emboutissage (suite)
Procédé à conteneur
Ce procédé constitue une amélioration du précédent. Afin d’obtenir une meilleure répartition des pressions sur toute la surface du flan et d’éviter la fuite latérale du caoutchouc observée dans le procédé original, le poinçon est placé au fond d’un conteneur très résistant en acier ou en béton armé. La matrice est tapissée d’une épaisseur pratiquement constante (quelques centimètres) de caoutchouc afin que l’ouverture dans le caoutchouc corresponde très grossièrement à la forme du poinçon, qui est celle que l’on veut donner à la tôle à former. Cette meilleure répartition de pression permet d’obtenir des pièces mieux finies.
Comme pour les matrices classiques, on peut procéder en plusieurs opérations avec recuits intermédiaires si nécessaire. Enfin, pour pouvoir contrôler avec précision l’effort d’emboutissage, on utilise presque toujours des presses hydrauliques.
Procédés d’emboutissage Marform et Hi-Draw
Le procédé Marform, comme le procédé Hi-Draw, consiste à combiner le procédé Guérin et le double mouvement d’une presse hydraulique à double action. Le conteneur, avec le bloc de caoutchouc, est fixé au coulisseau supérieur de la presse, et le serre-flan au coulisseau inférieur. Le poinçon est fixe. Au début de l’opération, le conteneur descend et presse la tôle sur le serre-flan. Dès que la pression exercée sur le bloc de caoutchouc est suffisante, le serre-flan descend également. Sur une presse hydraulique, cet effort est facilement réglable. À ce moment, le formage de la tôle commence et s’accentue au fur et à mesure de la descente du serre-flan. Lorsque l’emboutissage est terminé et que le coulisseau remonte, le serre-flan remonte également et agit alors comme éjecteur. Contrairement à l’emboutissage libre, la tôle n’est pas libre autour du poinçon : d’une part, elle est plaquée sur le serre-flan et, d’autre part, elle est contrainte, par la pression latérale du caoutchouc, à s’appliquer contre le poinçon. Cette double action, jointe à la possibilité de régler facilement l’effort de compression du caoutchouc, constitue l’originalité du procédé, qui tend à éviter les plis et permet en conséquence des emboutissages profonds. Des pressions de 500 dN/m2 ont été mesurées à la surface du bloc en caoutchouc. Une surface projetée de pièce finie correspondant à une réduction de plus de 50 p. 100 de la surface est considérée comme courante.
Procédés d’emboutissage hydraulique : procédé Hydroform
La tôle à former est appliquée sur la matrice par un fluide sous forte pression. Par cette méthode, on égalise rigoureusement la pression en chaque point de la tôle et on supprime le frottement de la tôle côté poinçon.
G. F.
➙ Découpage.
V. Ricordel, Notes pratiques sur les outillages à découper et à emboutir (Dunod, 1949 ; 2e éd., 1960, 2 vol.). / Société académique Hütte, Des Ingenieurs Taschenbuch (Berlin, 1951-1955, 5 vol. ; trad. fr. Manuel de l’ingénieur, Béranger, 1960-1962, 2 vol.). / B. Wassilieff, Emboutissage (Dunod, 1952 ; 3e éd., 1970). / F. Sass, C. Bouché et A. Leitner, Dubbels Taschenbuch für den Maschinenbau (Berlin, 1966). / R. Dupas, Découpage, cambrage, emboutissage (Dunod, 1971).