Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

équestres (sports) (suite)

En France les concours de dressage sont nationaux, régionaux et locaux ; les concours nationaux sélectionnent les cavaliers et les chevaux les mieux classés dans les épreuves régionales et locales. Ils comprennent les reprises les plus difficiles :
— la reprise no 5, Saint-Georges ;
— la reprise no 6, Général Decarpentry (reprise intermédiaire) ;
— la reprise no 7, Général Wattel (olympique).

Ils sont la préparation directe aux épreuves internationales.

Les concours régionaux comprennent les reprises 2, 3 et 4 et sont organisés par la direction des haras et les ligues régionales. Les concours locaux relèvent des diverses sociétés hippiques ; ils ne comprennent que la reprise no 1.

Quelles que soient les épreuves, le cadre doit en être, terrain extérieur ou manège, un rectangle de 60 m × 20 m entièrement encadré, muni de toutes les lettres sur son contour et dont le sol doit être plat, souple et sans aucune irrégularité.

Le jury doit être composé de trois membres, de nationalités différentes dans les épreuves internationales. Chaque juge note séparément et indépendamment des autres ; c’est le total des points obtenus par les trois qui donne le classement. Chaque mouvement est noté selon son mérite ; une erreur de parcours ou un dépassement du temps accordé encourent une pénalisation, retranchée du total des points. Un secrétaire du jury doit être à la disposition des juges pour veiller à l’application des règlements, au calcul des notes, à l’établissement des résultats. Des secrétaires peuvent être attachés aux juges.

Le championnat de France de dressage est ouvert aux chevaux ayant atteint le niveau du prix « Général Decarpentry » et montés par des cavaliers français.

Une liste est établie des chevaux ayant pris part à deux prix « Général Decarpentry » ou à deux reprises no 7 dans les concours nationaux montés par le même cavalier. Les dix chevaux classés en tête sont seuls susceptibles de prendre part au championnat.

Le championnat comporte une reprise prix « Général Decarpentry » et une reprise libre ne comportant pas de mouvements dans un ordre imposé mais devant contenir certains mouvements obligatoires. Ce championnat distingue les chevaux et les cavaliers des internationaux.

M.-F. H. de G.

 Fédération française des sports équestres, Manuel d’équitation (Charles-Lavauzelle, 1959 ; nouv. éd., 1971). / H. Aublet, l’Équitation (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1960 ; 3e éd., 1968). / L. N. Marcenac et H. Aublet, Encyclopédie du cheval (Maloine, 1964 ; 2e éd., 1969). / E. Saurel, le Cheval (Larousse, 1966 ; nouv. éd., 1971) ; Histoire de l’équitation (Stock, 1971), / M. Henriquet et A. Prévost, l’Équitation, un art, une passion (Éd. du Seuil, 1972). / D. Williams, les Grandes Écoles d’équitation du monde (A. Michel, 1975).

Équidés

Famille de Mammifères à sabot ne présentant qu’un seul doigt par patte.


Généralités

Les Équidés, dont le type est le Cheval (Equus), forment avec les Tapiridés et les Rhinocérotidés l’ordre des Périssodactyles. Ceux-ci sont ainsi nommés parce que l’axe de symétrie de leur membre passe par le milieu du 3e doigt. La dernière phalange est coiffée par un sabot corné, renfermant à l’intérieur un coussinet plantaire élastique.

Chez les Tapiridés et Rhinocérotidés, qui ont des membres à 3 ou 4 doigts, le 3e doigt est toujours prépondérant. Chez les Équidés, le 3e doigt seul subsiste, d’où le nom de Solipèdes qui leur est souvent donné, les doigts 2 et 4 n’étant plus représentés que par des vestiges métacarpiens et métatarsiens ; les doigts 1 et 5 ont totalement disparu.

Ce sont des herbivores de grande taille, à membres longs, présentant une haute spécialisation pour la course et ainsi capables de se déplacer rapidement pour gagner leurs pâturages et de fuir plus rapidement encore leurs ennemis naturels, qui sont les grands carnassiers.

Leur formule dentaire est 

Les incisives ont une croissance prolongée. Leur surface d’abrasion, se modifiant pendant leur vie, permet d’apprécier l’âge des animaux. Elle prend successivement une forme elliptique, puis ovale, arrondie, triangulaire et enfin biangulaire. Les canines ne sont présentes que chez les mâles. Les molaires ont une surface d’abrasion raboteuse qui permet de broyer des aliments très riches en cellulose.

L’estomac des Équidés est simple : l’intestin grêle est long (20 à 25 m) ; le gros intestin, de 3 à 4 m de long, a une capacité de 90 litres et possède un cæcum qui se présente comme un gros sac de 1 m de long et de 35 litres de capacité. Ces deux énormes réservoirs digestifs ont une riche flore microbienne et une population d’Infusoires particulière. Il est certain que c’est dans ces réserves que se trouve attaquée la cellulose, en anaérobiose, par les Bactéries cellulolytiques. Cela permet aux Équidés de digérer facilement la cellulose.


Équidés à robe de teinte uniforme


Le Cheval

Le plus représentatif de la famille est le Cheval (genre Equus). C’est un descendant des Chevaux sauvages, assujetti au service de l’homme après un long dressage puis une patiente sélection pour l’adapter à des formes de travail différentes selon son format et ses aptitudes à la force ou à la vitesse.

Les premiers Équidés remontent aux époques géologiques anciennes, mais ces ancêtres n’étaient pas à proprement parler des Chevaux. C’est à la période paléolithique du Quaternaire qu’apparaissent les véritables Équidés caballins. On trouve la preuve de leur existence dans les gravures rupestres trouvées dans les grottes et les abris du Sud-Est et du Sud-Ouest en France, ainsi qu’en Italie, en Espagne et en Afrique.

Le premier Cheval sauvage ayant existé au monde serait le Tarpan des steppes (Equus caballus Gmelini Antonius), de type élancé, d’assez grande taille, de formes fines, de couleur roussâtre, tirant sur le gris, à crins noirs. Il habitait l’Asie centrale, d’où il s’est étendu vers l’Europe et l’Afrique. De magnifiques fresques le représentant ont été découvertes en France du Sud-Ouest, aux Eyzies.