glucides (suite)
• Les glucides alimentaires sont dégradés au niveau du tube digestif grâce aux enzymes élaborées soit par l’organisme, soit par les Bactéries qui constituent la flore intestinale. Ils sont dégradés dans des proportions diverses : ainsi, le saccharose se trouve complètement clivé, tandis que la cellulose, par exemple, ne subit pratiquement pas de transformations et sera utilisée comme lest fécal. Les oses, et singulièrement le glucose, ainsi présents dans le suc intestinal traversent les membranes des cellules de la paroi grâce à l’énergie fournie par le métabolisme des cellules. Ils sont ensuite véhiculés par la veine porte jusqu’au foie, où ils se condensent sous forme de glycogène. Cette condensation est l’aboutissement d’une série de réactions contrôlées par des enzymes, où les oses sont toujours engagés sous forme d’esters phosphoriques. Les glycogènes sont des glucosanes de poids moléculaire dépassant 5 000 000 ; ils correspondent chez les animaux à l’amidon des végétaux, et leur degré de condensation est intermédiaire entre celui de l’amylose et celui de l’amylopectine (composants de l’amidon). L’ensemble de ces processus constitue la glycogénogenèse.
• On appelle glycogénolyse l’ensemble des processus qui tendent à dégrader le glycogène stocké dans le foie pour fournir le glucose nécessaire aux besoins de l’organisme, tout en maintenant constant le taux du glucose sanguin, ou glycémie, entre 0,80 et 1 g par litre. Ce résultat est obtenu par le jeu de deux systèmes hormonaux antagonistes : l’un hyperglycémiant, comprenant la S. T. H. (Somato Trophine Hypophysaire) et l’A. C. T. H. (Adreno Cortico Trophic Hormone) de l’hypophyse antérieure, les glucorticoïdes de la cortico-surrénale, le glucagon des cellules A des îlots de Langerhans du pancréas, l’insulinase du foie, qui détruirait l’insuline ; l’autre hypoglycémiant, constitué par l’insuline des cellules B des îlots de Langerhans. Ces mécanismes sont troublés dans les maladies de la nutrition, notamment les diabètes ; d’où l’intérêt considérable du dosage de la glycémie.
Rôle des glucides
Les glucides ont une importance considérable :
— d’ordre physiologique, puisqu’ils constituent les tissus de soutien des organismes vivants et fournissent l’énergie nécessaire à l’entretien de la vie cellulaire ;
— d’ordre thérapeutique : les hétérosides végétaux sont souvent des médicaments très actifs, d’activités variées ; le lactose et le glucose sont des diurétiques très utilisés, ce dernier en perfusions ; le saccharose constitue, par définition, la base des sirops médicamenteux ;
— d’ordre économique : il suffit de rappeler l’énorme importance du bois, du papier (cellulose), du saccharose (sucres de Canne ou de Betterave), des gommes (industrie des vernis).
R. D.