Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

emboutissage (suite)

Procédé à conteneur

Ce procédé constitue une amélioration du précédent. Afin d’obtenir une meilleure répartition des pressions sur toute la surface du flan et d’éviter la fuite latérale du caoutchouc observée dans le procédé original, le poinçon est placé au fond d’un conteneur très résistant en acier ou en béton armé. La matrice est tapissée d’une épaisseur pratiquement constante (quelques centimètres) de caoutchouc afin que l’ouverture dans le caoutchouc corresponde très grossièrement à la forme du poinçon, qui est celle que l’on veut donner à la tôle à former. Cette meilleure répartition de pression permet d’obtenir des pièces mieux finies.

Comme pour les matrices classiques, on peut procéder en plusieurs opérations avec recuits intermédiaires si nécessaire. Enfin, pour pouvoir contrôler avec précision l’effort d’emboutissage, on utilise presque toujours des presses hydrauliques.


Procédés d’emboutissage Marform et Hi-Draw

Le procédé Marform, comme le procédé Hi-Draw, consiste à combiner le procédé Guérin et le double mouvement d’une presse hydraulique à double action. Le conteneur, avec le bloc de caoutchouc, est fixé au coulisseau supérieur de la presse, et le serre-flan au coulisseau inférieur. Le poinçon est fixe. Au début de l’opération, le conteneur descend et presse la tôle sur le serre-flan. Dès que la pression exercée sur le bloc de caoutchouc est suffisante, le serre-flan descend également. Sur une presse hydraulique, cet effort est facilement réglable. À ce moment, le formage de la tôle commence et s’accentue au fur et à mesure de la descente du serre-flan. Lorsque l’emboutissage est terminé et que le coulisseau remonte, le serre-flan remonte également et agit alors comme éjecteur. Contrairement à l’emboutissage libre, la tôle n’est pas libre autour du poinçon : d’une part, elle est plaquée sur le serre-flan et, d’autre part, elle est contrainte, par la pression latérale du caoutchouc, à s’appliquer contre le poinçon. Cette double action, jointe à la possibilité de régler facilement l’effort de compression du caoutchouc, constitue l’originalité du procédé, qui tend à éviter les plis et permet en conséquence des emboutissages profonds. Des pressions de 500 dN/m2 ont été mesurées à la surface du bloc en caoutchouc. Une surface projetée de pièce finie correspondant à une réduction de plus de 50 p. 100 de la surface est considérée comme courante.


Procédés d’emboutissage hydraulique : procédé Hydroform

La tôle à former est appliquée sur la matrice par un fluide sous forte pression. Par cette méthode, on égalise rigoureusement la pression en chaque point de la tôle et on supprime le frottement de la tôle côté poinçon.

G. F.

➙ Découpage.

 V. Ricordel, Notes pratiques sur les outillages à découper et à emboutir (Dunod, 1949 ; 2e éd., 1960, 2 vol.). / Société académique Hütte, Des Ingenieurs Taschenbuch (Berlin, 1951-1955, 5 vol. ; trad. fr. Manuel de l’ingénieur, Béranger, 1960-1962, 2 vol.). / B. Wassilieff, Emboutissage (Dunod, 1952 ; 3e éd., 1970). / F. Sass, C. Bouché et A. Leitner, Dubbels Taschenbuch für den Maschinenbau (Berlin, 1966). / R. Dupas, Découpage, cambrage, emboutissage (Dunod, 1971).

embrayage

Action qui consiste à rétablir la transmission du mouvement, momentanément interrompue par un débrayage, entre moteur et roues motrices d’un véhicule.
Mécanisme qui permet de réaliser cette action.



Principe et constitution de l’embrayage

Il est indispensable de pouvoir désolidariser l’arbre moteur du reste de la transmission pour effectuer les manœuvres de mise en route du moteur, de démarrage du véhicule et de fonctionnement du changement de vitesses. Au démarrage, notamment, le couple moteur est trop faible pour vaincre le couple résistant, qui est à sa valeur maximale. L’embrayage, étant doué d’une certaine faculté de glissement, commandée et temporaire, permet d’accroître le couple moteur, en accélérant, jusqu’à ce que l’équilibre soit établi avec le couple résistant.

La forme la plus simple de l’embrayage à friction est le type à cônes. Le volant, porté par le moteur, est creusé en forme de cône femelle dans lequel vient s’insérer, par pression de ressorts, un cône mâle garni de cuir et solidaire de l’arbre primaire du changement de vitesses. Une commande mécanique permet de désolidariser les deux cônes l’un de l’autre. Ne témoignant que d’une progressivité discutable, ce mécanisme a été remplacé par l’embrayage monodisque, dans le cas général, ou multidisque, lorsque le couple à transmettre est important. Un disque à garnitures de friction, dont le moyeu est monté à cannelures sur l’arbre primaire du changement de vitesses, vient s’appuyer sur la face antérieure du volant, solidaire du vilebrequin, par l’intermédiaire d’un plateau de poussée maintenu en place par des ressorts. Le débrayage est commandé par une pédale actionnant un levier à fourche et une tringlerie agissant sur des leviers de débrayage qui compriment les ressorts de pression par l’intermédiaire d’une butée. Ces leviers prennent appui sur un couvercle qui, fixé sur le volant, coiffe le plateau. Le mécanisme est enfermé dans un carter solidaire du bâti du moteur.

• Débrayage. Divers procédés ont été imaginés pour faciliter cette manœuvre. Celui qui fut lancé par Chrysler revient à supprimer les ressorts de pression et les leviers de débrayage pour les remplacer par un diaphragme cylindrique muni de fentes radiales et disposé, en position centrale, de manière que son creux exerce une pression normale sur le plateau de pression. Au débrayage, la butée, en poussant l’extrémité des lamelles, fait pivoter le diaphragme, dont le creux se présente en sens contraire, ce qui libère le disque pour un effort assez faible à exercer sur la pédale de commande.


Automatisme du fonctionnement

On s’est préoccupé d’assurer l’automatisme de cette fonction, et différents procédés sont possibles.