aluminium (suite)
société américaine du secteur de l’industrie de l’aluminium dont les origines remontent à l’U. S. Foil Company, fondée à Louisville (Kentucky) en 1919 par Richard S. Reynolds (1882-1955). Spécialisée dans la production de feuilles minces de plomb et d’étain utilisées pour la fabrication d’emballages de cigarettes et de tabac, l’U. S. Foil Company se tourne vers l’aluminium dès 1926. Réorganisée en 1928 sous le nom de Reynolds Metals Company, cette société entreprend en 1938 la fabrication d’aluminium primaire. Elle exploite actuellement 2 usines de production d’alumine et 7 usines de fabrication d’aluminium primaire. Dans plus de 27 usines, elle transforme environ 65 p. 100 des 895 000 t d’aluminium qu’elle produit chaque année. Avec 32 000 employés et une production totale qui atteint le quart de la production américaine, elle se classe au deuxième rang des producteurs américains d’aluminium et au troisième rang mondial.
J.-P. B.
L. Guillet, les Métaux légers et leurs alliages (Dunod, 1936-1940 ; 2 vol.). / C. Panseri, l’Alluminio e le sue leghe (Milan, 1940 ; nouv. éd., 1949). / L. F. Mondolfo, Metallogrophy of Aluminium Alloys (New York, 1943). / J. Lanthony, l’Aluminium et les alliages légers (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1952 ; 3e éd., 1968). / P. Bernard, l’Aluminium (A. Michel, 1953). / J. Herenguel, Métallurgie spéciale, t. I : l’Aluminium et ses alliages (P. U. F., 1962). / P. Barrand, R. Gadeau et les Ingénieurs du groupe Pechiney, l’Aluminium (Eyrolles, 1964 ; 2 vol.). / L. Ferrand, Histoire de la science et des techniques de l’aluminium et de ses développements industriels (Eyrolles, 1965).
Les grandes étapes du développement de l’aluminium et de ses alliages
1808Le savant anglais sir Humphry Davy* prépare de l’aluminium impur.
1821Le minéralogiste français Pierre Berthier (1782-1861) découvre au pied du village des Baux un minerai contenant une forte proportion d’alumine, qu’il appelle bauxite en raison de son origine.
1825Le Danois Christian Œrsted* isole l’aluminium sous forme pulvérulente.
1827L’Allemand Friedrich Wöhler (1800-1882) obtient de la poudre d’aluminium en réduisant du chlorure d’aluminium par du potassium.
1854Le Français Henri Sainte-Claire Deville* améliore le procédé de Wöhler en prenant comme agent réducteur du sodium et présente un procédé nouveau, applicable à échelle industrielle, d’électrolyse du chlorure d’aluminium et de sodium fondu par une pile.
1859À Salindres (Gard), Sainte-Claire Deville produit de l’alumine à partir de la bauxite et du carbonate de sodium. L’alumine est ensuite réduite par le sodium, pour obtenir l’aluminium.
1861Les Français Louis Le Chatelier (1815-1873) et Sainte-Claire Deville proposent l’électrolyse de la cryolithe (Na3AlF6) fondue avec du chlorure de sodium.
1886Le Français Paul Héroult (1863-1914) dépose en France son brevet décrivant le procédé d’électrolyse de l’alumine dissoute dans la cryolithe fondue, avec anode de carbone. Presque simultanément aux États-Unis, l’Américain Charles Martin Hall (1863-1914) fait breveter un procédé de la fabrication de l’aluminium par électrolyse ignée de l’alumine dissoute dans un bain de fluorures d’aluminium et de métaux alcalins.
1890L’Autrichien Karl Joseph Bayer (1847-1904) met au point une nouvelle méthode d’obtention de l’alumine pure.
R. Le R.