Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

football (suite)

joueur hongrois (Budapest 1929). Devenu célèbre sous le surnom de « Tête d’or », il possédait un jeu de tête extraordinaire. Ce qui ne signifie pas pour autant que son talent balle au pied était négligeable. De surcroît, il bénéficia de la présence à ses côtés de Puskas, ce qui lui permit d’exprimer totalement sa personnalité en marquant des dizaines de buts, dont la plupart avaient été préparés par l’exceptionnel pied gauche de Puskas. Après 1956, Sandor Kocsis émigra en Espagne et se fixa à Barcelone, où il fit les beaux jours du club catalan pendant plusieurs années.


Sandro Mazzola,

joueur italien (Turin 1942). Le petit Sandro était un bébé lorsque son père, international dans la « squadra azzurra » d’avant guerre (avec laquelle il remporta la Coupe du monde en 1938), périt dans un accident d’avion. Il s’est imposé à l’inter de Milan comme dans l’équipe d’Italie, malgré sa minceur et son jeu très romantique à une époque pourtant des plus réalistes.


Dragoslav Šekularac,

joueur yougoslave (Bitola 1937). Idole des foules yougoslaves autour ries années 1960, Šekularac méritait largement cet engouement, tant sa technique des deux pieds était stupéfiante d’aisance. Il connut surtout son heure de gloire lors de la Coupe du monde disputée au Chili en 1962, et, bien que son équipe ne se soit classée qu’à la quatrième place, il avait été considéré comme l’un des trois meilleurs joueurs du monde à l’époque.


Enrique Omar Sivori,

joueur italien, d’origine argentine (Buenos Aires 1935). Gaucher exceptionnel, technicien hors pair, vicieux dans son jeu, d’un caractère difficile, Omar Sivori fut baptisé « le Chiffonnier ». Il a marqué toute une époque du football italien.


Fritz Walter,

joueur allemand (Kaiserslautern 1920). Capitaine de l’équipe d’Allemagne occidentale en 1954, il fut le vainqueur de la Coupe du monde disputée en Suisse. Mais Fritz Walter symbolisait remarquablement les qualités de courage et de ténacité qui ont toujours été celles du football allemand. Menée en finale par 2 buts à 0, l’équipe allemande, sous l’impulsion de son capitaine stratège, réussit à remonter le courant pour finalement triompher par 3 buts à 2. Il y a eu de très grands joueurs allemands depuis la retraite de Fritz Walter, tels Uwe Seeler, Franz Beckenbauer, Wolfgang Overath, Gerd Muller, Gunter Netzer, mais aucun n’a encore personnifié comme lui l’ensemble des qualités du football germanique.


Les plus grands joueurs français


Jean Baratte,

32 sélections (nombre d’incorporations dans l’équipe de France), né en 1923 à Lambersart (Nord). Figure parmi les plus marquantes du football français d’après guerre, il n’a connu qu’un seul club : Lille, avec lequel il remporta le championnat en 1946 et quatre finales de Coupe de France, dont trois consécutivement : 1946, 1947, 1948 et 1953. C’était un avant centre extrêmement solide, très courageux.


Larbi Ben Barek,

17 sélections, né en 1917 à Casablanca. Certes, la décolonisation a restitué à Larbi Ben Barek sa nationalité marocaine, mais il n’est pas déplacé d’affirmer que Ben Barek fut l’un des plus grands joueurs français de tous les temps. Il avait pour lui cette souplesse naturelle des Africains, un sens du jeu inné, un tir remarquable dans toutes les positions. Bien avant que Pelé fût né, il avait déjà été baptisé la « Perle Noire » par les chroniqueurs sportifs. Il réussit cet exploit de porter deux fois le maillot de l’Olympique de Marseille, à vingt ans, puis à quarante ans, et connut presque quadragénaire une dernière sélection avec l’équipe de France, contre l’Allemagne occidentale.


René Bihel,

6 sélections, né en 1916 à Montivilliers (Seine-Maritime). Avant centre au tir extrêmement redoutable et qui connut la célébrité à Lille, Marseille et Strasbourg, René Bihel fut malheureusement une des victimes principales de la guerre sur le plan du football français d’élite du moins. Sa très grande classe, sa parfaite vision en auraient fait très certainement le meilleur avant centre français avec Paul Nicolas.


Bernard Bosquier,

40 sélections, né en 1942 à Thonon. Il a débuté à Alès avant d’émerger à Sochaux. Il a joué ensuite plusieurs saisons à Saint-Étienne avant de rejoindre Marseille. Arrière central athlétique, mais aussi bon technicien, il a été le meilleur défenseur français de la seconde moitié des années 1960.


Antoine Cuissard,

27 sélections, né en juillet 1924 à Saint-Étienne. Il fit ses premières armes au F. C. Lorient, club qu’avait fondé sa grand-mère. Puis il revint à Saint-Étienne en 1944, et ne quitta sa ville natale qu’en 1952 pour rejoindre Nice via Cannes. Attaquant naturel, celui qu’on a appelé « Tatane » s’adapta admirablement à un poste de demi moderne après avoir éclaté à celui d’arrière central. Sa vitesse de course balle au pied était impressionnante. Son association avec Jean Prouff a été célèbre.


Julien Darui,

25 sélections, né en 1916 au Luxembourg. Il a été notamment le gardien du Red Star et de Roubaix. De taille plutôt petite mais d’une très grande souplesse, extrêmement précis dans ses dégagements, il innova dans sa spécialité en étendant son champ d’action jusqu’à la limite des 18 m et au-delà. Darui à son apogée était célèbre dans l’Europe entière. Il a été le meilleur gardien français de tous les temps, sélectionné dans une équipe du continent.


Just Fontaine,

20 sélections, né en 1933 à Marrakech. Avant centre de Nice puis de Reims, il a été le meilleur buteur de la Coupe du monde, avec 13 buts en Suède en juin 1958. C’est non seulement un titre de gloire étonnant, mais encore un record absolu. Sa carrière fut interrompue par deux graves accidents (fractures de la jambe en 1960 et 1961). En 1967, il devint (quelques mois) sélectionneur de l’équipe de France.


Lucien Gamblin,

17 sélections, né en 1890 à Ivry-sur-Seine, mort à Paris en 1972. Il n’a connu que deux équipes, le Red Star, avec lequel il remporta trois fois la Coupe de France en 1921, 1922 et 1923, et l’équipe de France. Il remporta avec cette dernière la première victoire française sur l’Angleterre (1921). Il fut ensuite critique et journaliste.


Robert Herbin,