Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

flexographie (suite)

Comme tous les procédés d’impression d’emballages, la flexographie a connu un grand développement, malgré la difficulté d’imprimer des trames fines par suite de la souplesse du caoutchouc. Mais la qualité d’impression s’améliore grâce à l’utilisation des photopolymères et à l’automatisation du réglage des machines. La facilité d’adaptation des encres à la nature du support à imprimer lui assure un vaste domaine d’utilisation.

G. B.

➙ Clicherie / Encre / Impression / Rotative / Trame.

 G. Baudry et R. Marange, Comment on imprime (Dunod, 1956 : 4e éd., 1970). / E. Kollecker et W. Matuschke (sous la dir. de), Der moderne Druck (Hambourg, 1956 ; 2e éd., 1958). / V. Strauss, The Printing Industry (New York, 1967).

floculation

Modification dans l’équilibre d’un système colloïdal provoquée par un facteur étranger à ce système.


La floculation se traduit par un gonflement des micelles, le ralentissement des mouvements browniens qui les animent, l’opacification du milieu, la formation d’un précipité qui conserve l’état colloïdal. Elle peut précéder la coagulation, mais, à l’inverse de cette dernière, elle constitue un phénomène réversible, la suspension colloïdale primitive pouvant être reconstituée par élimination de l’agent qui l’a provoquée.

La plupart des substances colloïdales dans les organismes vivants sont constituées par des protides en suspension (gels) dans un liquide aqueux renfermant des électrolytes. De tels systèmes constituent les liquides intra- et extra-cellulaires. Leur stabilité est assurée principalement par l’équilibre entre les groupements acides et les groupements alcalins des molécules amphotères, et par l’équilibre entre les charges électriques des micelles et celles des ions présents dans le solvant. La floculation d’un tel système pourra donc être provoquée par une simple variation du pH jusqu’au point isoélectrique, ou par l’introduction d’ions (sels neutres), la réaction étant réversible.


Réactions de floculation en biologie clinique

Elles permettent d’objectiver les perturbations pathologiques qualitatives ou quantitatives, dans le sérum sanguin. Les unes sont utilisées pour le diagnostic et la surveillance du traitement des hépatites principalement (tests non spécifiques) ; les autres sont employées dans le dépistage de la syphilis (tests spécifiques).


Tests non spécifiques

Leur réalisation est simple, mais, en raison même des réactifs empiriques qu’ils mettent en jeu, ils doivent être exécutés selon des techniques rigoureuses quant aux conditions de pH, de température, de durée de réaction. Ces tests mettent en évidence :
— des α-globulines (test au résorcinol de Vernes [tuberculose, maladies inflammatoires], test au cétyltriméthylammonium) ;
— des β-globulines (tests au phénol de Kunkel et au dextrane de Burstein [lipoprotéines]) ;
— des γ-globulines (tests au zinc de Kunkel, à la céphaline cholestérol de Hanger) ;
— des protéines diverses (tests au thymol de Mac Lagan, au mercure de Gros).

Les résultats de ces tests sont le plus souvent exprimés en unités de densité optique de Vernes ; ils aboutissent à un dosage approximatif des protéines pathologiques.


Tests spécifiques

On les utilise pour le dépistage de la syphilis et la surveillance de son traitement, en même temps que les réactions de fixation du complément et d’hémolyse du type Bordet-Wassermann. Ces réactions sont pratiquées sur sérum inactivé par chauffage à 56 °C, au moyen d’un réactif à base d’extrait lipidique de cœur de bœuf ou de cheval. Ce réactif est appelé improprement « antigène ». La simplicité relative de ce type de réaction a conduit aux techniques dites « de Kline » ou « du V. D. R. L. », qui n’exigent qu’une très faible quantité de réactifs et dont la sensibilité et la spécificité sont très grandes. Elles permettent des évaluations quantitatives au moyen de réactions effectuées sur des dilutions de titre connu.

R. D.

floraison

Formation des fleurs chez les plantes supérieures.



La mise à fleur

La floraison peut être considérée soit comme l’épanouissement des bourgeons en fleurs, soit comme un long processus qui inclut la formation des ébauches florales, leur développement et l’éclosion des fleurs. C’est cette deuxième définition qu’il semble plus intéressant d’adopter ici. C’est un méristème de la tige qui, à l’origine, se transforme pour donner des organes floraux au lieu de feuilles. On appelle ce processus initiation florale, ou encore mise à fleur. Les premiers signes de cette modification sont cytologiques : les cellules se divisent activement par des mitoses fréquentes et se différencient d’une manière particulière ; un peu plus tard, on remarque des formes d’appendices et des implantations typiques de la fleur*. Ce « virage floral » peut être antérieur à l’apparition des fleurs : chez les plantes vivaces, c’est au cours de l’été précédant l’éclosion que ces processus commencent ; au début de l’hiver, à l’intérieur des bourgeons, les pièces sexuelles sont déjà reconnaissables, et très vite on distinguera de l’extérieur les bourgeons à bois et les bourgeons à fleurs. Chez les plantes annuelles, naturellement, le temps séparant le virage floral et l’épanouissement est plus court, de l’ordre de quelques mois à quelques semaines, ou même quelques jours chez les végétaux de haute montagne ou de désert, qui, en raison des conditions de milieu, bouclent leur cycle végétatif très rapidement. Cette mise à fleur ne peut cependant se faire que si des conditions bien précises sont réalisées : il faut que le végétal ait atteint la « maturité de floraison », que sa nutrition soit convenable, qu’il ait été soumis à certaines alternances de température et aussi d’éclairement.