Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

Helsinki (suite)

Chef-lieu de la province d’Uusimaa (plus d’un million d’habitants), la plus densément peuplée de Finlande (100 hab. au km2), Helsinki est un grand centre industriel (constructions mécaniques, appareillage électrique, chantiers navals, industries chimiques, alimentaires, textiles). Place d’affaires importante avec le siège des principales banques, entreprises commerciales et coopératives, c’est aussi le premier port de Finlande, avec un trafic de 8,5 Mt en 1969, assurant 20 p. 100 du trafic portuaire national en tonnage et 40 p. 100 en valeur. L’aéroport d’Helsinki-Seutula a assuré en 1969 un trafic de 940 000 passagers, représentant le tiers des voyageurs avec l’étranger et une part très supérieure (les quatre cinquièmes) pour le trafic intérieur.

J. G.

hématie

Globule rouge du sang.


À mesure que les moyens d’étude progressent, la structure des hématies apparaît de plus en plus complexe. Leur numération dans le sang périphérique, qui constitue un examen de laboratoire de pratique courante, mais délicat à réaliser, permet le plus souvent d’affirmer que les globules rouges sont normaux ou pathologiques.


Formes et dimensions des hématies

Au point de vue morphologique, l’hématie apparaît dans le champ du microscope optique comme un disque biconcave jaune-rose, de diamètre mesurant environ 7,5 μ, de hauteur située entre 2 et 3 μ, de surface atteignant 120 μ2 et de volume compris entre 80 et 95 μ3 (valeur moyenne 87 μ3). Elle comprend un stroma et une membrane qui l’entoure. Elle contient 60 p. 100 d’eau et divers produits chimiques, dont l’hémoglobine, qui lui confère sa coloration rosée.

Diverses variations peuvent s’observer dans la taille, la forme et la couleur des hématies. Si celles-ci sont toutes à peu près de même taille à l’état normal (isocytose), un certain degré d’anisocytose (différences de tailles) peut être considéré comme normal. Les variations de taille sont indiquées par la courbe de Price-Jones, où l’on distingue, outre les normocytes (normaux), les microcytes (diamètre inférieur à 6 μ), les macrocytes (plus de 8 μ), les mégalocytes (plus de 12 μ) et les gigantocytes (formes énormes de mégalocytes). Les variations de forme, ou poïkilocytose, font décrire les sphérocytes (hématies de volume total normal, avec diamètre diminué et épaisseur augmentée), les drépanocytes (hématies en forme de faux) et les ovalocytes (diamètre longitudinal supérieur de 2 μ au diamètre transversal). Les variations de couleur permettent de distinguer les hématies polychromatophiles (dotées d’un cytoplasme à double affinité : acidophile et basophile), les cellules cibles, ou target-cells (ayant un aspect en cocarde, à centre coloré), les hématies ponctuées, basophiles ou azurophiles (avec des granulations basophiles ou acidophiles). Enfin, d’autres variétés d’inclusions sont connues, telles que les corps d’Ehrlich (corpuscules ronds et réfringents), les corps de Howell-Jolly (corpuscules chromatiniens) et les corps de Cabot (mince ligne en anneau ou en huit, colorée en rouge et parfois libérée de l’hématie).


Rôle des hématies

D’une façon générale, le rôle des globules est de transporter l’oxygène des poumons aux tissus et le gaz carbonique des tissus aux poumons. L’oxygène se combine à l’hémoglobine pour donner l’oxyhémoglobine, tandis que le gaz carbonique se combine pour donner la carboxyhémoglobine. Dans certaines circonstances s’observent des viciations de l’incorporation du fer dans l’hème par action toxique de certains poisons susceptibles d’entraîner une méthémoglobinémie. Il existe également des viciations du métabolisme de l’hémoglobine, aboutissant à l’élimination de porphyrines anormales et connues sous le terme de porphyrie.

L’hémoglobine

L’hémoglobine est un pigment tétrapyrrolique ferreux ou, plus précisément, une chromoprotéine. C’est une grosse molécule faite d’une partie purement protidique, la globine, et d’une partie colorée, l’hème, qui contient du fer à l’état ferreux. Lorsque ce dernier se trouve à l’état ferrique, la molécule constituée est la méthémoglobine. Au sein de la molécule d’hémoglobine existent quatre chaînes de globine faites de plusieurs acides aminés et branchées sur le groupement prosthétique central que constitue l’hème. À l’état normal, il n’existe pas une hémoglobine unique. Plusieurs hémoglobines changeant par la globine et non par l’hème sont ainsi retrouvées chez le sujet sain : l’hémoglobine A 1 représente de 97 à 98 p. 100 et l’hémoglobine A 2 de 2 à 3 p. 100, tandis que l’hémoglobine F (hémoglobine fœtale), très importante à la naissance, ne se retrouve qu’à l’état de traces chez l’adulte. Cette hémoglobine fœtale peut s’observer anormalement chez les sujets atteints de thalassémie (affection héréditaire du Bassin méditerranéen). Elle se caractérise par son alcalinorésistance lors de l’épreuve de dénaturation en milieu alcalin. Les moyens d’étude de l’hémoglobine sont la chromatographie* et surtout l’électrophorèse*. Le dosage d’hémoglobine se fait par des moyens colorimétriques à l’aide de l’hémoglobinomètre classique et, depuis quelques années, par spectrophotométrie ou par électrophotométrie. Il doit être pondéral ; il varie autour de 15 g pour 100 cm3 de sang chez l’homme et autour de 14 g pour 100 cm3 chez la femme. Le pourcentage établi fictivement en colorimétrie est normalement de 100, ce qui correspond à 5 millions de globules rouges par millilitre de sang. Quant à l’électrophorèse de l’hémoglobine, elle permet d’apprécier, selon leurs vitesses de migration, proportionnelles aux charges protidiques, les différentes variétés d’hémoglobine : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J... Elle permet également de reconnaître s’il existe une ou deux variétés d’hémoglobines anormales (simple ou double hétérozygotisme) ou encore s’il n’existe que l’hémoglobine anormale prédominante (homozygotisme, représentant les cas les plus graves d’hémoglobinopathies en pathologie humaine). Ainsi en est-il des drépanocytoses homozygotes, correspondant aux anémies à cellules falciformes (drépanocytes), caractérisées par la forme en faux que prennent les hématies en cas de séjour en atmosphère raréfiée en oxygène. Ce phénomène entraîne des thromboses au niveau de différents organes (rate, os, poumon), réalisant un tableau clinique particulièrement douloureux. Il est aisément reproductible au laboratoire, en mettant les hématies de sujets drépanocytaires en présence d’un corps réducteur supprimant l’oxygénation : c’est le test d’Emmel. Ce test est d’ailleurs valable pour dépister les formes hétérozygotes, dont la traduction clinique est beaucoup moins expressive, sauf s’il s’agit de double hétérozygotisme, c’est-à-dire d’une association avec une autre hémoglobine anormale.

On doit également apprécier la teneur en hémoglobine moyenne d’un globule rouge. Elle est de 28 à 30 microgamma et se calcule en divisant le poids d’hémoglobine dans 1 mm3 de sang par le nombre de globules rouges contenus dans ce même globule.