enregistrement magnétique du son (suite)
Largeur d’entrefer de la tête lectrice
L’entrefer de la tête de lecture doit être aussi étroit qu’il est possible de le fabriquer. Pour des raisons pratiques de construction, il est de 13 μm pour la vitesse de 38 cm/s, de 8 μm pour 19 cm/s, de 4 μm pour 9,5 cm/s et de 2 μm pour 4,75 cm/s.
Tête d’effacement
Avant que le ruban ne passe devant la tête enregistreuse, il faut effacer soigneusement toute impression magnétique antérieure. Pour cela, on sature le matériau sensible par un puissant champ magnétique produit par un électro-aimant alimenté en courant continu ou par un aimant permanent. La méthode considérée comme la meilleure consiste à utiliser un courant alternatif de haute fréquence produit par un oscillateur incorporé à l’enregistrement. L’entrefer de la tête d’effacement doit être large (de 250 à 500 μ). L’effacement haute fréquence stabilise le matériau magnétique et conduit à un bruit résiduel moindre que les méthodes employant aimant ou courant continu.
Vitesse de défilement
Quelle que soit la largeur d’entrefer de la tête de lecture, la réponse de cette dernière aux fréquences élevées est directement soumise à la vitesse de défilement du ruban. Cette largeur détermine la fréquence la plus élevée qu’il est possible de reproduire correctement. L’entrefer le plus étroit donne de meilleurs aigus et un meilleur rapport signal/bruit. Les vitesses de défilement actuellement adoptées sont de 38, 19, 9,5 et 4,5 cm/s. Les vitesses les plus lentes permettent évidemment la plus longue durée d’audition par bobine et une réduction non négligeable de l’usure des pièces polaires.
Bruits résiduels
En général, l’enregistrement magnétique n’est pas affecté d’un bruit résiduel important, mais le niveau de celui-ci dépend de la qualité du ruban. Pour prétendre aux meilleurs résultats, il importe que le ruban soit recouvert de particules d’oxydes magnétiques de dimensions uniformes, réparties également sur le support. Enfin, le support en matière plastique doit présenter une épaisseur invariable et une raideur pratiquement constante.
Pleurage
Quel que soit le mode d’enregistrement, il faut éviter le pleurage sous toutes ses formes si l’on désire des résultats musicaux satisfaisants.
• Le pleurage en fréquence est provoqué par des variations périodiques de la vitesse de défilement, qui peuvent avoir diverses causes : excentricité ou forme défectueuse de cabestan d’entraînement (ou d’une autre pièce tournante), irrégularités dans la taille des dents d’engrenages ou des poulies portant des courroies, variations du coefficient de frottement en quelque partie du mécanisme. En général, un lourd volant est adjoint au cabestan pour régulariser sa vitesse angulaire.
• Le pleurage en amplitude se rencontre plus fréquemment avec l’enregistrement magnétique qu’avec l’enregistrement sur disques. De telles variations, périodiques ou non, du niveau sonore sont dues soit à des variations d’épaisseur du ruban, soit à un contact plus ou moins parfait entre ruban et tête de lecture. Le maximum de sensibilité de l’oreille au pleurage en fréquence se produit pour des variations de fréquence de l’ordre de 1 à 8 Hz. L’effet est plus désagréable sur les aigus que sur les graves. Un tourne-disque défectueux, dont la vitesse de rotation n’est pas constante, produira un pleurage périodique à 1,3 Hz sur 78 tr/min et 0,55 Hz sur 33 tr/min. Dans le cas d’un enregistrement magnétique, le rythme du pleurage dépend, d’une part, de la vitesse de rotation des axes, qui est fonction du diamètre des poulies, et, d’autre part, de la vitesse de défilement.
J. B.
➙ Disque / Haut-parleur / Microphone / Sonorisation / Stéréophonie.
R. Masscho, Manuel technique du magnétophone (Éd. Radio, 1974). / R. Besson, Technologie des composants électroniques, t. III : Composants B. F. (Éd. Radio, 1971).