Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

Équidés (suite)

Chevaux de trait.
— Chevaux de trait lourd. Il s’agit d’animaux qui entraînent la charge qu’ils tirent plus par leur masse que par leur énergie ou leur vivacité. Traditionnellement utilisés pour les labours profonds exécutés dans les plaines de l’Île-de-France et du Nord, ils appartenaient aux races percheronne (presque tous gris, quelques-uns noirs), boulonnaise (blancs ou gris pommelé très clair), trait du Nord (généralement bais, parfois aubères ou alezans).
— Chevaux de trait moyen. Les étalons ne pèsent que 700 à 900 kg, au lieu de 800 à 1 000 kg pour les précédents. Il s’agit essentiellement des races bretonne et ardennaise.
— Chevaux de trait léger. Ce sont les plus répandus à l’heure actuelle dans les pays qui utilisent encore la traction chevaline. Représentés en France par le trait comtois, on les trouve ainsi dans toute l’Europe, et en particulier dans toutes les régions montagneuses.

Poneys.
Longtemps méconnu, le Poney retrouve un grand regain d’intérêt avec le développement des sports équestres. Sa taille varie de 0,80 m (Shetland) à 1,47 m. Tous les Poneys présentent un ensemble de qualités : résistance, sobriété, robustesse, patience et douceur, qu’ils ont héritées de leur origine ; en effet, toutes les races de Poneys sont originaires soit des pays chauds, soit, plus fréquemment, des régions froides, rocheuses ou sableuses, où la végétation est rare mais où l’air de la mer et les herbes marines ont, au fil des âges, compensé la diminution de la taille par une endurance à toute épreuve, la sélection naturelle éliminant constamment les sujets de plus faible constitution.


Extérieur du Cheval

La nomenclature des différentes régions du corps du Cheval est identique à celle qui a été donnée pour le Bovin.

• Aplombs. Des aplombs, c’est-à-dire des positions et des directions des membres sous le corps de l’animal, dépendent la parfaite utilisation de l’énergie musculaire et une fatigue minimale du sujet au repos ou dans les divers mouvements.

Les aplombs sont corrects lorsque (v. dessin) :
— de profil, le membre étant vertical dans sa plus grande partie, la ligne verticale passant par le coude, le genou et le boulet à l’avant, par le jarret et le boulet à l’arrière est tangente aux talons ;
— les verticales partant de la pointe de l’épaule ou du grasset tombent légèrement en avant du sabot.

À l’inverse, le dessin suivant illustre les défauts des aplombs chez le Cheval.

• Allures. On décrit les allures par la succession du mouvement des membres venant se poser. Le membre en l’air est dit « au soutien » alors qu’il est dit « à l’appui » s’il touche le sol. Une allure est « marchée » lorsqu’il y a toujours un membre à l’appui pendant la foulée, alors qu’elle est « sautée » lorsqu’il existe dans la foulée un temps de suspension pendant lequel tous les membres sont au soutien.

Le pas est une allure marchée à quatre temps ; les posers successifs des membres se font en diagonale et les quatre membres viennent à l’appui les uns après les autres : AG, PD, AD, PG, AG, PD... Lorsque les deux membres situés d’un même côté se déplacent simultanément, ce qui peut s’acquérir par dressage, le Cheval marche l’amble.

Le trot est une allure diagonale sautée à deux temps : AD-PG, suspension, AG-PD, suspension, AD-PG, suspension... Au trot normal, un cheval fait 12 km à l’heure, mais peut atteindre 50 km/h en course.

L’aubin est intermédiaire entre le trot et le galop. Le cheval galope de l’avant et trotte de l’arrière, ou inversement.

Le galop, allure sautée à trois temps plus un temps de suspension, est asymétrique. Le cheval galope à gauche lorsque les posers du latéral gauche se font en avant de ceux du latéral droit (dans l’ordre, PD, AD-PG, AG, suspension, PD...) et inversement. Un galop normal de promenade correspond à une vitesse de 300 m/mn. Par contre, le galop de course frise les 1 000 m/mn.

Robes.
— Robes d’une seule couleur, extrémités (tête, crins, membres) semblables à la robe. On distingue le blanc, le café au lait, le noir et l’alezan (de jaune à roux).
— Robes d’une seule couleur, extrémités noires. On distingue le bai (poils rouges), l’isabelle (poils café au lait) et le souris (poils gris).
— Robes de deux couleurs, extrémités semblables à la robe. On distingue le gris (poils noirs et blancs), l’aubère (poils blancs et roux) et le louvet (poils noirs et roux).
— Robes de trois couleurs, extrémités noires. C’est le rouan (poils rouges, blancs et noirs).
— Robes conjuguées. Il s’agit du mélange, par plaques, de blanc et de couleurs diverses. Ce sont les robes pie.

• Appréciation de l’âge. Lorsqu’on ne connaît pas la date de naissance d’un Cheval, on peut avoir une estimation de son âge soit par l’examen de sa dentition, soit, s’il s’agit d’un jeune animal, par la prise en considération de son développement.

En ce qui concerne la dentition, on se fonde, pendant la première partie de la vie de l’animal, sur le remplacement des dents de lait par les dents d’adulte, puis ensuite sur le degré d’usure de celles-ci.

Le Cheval possède 6 incisives à chaque mâchoire, qui prennent, du centre vers les côtés, le nom de pinces, mitoyennes et coins. Ces dents ont une pousse continue, mais elles sont parallèlement soumises à une usure, ce qui fait qu’elles conservent une hauteur à peu près constante ou légèrement croissante.

On dit que :
— la dent est rasée, quand la table d’usure atteint le bouchon de cément qui remplit le cornet dentaire ;
— la dent est nivelée, lorsque les traces d’émail du cornet supérieur disparaissent.

Dans ces conditions, l’âge se détermine à l’aide de la grille.