Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

Goldoni (Carlo) (suite)

 M. Baratto, Mondo e teatro nella politica di C. Goldoni (Venise, 1957) ; Tre studi sul teatro (Vicence, 1964 ; trad. fr. Sur Goldoni, l’Arche, 1971). / E. Caccia, Carattere e caratteri nella commedia del Goldoni (Venise et Rome, 1959). / E. Levi, Il Comico di carattere da Teofrasto a Pirandello (Turin, 1959). / V. Branca et N. Mangini (sous la dir. de), Studi goldoniani (Rome et Venise, 1960 ; 2 vol.). / N. Mangini, La Fortuna di Carlo Goldoni e altri saggi goldoniani (Florence, 1965) ; Goldoni (trad. de l’ital., Seghers, 1969). / W. Binni, « Carlo Goldoni » dans Storia della letteratura italiana, VI, Il Settecento (Milan, 1968).

Goldsmith (Oliver)

Poète, essayiste, dramaturge et romancier anglais (Pallas ou Elphin, Irlande, v. 1730 - Londres 1774).


Dans l’aimable famille sans complexes du pasteur Goldsmith, Oliver fait figure d’adolescent à problèmes dont on s’efforce en vain de trouver ce pourquoi il est fait. Comme il ne semble pas que ce soit pour les ordres, l’enseignement ou le droit, on l’inscrit en médecine à Édimbourg (1752). Encore n’est-il pas certain qu’il y ait conquis tous ses titres. Après une longue errance bohème à travers l’Europe, commencée en 1753, il débarque à Londres en 1756. Peu érudit, à peine diplômé, pauvre et laid, tel apparaît alors l’auteur de The Vicar of Wakefield, traduit dans tous les pays du monde, symbole de la fraîcheur d’âme, de la gaieté doucement ironique, du charme persistant d’une vertu souriante non exclusive de petits défauts et travers, du triomphe de la bonne foi sur les pièges mondains du mal. À l’écart de la politique, allant à contre-courant des idées littéraires de son époque, défenseur de la simplicité et de la vraie bonté, celles du cœur, Goldsmith, personnage original et attachant — comme l’Irlande en a tant produit —, avait peu de chances d’occuper une place de premier plan dans son temps, hormis dans le cœur des petites gens et dans le cercle réduit de ses amis, dont le Dr. Johnson* et Joshua Reynolds* ne sont pas les moins illustres.

À vingt-sept ans, il n’est qu’un journaliste besogneux qu’une impécuniosité chronique condamnera peu ou prou sa vie durant aux servitudes du hack-writing. Entre 1757 et 1762, il collabore à une bonne dizaine de journaux et alimente à lui seul toutes les rubriques du magazine The Bee (1759). Mais c’est dans The Public Ledger (1760-61) que paraissent ses plus célèbres essais, réunis en 1762 dans The Citizen of the World. Par la plume du Chinois Lien en visite à Londres, et sous forme de lettres orientales — genre mis à la mode par Montesquieu* —, il fait déjà preuve de cette largeur de vue qui restera sa marque et qu’il doit autant à un cosmopolitisme éclairé qu’à son attachement à la simplicité et à la mesure. Il se livre d’autre part à de nombreux travaux — traductions, compilations — et écrit dans tous les domaines : History of England (1764 et 1771), The Beauties of English Poesy (1767), The Roman History (1769) et surtout An History of Earth and Animated Nature (1774), dont le succès fut grand, car le livre allait dans le sens des goûts du public. Il n’en avait pas été de même du délicieux Primrose, l’inoubliable Pasteur de Wakefield (1766). « Dans cet âge d’opulence et de raffinement, à qui un tel personnage peut-il plaire ? » constate Goldsmith. Il pensait peut-être avec quelque amertume au succès de Tristram Shandy de Sterne*. En effet, si « uncle Toby » peut à certains égards être rapproché du Dr. Primrose, tout sépare par ailleurs Sterne et Goldsmith dans la conception de l’art d’écrire. Chez l’un, rien qui ne soit recherche, rien qui ne passe au creuset de l’esprit. Chez l’autre, spontanéité, naturel et élan du cœur s’expriment partout. Dès An Enquiry into the Present State of Polite Learning in Europe (1759), il précise que son but est de « désigner [...] les corruptions qui se sont frayé un chemin dans la république des lettres ». Il y parle aussi « des chaînes de la pédanterie et de la critique ». Il veut que la poésie, sortant du domaine réservé à quelques initiés, soit accessible à tous. Il s’insurge contre la « solennité écœurante » du vers blanc, assouplit l’« heroic couplet » (The Traveller : a Prospect of Society, 1764) et administre la preuve dans The Deserted Village (1770) que clarté, aisance et simplicité peuvent aller de pair. Ce naturel qu’il réclame dans le roman et la poésie, il l’introduit au théâtre, où il lutte pour le franc comique (« laughing comedy »), arbitrairement déclaré « low », dans The Good-Natur’d Man (1768), mais surtout dans She Stoops to Conquer (1773), devenu un classique de la comédie anglaise. Car la postérité a reconnu Goldsmith, même si son œuvre est loin d’être parfaite. Les plus grands, de Scott à Goethe et de Dickens à Nodier en passant par Thackeray, ont rendu hommage à un génie dont la forme d’esprit très moderne en fait peut-être le premier « citoyen du monde », selon son idéal d’ouverture et de tolérance, et qui a fourni à l’Angleterre, avec son Vicar, un des types les plus représentatifs de sa psychologie profonde.

D. S.-F.

 R. M. Wardle, Oliver Goldsmith (Lawrence, 1957). / F. L. Lucas, The Search of Good Sense (Londres, 1958).

golf

Sport consistant à envoyer une balle, à l’aide de cannes (clubs), dans les trous successifs d’un vaste terrain.



Les règles ou l’étiquette

Elles sont au nombre de neuf.
1. Quand le joueur est prêt à frapper sa balle, personne ne doit bouger, parler, se tenir près de la balle.
2. Le golfeur qui a l’honneur (c’est-à-dire qui joue le premier) doit pouvoir jouer avant que l’adversaire ait placé sa balle sur le tee.
3. Il est interdit de jouer avant que les joueurs qui précèdent soient absolument hors d’atteinte.
4. Dans l’intérêt général, les joueurs doivent faire leur partie à une allure normale. Une trop grande lenteur peut être pénalisée.
5. Le (ou les) joueur(s) recherchant une balle perdue doit (doivent) laisser passer ceux qui le (les) suivent et même leur faire signe. Il(s) ne rejouera (rejoueront) que lorsque ceux-ci seront hors d’atteinte.
6. Le joueur égaré dans un bunker (obstacle de sable) doit reboucher les trous avant d’en sortir.
7. De même, sur le parcours, les touffes de gazon arrachées doivent être remises en place.
8. Joueurs et caddies doivent s’efforcer en posant les sacs ou le drapeau sur le green de ne pas l’abîmer. Le drapeau, au moment où les joueurs quittent le green, doit être convenablement replacé dans le trou.
9. Les joueurs doivent immédiatement quitter le green après avoir fait pénétrer la balle dans le trou. Ils n’ont droit à aucun coup d’entraînement.