Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

futurisme (suite)

(Fondo, Val di Non, 1892 - Rovereto 1960) adhère au futurisme en 1914. Il est encouragé par Balla, et l’influence de celui-ci s’exerce plutôt dans le sens d’une abstraction géométrique assez sèche. Mais une autre tendance apparaît bientôt chez Depero, à l’opposé de la précédente : celle qui le pousse vers une sorte de peinture naïve, mais d’une grande précision formelle et d’une réelle qualité décorative (Moi et ma femme, 1919, Milan, coll. priv.). De fait, l’activité de Depero s’exerce de plus en plus, à partir de 1917, au bénéfice du théâtre et des ballets de Gilbert Clavel, de Semenoff et de Diaghilev. De 1928 à 1930, Depero est décorateur à New York. Mais il a laissé quelques toiles savoureuses.

Si Balla, Prampolini et Depero, tous signataires du manifeste de l’Aéropeinture, avaient participé à la première époque du futurisme, Luigi Colombo, dit Fillia (Revello 1904 - Turin 1936), appartient seulement au second futurisme. Il a dix-neuf ans lorsqu’il fonde le groupe futuriste turinois, déployant jusqu’à sa mort prématurée une inlassable activité. Il lancera successivement cinq revues futuristes, regroupant autour de lui peintres, sculpteurs, architectes. Des préoccupations spiritualistes se mêlent chez lui aux thèmes reçus de l’« idéalisme cosmique » de Prampolini ou de l’« aéropeinture », mais sa technique relève principalement du purisme. Avec lui s’éteint en 1936 le dernier animateur du futurisme.

➙ Italie.

 M. Drudi Gambillo et T. Fiori, Archivi del futurismo (Rome, 1958-1962 ; 2 vol.). / R. Carrieri, Il Futurismo (Milan, 1961). / J. C. Taylor, Futurism (New York, 1961). / E. Crispolti, Il Secondo Futurismo (Turin, 1962). / R. Jullian, le Futurisme et la peinture italienne (S. E. D. E. S., 1966). / J. Pierre, le Futurisme et le dadaïsme (Éd. Rencontre, Lausanne, 1967).