert »), actuellement terre de folklore pour les touristes étrangers. Enfin, le Danube trace un beau ruban de terrasses dans une plaine inondable couverte de belles forêts où les parties tourbeuses, les bras morts, les lacs asséchés et les anciens méandres sont convertis à la culture ou aux prairies.

La Grande Plaine forme une des plus belles régions agricoles d’Europe en voie de transformation. La période de reconquête et de recolonisation, après les dévastations et le peuplement turc, commencée par le développement des « villes agricoles », la colonisation de paysans magyars et souabes, la dispersion des tanyas s’achèvent avec l’aménagement rationnel des paysages : drainage et irrigation grâce au Grand Canal de la Tisza ; plantation d’acacias et de peupliers ; extension des labours aux dépens de médiocres pâturages ; utilisation des nappes phréatiques, regroupement des tanyas, création de « villages-centres », fixation des dunes mouvantes...

• La Petite Plaine, le Kisalföld, représente une autre cuvette, située à l’ouest, en Transdanubie, limitée à l’ouest par les derniers massifs des Alpes orientales, Sopron et Köszeg, comblée par de multiples cônes du Danube, qui se divise et reçoit la Rába, formant de nombreux bras. Quelques lacs, le Fertö, qui s’étend aussi en Autriche (sous le nom de Neusiedl), et des marais attestent encore l’indécision du drainage. Quelques buttes volcaniques, les parties supérieures des cônes et les terrasses supérieures portent des forêts partiellement défrichées. Sur les sols bruns et les terres noires, la grande culture est possible.

• La Hongrie des collines occupe la majeure partie de la Transdanubie. Un réseau hydrographique très dense, affluents de la Drave, du lac Balaton et du Danube, a découpé une épaisse masse de dépôts marins recouverts d’alluvions, de sables et de lœss, constituant le pays de Zala à l’ouest, la région de Somogy et de Tolna entre Danube et lac Balaton. Celui-ci occupe le fond d’un fossé tectonique dissymétrique sur une longueur de 77 km avec une largeur de 6 à 14 km, avec, au nord-ouest, un versant relativement abrupt et quelques pointements volcaniques comme la presqu’île de Tihany, et, au sud-est, une rive plate, marécageuse, avec de belles plages. Au sud, le massif ancien du Mecsek se dresse à près de 700 m d’altitude, fragment de socle rehaussé ayant gardé une partie de sa couverture sédimentaire, formée de plateaux calcaires. On y extrait du charbon cokéfiable et du minerai d’uranium, de la bauxite dans les collines (plus au sud) de Villányi.

L’ensemble de la Transdanubie, couvert de forêts essartées, bénéficiant d’un climat relativement plus doux, est une région de polyculture et d’élevage variés. La lutte contre l’érosion des sols, l’assainissement des basses vallées (Zala, Mezőföld, entre Balaton et Danube, parcouru par le Sió canalisé), l’amélioration des sols ont contribué à sa transformation.

• Les montagnes constituent une dorsale orientée grossièrement du sud-ouest au nord-est, traversée en cluse par le Danube, qui les divise ainsi en deux groupes.