Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

évolutionnisme (suite)

Quelques anthropologues liés à l’évolutionnisme


James Frazer.

V. anthropologie.


John Ferguson McLennan,

anthropologue britannique (Inverness 1827 - Kent 1881). Il a jeté les bases de l’évolutionnisme social dans son livre Primitive Marriage (1865), en postulant que les groupes sociaux initiaux reposaient sur un système matrilinéaire. Il a introduit les concepts d’exogamie et d’endogamie. On a publié après sa mort, en 1885, The Patriarchal Theory.


Lewis Henri Morgan.

V. l’article.


George Peter Murdock,

anthropologue américain (Meriden, Connecticut, 1897). Il a enseigné à l’université de Yale et plus tard à l’université de Pittsburgh.


Julian Haynes Steward,

anthropologue américain (Washington, 1902). Il a enseigné à l’université de Michigan (1928-1930), à Columbia (1946-1952) et il enseigne à l’université de l’Illinois depuis 1952. Il a dirigé un important travail en six volumes, Handbook of South American Indians, et écrit notamment : Theory of Culture Change (1955), Native Peoples of South America (1959), Contemporary Change in Traditional Societies (1967).


Edward Burnett Tylor.

V. anthropologie.


Leslie Alvin White,

anthropologue américain (Salida, Colorado, 1900 - † 1975). Il a enseigné à l’université de Buffalo, puis, après 1930, à l’université de Michigan. Il a consacré ses premières études aux Indiens Pueblos, auxquels il a consacré plusieurs monographies, comme The Acoma Indians (1932), The Pueblo of San Felipe (1932), The Pueblo of Santa Ana, New Mexico (1942) ; puis il s’est orienté vers des études de théorie générale : The Science of Culture (1949).

 L. A. White, The Science of Culture (New York, 1949). / H. G. Barnett, Innovation : the Basis of Cultural Change (New York, 1953). / R. Union, The Tree of Culture (New York, 1955). / I. Hogbin, Social Change (Londres, 1958). / E. Terray, le Marxisme devant les sociétés primitives (Maspéro, 1968).

Évreux

Ch.-l. du départ. de l’Eure ; 50 358 hab. (Ébroïciens).


La population (près de 60 000 hab. pour l’agglomération) a presque doublé au cours des quinze dernières années. C’est un des plus forts taux d’accroissement parmi les villes françaises de cette importance. Entre les deux recensements de 1954 et de 1975, la population de la ville a plus que doublé. L’immigration est principalement responsable de cet accroissement, mais s’y ajoute un fort excédent naturel.

La vieille ville a beaucoup changé depuis 1939. Dès 1940, le centre avait été sévèrement touché par les destructions de la guerre. Entre la cathédrale et l’hôtel de ville, il présente maintenant l’image d’un quartier administratif et commercial harmonieusement reconstruit autour de quelques rues bien dégagées. Le vieil Évreux restait confiné au fond de la vallée de l’Iton, affluent de l’Eure, que cernent des coteaux accédant aux plateaux voisins. La nouvelle ville s’est échappée de ce site trop étroit. Sur les plateaux du nord s’étendent des cités construites pour les familles de militaires d’une base aérienne américaine ; elles sont maintenant occupées par des militaires français. Sur les plateaux du sud, les grands immeubles avec tours du quartier de la Madeleine se juxtaposent à des quartiers de pavillons et à une vaste zone industrielle.

Ville neuve, en pleine croissance, Évreux évite la monotonie par la variété des quartiers comme par les agréments du site qui oppose la vallée de l’Iton aux plateaux et coteaux, des vastes surfaces encore boisées aux espaces bâtis. Mais l’ensemble, poussé trop vite et comme mal intégré, manque d’unité. Les quartiers périphériques paraissent bien isolés par rapport à un centre trop étroit pour une agglomération de cette importance.

L’industrialisation rapide des quinze dernières années explique en grande partie la croissance de l’agglomération. Avant 1940, la ville n’était pas sans tradition industrielle. Au xviiie s. et au début du xixe, ville du textile, elle était fort réputée pour le tissage des « coutils ». Plus tard, le passage du chemin de fer rendit possible l’implantation de la métallurgie, et particulièrement des Fonderies de Navarre dans la vallée de l’Iton, au sud-ouest de la ville. Mais ces activités restaient fort limitées à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Ce sont les implantations industrielles des quinze dernières années qui ont donné à Évreux son visage contemporain. Pour recevoir des entreprises décentralisées de la région parisienne ou des extensions nouvelles, la ville se trouve bien placée, offrant de vastes terrains sur les plateaux, d’excellentes relations routières et ferroviaires avec la capitale, située à environ 100 km, une main-d’œuvre issue des campagnes voisines, où la tradition du travail artisanal, puis celle du travail industriel n’ont jamais été complètement effacées. La grande zone industrielle de la route de Paris anime principalement le nouvel Évreux. Ainsi se sont implantées des usines propres, aux lignes nettes, qui fabriquent du matériel d’équipement léger ou des produits de consommation dans les branches de l’appareillage électrique ou électronique, de la construction automobile, de l’imprimerie, du disque, des produits pharmaceutiques. Il n’y a pas de très grandes usines, mais une dizaine d’unités moyennes de 200 à 1 000 ouvriers ou un peu plus.

La fonction de service régional a toujours joué un rôle important. Très longtemps, la ville vécut surtout des bureaux, des boutiques et des professions libérales. La préfecture et les grands services administrent l’ensemble du département de l’Eure. La zone d’influence du commerce et des services est beaucoup plus limitée ; elle se heurte de toutes parts à la concurrence de centres régionaux d’un niveau presque comparable et, au nord, aux extensions de Rouen et de ses satellites. Ville de bourgeoisie traditionnelle dans un cadre restreint, Évreux n’exerce pas une forte emprise sur sa région.