Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

aluminium (suite)

société américaine du secteur de l’industrie de l’aluminium dont les origines remontent à l’U. S. Foil Company, fondée à Louisville (Kentucky) en 1919 par Richard S. Reynolds (1882-1955). Spécialisée dans la production de feuilles minces de plomb et d’étain utilisées pour la fabrication d’emballages de cigarettes et de tabac, l’U. S. Foil Company se tourne vers l’aluminium dès 1926. Réorganisée en 1928 sous le nom de Reynolds Metals Company, cette société entreprend en 1938 la fabrication d’aluminium primaire. Elle exploite actuellement 2 usines de production d’alumine et 7 usines de fabrication d’aluminium primaire. Dans plus de 27 usines, elle transforme environ 65 p. 100 des 895 000 t d’aluminium qu’elle produit chaque année. Avec 32 000 employés et une production totale qui atteint le quart de la production américaine, elle se classe au deuxième rang des producteurs américains d’aluminium et au troisième rang mondial.

J.-P. B.

 L. Guillet, les Métaux légers et leurs alliages (Dunod, 1936-1940 ; 2 vol.). / C. Panseri, l’Alluminio e le sue leghe (Milan, 1940 ; nouv. éd., 1949). / L. F. Mondolfo, Metallogrophy of Aluminium Alloys (New York, 1943). / J. Lanthony, l’Aluminium et les alliages légers (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1952 ; 3e éd., 1968). / P. Bernard, l’Aluminium (A. Michel, 1953). / J. Herenguel, Métallurgie spéciale, t. I : l’Aluminium et ses alliages (P. U. F., 1962). / P. Barrand, R. Gadeau et les Ingénieurs du groupe Pechiney, l’Aluminium (Eyrolles, 1964 ; 2 vol.). / L. Ferrand, Histoire de la science et des techniques de l’aluminium et de ses développements industriels (Eyrolles, 1965).

Les grandes étapes du développement de l’aluminium et de ses alliages

1808

Le savant anglais sir Humphry Davy* prépare de l’aluminium impur.

1821

Le minéralogiste français Pierre Berthier (1782-1861) découvre au pied du village des Baux un minerai contenant une forte proportion d’alumine, qu’il appelle bauxite en raison de son origine.

1825

Le Danois Christian Œrsted* isole l’aluminium sous forme pulvérulente.

1827

L’Allemand Friedrich Wöhler (1800-1882) obtient de la poudre d’aluminium en réduisant du chlorure d’aluminium par du potassium.

1854

Le Français Henri Sainte-Claire Deville* améliore le procédé de Wöhler en prenant comme agent réducteur du sodium et présente un procédé nouveau, applicable à échelle industrielle, d’électrolyse du chlorure d’aluminium et de sodium fondu par une pile.

1859

À Salindres (Gard), Sainte-Claire Deville produit de l’alumine à partir de la bauxite et du carbonate de sodium. L’alumine est ensuite réduite par le sodium, pour obtenir l’aluminium.

1861

Les Français Louis Le Chatelier (1815-1873) et Sainte-Claire Deville proposent l’électrolyse de la cryolithe (Na3AlF6) fondue avec du chlorure de sodium.

1886

Le Français Paul Héroult (1863-1914) dépose en France son brevet décrivant le procédé d’électrolyse de l’alumine dissoute dans la cryolithe fondue, avec anode de carbone. Presque simultanément aux États-Unis, l’Américain Charles Martin Hall (1863-1914) fait breveter un procédé de la fabrication de l’aluminium par électrolyse ignée de l’alumine dissoute dans un bain de fluorures d’aluminium et de métaux alcalins.

1890

L’Autrichien Karl Joseph Bayer (1847-1904) met au point une nouvelle méthode d’obtention de l’alumine pure.

R. Le R.

Amanites

Champignons Basidiomycètes appartenant aux genres Amanita et affines. Les Amanites présentent une grande diversité de formes, de couleurs et de propriétés organoleptiques ; à ce groupe appartiennent d’excellents comestibles, des espèces plus ou moins toxiques et les trois Champignons mortels du groupe de l’Amanite phalloïde.



Caractères génériques

Les Amanites sont des Agaricales, c’est-à-dire des Champignons comportant un pied central et un chapeau pourvu de lames tapissées par un hyménium à basides typiques. Le chapeau et le pied sont ici aisément séparables ; les lames, libres et fragiles, sont blanches ou jaune clair et accompagnées de lamellules ; les spores sont blanches en masse. Le carpophore naît à l’intérieur d’une membrane enveloppante, ou voile général, qui subsiste à l’état adulte sous forme d’une volve ou de bourrelets à la base du pied et d’écaillés plus ou moins fugaces sur le chapeau. Dans le genre Amanita, les lames sont, en outre, protégées par une formation interne, ou voile partiel, qui se déchire à maturité en laissant au sommet du pied un anneau ; les espèces du genre Amanitopsis sont dépourvues d’anneau. Les Amanites, toutes humicoles ou terricoles, sont répandues dans le monde entier ; certaines espèces sont cosmopolites, d’autres propres aux régions tropicales, d’autres endémiques dans un secteur géographique limité. La flore européenne comporte une trentaine d’espèces.


Amanites comestibles

Amanita cæsarea (= Amanite des Césars = Oronge vraie). Chapeau jaune-orangé à bord strié ; pied, anneau et lamelles colorés en jaune ; volve blanche bien développée. Comestible excellent ; rare dans la région parisienne, il pousse surtout au sud de la Loire.

A. ovoidea (= Oronge blanche = Coucoumelle). Espèce robuste, entièrement blanche, couverte de flocons farineux. Comestible agréable, qu’on trouve dans des stations bien exposées, relativement chaudes.

A. rubescens (= Oronge vineuse = Golmotte). Chapeau gris ou blanchâtre ; chair blanche marbrée de rouge vineux ; pied bulbeux marqué de bourrelets à la base, sans véritable volve. Espèce comestible, mais seulement après cuisson (elle renferme une hémolysine que la chaleur détruit).

Amanitopsis vaginata (= Amanite engainée = Grisette). Chapeau mince, nettement strié sur les bords, de coloration variable ; pied grêle et élancé, sans anneau décelable ; volve engainante. Comestible très répandu dans les régions boréales, même en altitude.